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Complétez le questionnaire sur la mise en œuvre ou « Localisation » des ODD – Rapport des collectivités territoriales au FPHN de 2020  

 

 

Malgré la nouvelle difficile situation créée par le COVID 19, nous voudrions cependant inviter nos sections régionales, les associations nationales de collectivités territoriales et tous nos membres, gouvernements locaux et régionaux, à répondre au questionnaire sur la mise en œuvre au niveau local ou « localisation » des ODD avant le 20 Avril 2020.

Son objectif est d’appuyer CGLU et la Taskforce mondiale des Gouvernements Locaux et Régionaux (GTF) dans l’élaboration du rapport sur le rôle des collectivités territoriales dans la localisation des ODD, pour le prochain Forum politique de haut niveau (FPHN) – le principal forum des Nations Unies pour assurer le suivi de l’Agenda 2030 – en juillet 2020 à New York.

Dans notre rapport de cette année, nous souhaiterions mettre en valeur les actions innovantes ou les politiques développées par nos membres pour contribuer à accélérer la localisation des ODD (y compris pour faire face la crise créée par le COVID19). Nous vous serions reconnaissants de mentionner dans vos réponses des références à des études de cas ou à des expériences pour montrer les efforts de mise en œuvre des collectivités territoriales.

Vous pouvez télécharger et remplir le questionnaire et le transmettre à cette adresse : gold@uclg.org ou le remplir en ligne à travers le lien suivant

Ce message s’adresse tout particulièrement aux collectivités territoriales et leurs associations nationales des 51 pays qui se sont engagés à soumettre leurs Examens nationaux volontaires au Forum politique de haut niveau de 2020.

Signature d’un MoU entre le Gouvernement du Maroc, ONU Habitat, CGLU et CGLU Afrique

Le premier forum mondial des villes intermédiaires tenu du 5 au 7 juillet 2018 à Chefchaouen (Maroc)  a été marqué par la signature d’un mémorandum d’entente (MoU) entre le Gouvernement du Maroc, ONU Habitat, l’organisation mondiale des gouvernements locaux, CGLU et l’organisation faitière des gouvernement locaux d’Afrique, CGLU Afrique.

Cet accord de partenariat porte sur le lancement d’une stratégie nationale spécifique relative aux villes intermédiaires. Stratégie qui érigera ces dernières, en catalyseur de développement et de croissance et tracera une feuille de route pour un agenda de développement durable.

Le Mou a été signé pour :

  • Le Gouvernement du Maroc  par M. Abdelahad Fassi Fihri ,  ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville et MKhalid Safir, Wali, Directeur Général des Collectivités Locales (DGCL) au ministère de l’Intérieur
  • ONU Habitat par Mme Zena Ali Ahmed, Directrice du Bureau régional des pays Arabes à ONU Habitat,
  • CGLU par Mme Emilia Saiz, Secrétaire Générale de CGLU,
  • CGLU Afrique par Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique.

Mohamed Sefiani, président du premier forum mondial des villes intermédiaires et maire de Chefchaouen s’est réjoui de voir cet acte se matérialiser dans sa ville. « Cette convention vise à donner plus d’appui aux villes intermédiaires. Elle va permettre d’établir des stratégies nationales pour les villes intermédiaires. C’est vrai que nous avons commencé par le Maroc, mais il y’aura d’autres pays dans le monde et particulièrement en Afrique », a-t-il confié.

1er Forum mondial des villes intermédiaires : CGLU Afrique au cœur de l’action

Le premier Forum mondial des villes intermédiaires qui s’est tenu du 5 au 7 juillet 2018 à Chefchaouen au Maroc et a vu la participation de 250 participants issu de 40 pays a accueilli un dialogue entre les représentants des gouvernements des villes intermédiaires et d’autres parties prenantes clés, telle que les organisations internationales, de gouvernements nationaux et régionaux et les représentants d’autres types de villes.

Le rendez-vous de Chefchaouen a servi de plateforme pour scruter la gouvernance multi-niveaux pour la mise en œuvre des Agendas mondiaux communs. La rencontre s’est soldée par l’adoption de la Déclaration-Charte de Chefchaouen des villes intermédiaires du monde .

