La Reunion Stratégique Régionale De CGLU Afrique Unifie les Autorités Locales et les Villes d’Afrique de l’est

Nairobi, Kenya, 10 avril 2018

La réunion stratégique régionale de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) pour la région de l’Afrique de l’Est a eu lieu à l’Hôtel Intercontinental (Nairobi, Kenya) du 9 au 10 avril 2018.

La réunion organisée en collaboration avec le Conseil des gouverneurs (COG) du Kenya a vu la présence de 10 pays représentant 14 associations nationales de gouvernements locaux comprenant le Rwanda, le Burundi, Madagascar, les Comores, l’Ouganda, les Seychelles, la Tanzanie, Djibouti, l’Ethiopie et le Kenya. Les pays étaient représentés par les présidents des associations nationales de gouvernements locaux, les dirigeantes du Réseau des Femmes élues locales d’Afrique (REFELA), et leurs secrétaires permanents.

Les travaux ont été ouverts par M. Amb Tuneya Hussein Dado, Secrétaire administratif en Chef, au Ministère de la Déconcentration et ASALS en présence de Son Excellence le Gouverneur Josphat Nanok Koli, Président du Conseil des Gouverneurs (COG), M. David Andre, Maire de Victoria (Seychelles), Vice-Président de CGLU Afrique pour la Région de l’Afrique de l’Est, et M. Jean Pierre Elong Mbassi , Secrétaire Général de CGLU Afrique.

Dans son allocution, M. Amb Tuneya Hussein Dado a réitéré l’importance de renforcer les gouvernements locaux et le rôle clé joué par CGLU Afrique dans l’unification des gouvernements locaux à travers l’Afrique.

Au nom du Conseil des Gouverneurs du Kenya (COG), Son Excellence Josphat Nanok Koli a souhaité la bienvenue aux délégués et souhaité à tous un bon séjour à Nairobi. Il a exprimé son bonheur d’accueillir la première des cinq réunions stratégiques régionales de CGLU Afrique qui se tiendront dans les cinq régions du continent (Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, Afrique de l’Est et Afrique australe). Il a également mentionné l’engagement du COG à faire partie de CGLU Afrique et de son programme de coopération et de décentralisation.

M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique, a rappelé dans son discours aux participants l’importance des réunions stratégiques régionales de CGLU Afrique. « Elles sont essentielles dans la vie de CGLU Afrique. Il est donc essentiel que les membres mettent pleinement à profit leur réunion ici pour partager leurs connaissances en ce qui concerne la situation de la décentralisation et des gouvernements locaux et sous-nationaux dans leurs pays respectifs et pour réfléchir à la manière d’améliorer cette situation pour une plus grande implication des autorités locales et régionales dans la définition et la mise en œuvre des politiques et stratégies de développement et d’intégration définies par l’Agenda 2063 de l’Union africaine », a déclaré M. Mbassi. «Les réunions stratégiques régionales offrent également aux membres un moment pour réfléchir à ce qui se passe aux niveaux continental et mondial, en particulier à l’impact de l’Agenda 2063 sur les mandats et les actions des gouvernements sous-nationaux et locaux”, a-t-il ajouté.

Au cours du premier jour de la réunion, deux sessions ont été organisées au sujet du Réseau de CGLU Afrique dans la Région. A travers ce thème, les participants ont partagé leurs expériences sur l’état de la décentralisation dans leurs pays et les principaux défis auxquels elle est confrontée. Les participants ont également reçu des informations sur les partenariats de coopération décentralisée et sur le Programme Panafricain de revue par les Pairs de CGLU Afrique. Les candidats à l’accueil d’une Mission d’Evaluation par les Pairs et pour faire partie des équipes d’Evaluation par les Pairs ont été enregistrés.

La deuxième session a porté sur le fonctionnement des réseaux de CGLU Afrique et sur la manière dont ces réseaux peuvent contribuer à renforcer la performance des gouvernements infranationaux et locaux. Pour rappel, les réseaux de CGLU Afrique comprennent: le Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA); le Réseau des Secrétaires Généraux des villes et territoire d’Afrique (Africa MAGNET); le Réseau des Directeurs financiers des villes et territoire d’Afrique (Africa FINET); et le Réseau des Directeurs techniques des villes et territoire d’Afrique (Africa TECHNET). Cette session a également porté sur le rôle des gouvernements locaux et régionaux dans la mise en œuvre des Agendas Africains et Mondiaux tels que la Charte Africaine sur les Valeurs et Principes de Décentralisation, la Gouvernance Locale et le Développement Local; la création du Haut Conseil des collectivités locales en tant qu’organe consultatif de l’Union Africaine; le rôle des gouvernements infranationaux et locaux de l’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, les Objectifs de développement durable (ODD), et l’Agenda du climat.