CGLU Afrique a pris activement part au débat sur les différentes thématiques clés au programme. En tant que porte-voix des gouvernements locaux africain, CGLU Afrique a organisé dans l’après-midi du 5 juillet 2018, le « Dialogue Afrique multi-niveau pour la mise en œuvre des agendas mondiaux ».

Les travaux dirigés par M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique, ont vu la participation de différentes catégories d’acteurs au sein du panel et dans la salle.  Ces derniers se sont prononcés sur comment ils conçoivent l’implication des territoires dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et l’Agenda 2030. Ont pris part au panel : Mme Leila Yassine, coordonnatrice Afrique de l’association climate chance ( plateforme regroupant les acteurs non étatiques ) , Mme Leontine Bona Weya, Première Vice-présidente de la ville de Bangui (République Centrafricaine), M. Mohamed Sadiki, Maire de la ville de Rabat, M. Sitholé Mbanga, Directeur Général de Cities Network ( Afrique du Sud), M. Dago Djahi Lazar, Directeur Général de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL) de Côte d’ivoire, Mme Nouzha Bouchareb, Experte climat et développement durable au Ministère de l’environnement du Maroc  et Dr. François Paul Yatta, Directeur des programmes de CGLU Afrique.  Les différentes contributions ont mis l’accent sur le travail en synergie et l’approche inclusive qui sont nécessaires entre les différents acteurs afin d’assurer une bonne mise en œuvre des agendas mondiaux (agenda 2063, agenda 2030, nouvel agenda urbain, agenda du climat, cadre de Sendaï pour la réduction des risques. ).

En conclusion il ressort que les collectivités territoriales africaines peuvent agir sur cinq aspects pour mettre en œuvre les agendas mondiaux :

– Nourrir le territoire en adoptant des approches climato compatibles (40% des richesses de chaque territoire doit servir à nourrir le territoire),

– Construire le territoire (20%),

– Servir le territoire en y apportant des services essentiels de bases (20%),

– Entretenir le territoire,

– Administrer et gérer le territoire.

Mohammed Boudra, président de l’Association Marocaine des Conseils Communaux (AMPCC) et Mme Emilia Saiz, Secrétaire Générale de CGLU, présent dans la salle, ont aussi contribué aux échanges.

« La territorialisation des ODD et des contributions déterminées au niveau nationales (CDN) donnent aux collectivités locales un rôle nouveau dont ils doivent se saisir. L’espace territoriale est l’espace de mise en cohérence , c’est l’espace de coordination, l’espace de mise en œuvre, de planification et d’interpellation», dira M. Mbassi en clôture de session en donnant rendez-vous pour la suite des échanges au sommet Africités 8 qui se tient du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech .

La session «Dialogue de Talanoa pour l’Afrique-Intégration verticale des contributions déterminées au niveau nationales (CDN)» a compté, Dr. Paul François Yatta comme intervenant. Ce dernier a partagé l’initiative initiée par CGLU Afrique pour établir un dialogue national afin d’inclure la dimension locale des CDN, seule voie salutaire pour maintenir le niveau d’augmentation des températures en deçà des 2°C d’ici 2100.  Sur ce volet, CGLU Afrique et ENERGIES 2050 ont publié le rapport intitulé «Enjeux et opportunités de la territorialisation des contributions déterminités au niveau national (CDN) en Afrique».

La cérémonie d’ouverture tenue dans la soirée du jeudi 5 juillet a également vu CGLU Afrique être au-devant de la scène. L’ouverture officielle présidée par le Chef du gouvernement du Royaume du Maroc, S.E Saâd Eddine El Othmani a été marquée par la signature d’un mémorandum d’entente (MoU) entre le Gouvernement du Maroc, ONU Habitat, CGLU et CGLU Afrique.