Les membres de CGLU Afrique dans la région de l’Afrique de l’Est sont invités à plaider pour la ratification par leur pays de la Charte Africaine sur les Valeurs et Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement Local. Depuis son adoption, à Malabo en 2014, la charte a été signée par 13 pays et ratifiée par seulement 3 pays, dont 2 en Afrique de l’Est (Madagascar et Burundi). La Charte deviendra un instrument juridique de l’Union africaine lorsqu’elle sera signée et ratifiée par 15 pays et déposée auprès de la Commission de l’Union africaine.

Lors de la présentation sur le rôle des gouvernements locaux africains dans la mise en œuvre des ODD, les participants ont observé l’exemple du rôle joué par les autorités locales au Nigeria. CGLU, l’organisation mondiale des autorités locales, a également élaboré une boîte à outils qui fut partagée avec les membres.

Concernant l’Agenda Climatique, les Associations Nationales de Gouvernements Locaux ont été encouragées à rejoindre le Pacte mondial des maires pour le climat et l’énergie où la section Afrique est accueillie par CGLU Afrique dans son Bureau Régional Afrique de l’Ouest (WARO) au Ghana. La task force climat de CGLU Afrique a été lancé pendant la COP23 pour aider les gouvernements infranationaux et locaux africains à préparer des demandes de financement éligibles au Fonds vert pour le climat (GCF).

Les membres ont été informés de la nécessité pour les gouvernements locaux de faire preuve de transparence et d’intégrité afin de fournir aux membres volontaires un outil pour résoudre le problème redoutable de la corruption dans les administrations infranationales et locales.

Les participants ont également été informés du rôle qu’ils sont censés jouer dans la mise en œuvre de l’agenda de coopération de l’Union européenne. En 2013, l’UE a adopté une communication qui reconnaît pour la première fois les autorités locales en tant qu’autorités publiques à part entière. Suite à cette reconnaissance, l’Union européenne a conclu un accord-cadre de partenariat avec des associations internationales et continentales de gouvernements locaux, parmi lesquelles figure CGLU Afrique. Les participants ont également été informés de ce que, conformément aux dispositions de la communication de l’UE de 2013 sur les autorités locales, les associations nationales ayant un monopole dans leur pays peuvent accéder aux fonds de coopération de l’UE alloués aux collectivités locales sans passer par un appel à propositions à condition qu’elles présentent et discutent avec la délégation de l’UE d’un programme de mise en œuvre convenu par les membres de ladite association nationale. Les participants ont également été informés du début des négociations de l’accord post-Cotonou qui régira les relations de coopération entre l’Union africaine et l’Union européenne pour les 20 prochaines années. Il a été demandé aux membres de CGLU Afrique de plaider auprès de leurs gouvernements nationaux pour qu’ils intègrent les gouvernements locaux comme partenaires clés aux différentes étapes, de la phase de négociation à la phase de définition et de mise en œuvre, ce qui implique que le niveau territorial et local soit reconnu comme niveau critique pour la mise en œuvre et l’évaluation de l’impact des programmes de coopération de l’UE. Le dialogue avec les délégations de l’UE a également été recommandé pour assurer le suivi de la mise en œuvre de la Communication 2013 et des négociations de l’accord post-Cotonou qui débuteront bientôt (vraisemblablement en septembre 2018).

Le 8ème Édition du Sommet Africités a été annoncée et sera accueillie à Marrakech, au Maroc du 20-24 novembre 2018. Les Membres sont invités à participer en grand nombre. Il leur a également été signalé qu’ils doivent participer à l’Assemblée Générale de CGLU Afrique et à celle du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) qui se tiendra pendant le Sommet de Marrakech. Il a également été rappelé aux membres les règles et procédures de l’Assemblée générale élective qui se teindra le 23 novembre lors du Sommet Africités. Le lancement officiel de la 8 ème édition du Sommet Africités aura lieu à Rabat, au Maroc le 15 mai 2018.

Le Président du Conseil des Gouverneurs du Kenya a également exprimé l’intérêt pour de leur association a accueillir le prochain Sommet Africités en 2021 et a demandé le soutien des membres de CGLU Afrique de la Région Afrique de l’Est.

La réunion stratégique régionale tenue à Nairobi sera suivie de la réunion stratégique régionale pour la Région de l’Afrique centrale, à Libreville (Gabon), les 16-17 avril 2018; pour la région de l’Afrique australe à Walvis Bay (Namibie), du 7 au 8 mai 2018; pour la Région de l’Afrique de l’Ouest à Accra (Ghana), les 28 et 29 mai 2018, et pour la Région Afrique du Nord à Rabat (Maroc), du 18 au 19 juin 2018.

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