 

Tables thématiques

Au cours de la deuxième journée du forum, le Secrétaire Général de CGLU Afrique, M. Jean Pierre Elong Mbassi a pris part à table thématique autour du thème : « Les villes intermédiaires comme « plus-value » et les citoyens (nes) comme moteur de la croissance économique ».  Ce dernier s’est prononcé sur les mécanismes fiscaux et financier qui peuvent être mis en place pour encourager le développement durable dans les villes intermédiaires et les territoires. Selon lui, le premier chantier du forum des villes intermédiaires est de faire en sorte que le partage des ressources soit équitable car les villes intermédiaires structure l’organisation de l’économie dans tous les pays. Une étude menée par CGLU Afrique dans près de 50 villes intermédiaires en Afrique de l’ouest, révèle que ces dernières offres au population rurales des perspectives quatre fois supérieures à ce qu’offre le marché mondial.

Les villes intermédiaires se présentent comme les parents pauvres de la décentralisation, elles ne connaissent pas leur sommier fiscal et le niveau des infrastructures est mauvais, ce qui fait fuir les entreprises. Il faut ainsi travailler à la mise en place d’un système fiscal qui mette à niveau les villes intermédiaires et créer des emplois pour les jeunes et les femmes.

Le Secrétaire général de CGLU Afrique a également apporté une contribution en ce qui concerne les types d’instruments disponibles pour renforcer davantage les villes du futur. Pour M. Mbassi, les villes intermédiaires étant désormais des étapes dans la dynamique des migrations, il est nécessaire d’impliquer ces villes dans la gestion des migrations (nationales et internationales).

« Les villes intermédiaires sont l’endroit indiqué pour entreprendre la bifurcation vers le développement durable ».  dira-t-il.

En effet, la performance des économies nationales va être de plus en plus dépendante de la performance des villes. On estime à 25 milliards d’euro les besoins en financement des villes d’Afrique. Pourtant l’Afrique ne peut que contribuer à hauteur d’un milliard d’euro.  Deux solutions proposées par CGLU Afrique sont : l’accès à la finance climat et l’accès au marché financier. Sur ces deux points, CGLU Afrique a lancé en novembre 2017 lors de la COP23 , la Task force climat CGLU Afrique afin de préparer les collectivités locales à monter des projets éligibles au Fonds Vert Climat et autres mécanismes de financement , l’organisation a aussi créée en octobre 2017, le Fonds de développement des villes africaines (FODEVA ) .

A noter que la table thématique sur «mise à niveau des villes intermédiaires dans le monde : une opportunité unique pour un développement durable et une justice territoriale mondiale » a  été modéré par M. Jean Pierre ELong Mbassi.

Partager et apprendre

Le dernier jour du forum était consacré au sessions « partager et apprendre ». CGLU Afrique à travers sa commission permanente genre REFELA a organisée en matinée la session «genre et villes intermédiaire» .Dans l’après-midi, c’est la thématique « sécurité alimentaire : un défi entre villes intermédiaires et régions » qui a enregistré une contribution de CGLU Afrique. Il était question de localiser l’économie de l’alimentation face à l’industrie agroalimentaire qui est un modèle non bénéfique pour les territoires. Le maire de Chefchaouen, M. Mohamed Sefiani a partagé l’expérience de sa commune en matière de valorisation des produits locaux. « Nous avons mis en place la formation des femmes, des agriculteurs et nous avons créé le musée la dieta mediterranea.

En France, le combat pour la production et la distribution des produits agricoles  est aussi crucial.  40% des agriculteurs est en dessous du seuil de solidarité, ce qui entraine la perte de l’équilibre alimentaire, indique Mme Geneviève Barat, Vice-présidente  de la région Nouvelle Aquitaine.  Sa région a adoptée l’approche territoriale pour promouvoir les plats des territoires et l’approche régionale. Ceci se fait avec l’implication de plusieurs acteurs dont les lycées, les élus locaux et les agriculteurs. Mme Barat insiste sur la sensibilisation des plus jeunes afin de susciter une prise de conscience et faire d’eux des ambassadeurs du consommer local. Une plateforme d’agriculteur en ligne a aussi été créé pour leur permettre d’écouler leur produit.

Comme bonne pratique en Afrique en matière de sécurité alimentaire, M. Mbassi ne manque pas de citer le projet songhaï à Porto Novo au Bénin. Ce projet a pour but la création des villes rurales vertes avec la pratique d’une agriculture intégrée ; une agriculture biologique respectant la nature et basée essentiellement sur le bio mimétisme.     « En Afrique les infrastructures routières sont très en arrière pour permettre une distribution des aliments. Il faut donc structurer les marchés et ceci relève de la responsabilité des régions et des villes », explique Jean Pierre Elong Mbassi.

Lisez la Déclaration de Chefchaouen- la Charte des Villes intermédiaires du monde.

Consultez l’article «genre et villes intermédiaire» 

 

Genre et villes intermédiaires

Le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) a organisé un session parallèle dans le cadre du premier forum mondial des villes intermédiaires tenu du 5 au 7 juillet à chefchaouen  au Maroc.

La session qui a eu lieu le 7 juillet a traité du thème «Genre et villes intermédiaires». L’objectif était de voir quel rôle les femmes peuvent jouer pour renforcer le développement des villes intermédiaires (populations comprise entre 500 mille et 1 million d’habitants).

La séance modérée Mme Malika Ghefrane Giorgi, conseillère spéciale REFELA CGLU Afrique, a permis aux panélistes de relever l’importance d’enrôler plus de femmes dans la vie politique locale dans ce type de ville. En effet, «Les villes intermédiaires sont les espaces par excellence de l’émergence du leadership féminin», renseigne M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique.

Pour M. Mohamed Sefiani Maire de Chefchaouen et Président du forum mondial des villes intermédiaires, « La présence des femmes est d’une hyper importance dans les villes intermédiaires. A Chefchaouen nous avons deux femmes vice-présidente du conseil municipale. Nous avons commencé à inclure la question du genre, nous allons passer à des actions plus concrètes dans l’avenir pour renforcer la participation de femmes dans la politique».

Le Maroc est un bon exemple en matière de progression de la représentativité des femmes élues locales. En 2003 le pays comptait moins de 1% de femmes élues locales. En 2009 grâce aux nouveau textes de loi, la barre de 12,5% de femmes a été atteinte. Depuis les dernières élections municipales en 2015, le Maroc compte 21, 6% de femmes élues marocaines.

Une situation qui prouve néanmoins qu’il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre la parité.  Raison pour laquelle Mme Emilia Saiz, Secrétaire Générale de CGLU, insiste sur l’intégration de l’approche genre. « Pourquoi voulons-nous plus de femmes aux instances de décision ? C’est parce que nous représentons la moitié du monde. C’est suffisant comme raison ! Le travail pour la parité aura une place dans l’Agenda des villes intermédiaires qui sera adopté lors de ce forum. On doit passer à l’action avec un Agenda complet des villes intermédiaires avec une approche genre», plaide –t-elle.

A Bangui, la capitale de la République Centrafricaine, il y a une implication encourageante des femmes au niveau des communes d’arrondissement. Sur les huit communes d’arrondissements de la ville de Bangui, «quatre sont dirigées par des femmes», informe Mme Leontine Weya, Première vice-présidente de la mairie de Bangui.

Mme Saloua Berdai, la première vice-présidente du conseil municipal de Chefchaouen souligne une forte implication des femmes de la commune dans les actions liées à la résilience, l’énergie et le changement climatique.

En conclusion, la session recommande de consolider les acquis en matière de représentativité des femmes aux postes de décisions au sein des villes intermédiaires.  Ainsi «les femmes doivent encourager les jeunes à faire de la politique locale. Les chapitres nationaux REFELA doivent favoriser les rencontres avec les partis politiques afin que ces derniers proposent des listes zébrées  (liste paritaire de  50% de femmes et 50% d’hommes) lors des élections», déclare M. Mbassi.

Comme actions concrètes le REFELA dans son plan d’action mise sur trois campagnes qui seront présentées lors du sommet Africités 8, du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech  :

Lisez la Déclaration de Chefchaouen- la Charte des Villes intermédiaires du monde.

« La corruption doit être éradiquée en premier au niveau local », Jean Pierre Elong Mbassi

CGLU Afrique a participé activement au Forum des Nations Unies sur la Fonction Publique du 21 au 23 Juin 2018 à Marrakech, Royaume du Maroc. Le forum organisé autour du thème : “Transformer la gouvernance pour la réalisation des objectifs de développement durable », a vu la participation de 800 personnes de 165 pays dont 44 ministres.

Au cours de la deuxième journée du forum, le Comité Technique Spécialisé N°8 de l’Union Africaine sur la Fonction Publique, les Collectivités Locales, le Développement Urbain et la Décentralisation (CTS N°8), en partenariat  et avec l’appui du Département des Affaires Economiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA), du Ministère chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction Publique du Royaume du Maroc, de l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) et de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) ainsi que de son Académie Africaine des Collectivités Territoriales (ALGA), ont organisé un «Side Event»  sur le thème : «Transparence, Intégrité et Lutte contre la Corruption : une exigence clé pour la réalisation du Développement Durable».

Dans son message d’ouverture de la rencontre, M. Jean Pierre ELong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique a insisté sur le fait que «la corruption sali l’image des autorités locales. Il s’agit de restaurer le respect et la confiance entre les élus locaux et la population. Nous sommes ici pour prendre des engagements pour éradiquer ce fléau, qui rend l’Afrique incapable de réaliser le développement escompté. La corruption détruit le sens des efforts des jeunes. Cette question doit être éradiquée en premier au niveau local », a –t-il déclaré.

Dans une salle comble, le ministre ougandais de la Fonction publique, S.E Wilson Muruli Mukasa a invité les participants à faire des recommandations concrètes.

Le premier panel a traité des « Instruments Internationaux et Africains concernant la lutte contre la corruption, la promotion de la transparence et de l’intégrité :  Rôles, Responsabilités et Engagements ». Madame Susanne Kuehn, Conseillère Technique Principale, Anti-corruption et Renforcement du Système National d’Intégrité, PNUD a présenté la Convention de l’ONU contre la Corruption et l’ODD 16 « Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous ».

Monsieur Mohamed Boussraoui, Directeur des programmes à CGLU a quant à lui abordé l’appui à la mise en œuvre de l’ODD 16 au niveau de l’organisation mondiale des élus locaux. Un groupe de travail sur «la transparence et la responsabilité » s’occupe de cette question. Dans le processus de localisation des ODD, CGLU a élaboré une série de vidéo explicative des ODD dont une sur  l’ODD 16,  réalisé en partenariat avec le PNUD. « La corruption est un obstacle sérieux à l’égalité » soutient Mohamed Boussraoui.

Au niveau africain des instruments juridiques existe également en matière de lutte contre la corruption (la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, de la Charte africaine sur le Service Public et la Charte Africaine sur les Valeurs et Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement Local). D’ailleurs, les États membres de l’Union africaine (UA) ont dédié l’année 2018 à «La lutte contre la corruption ». La lutte contre ce fléau occupe une place au cœur de l’Agenda 2063 dont 36% des pays se sont déjà approprié le contenu », révélé le professeur Johson Faladé, Conseiller Spécial CGLU Afrique.

«La corruption fait croître le coût d’investissement et faire fuir les investisseurs. Elle favorise la capture de l’Etat par les groupes d’intérêts », M. Yassir Chokairi, Directeur du Pôle Partenariat et Développement de L’ICPC,  Maroc.

Au Maroc, les efforts de lutte contre la corruption ont démarré en 1999. Le premier programme de lutte contre la corruption a été lancé de 2005 à 2009, explique M. Yassir Chokairi, Directeur du Pôle Partenariat et Développement de L’Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC), Maroc.  Pour lui, l’expérience marocaine peut inspirer d’autres néanmoins il signale qu’il « n’y a pas une seule méthode réaliste. Il faut mettre en place des techniques simples et réalistes ».

Une étude menée au Ghana et au Nigéria sur « Comment la corruption affecte le management » révèle que les managers corrompus ne sont pas accessibles pour leur collaborateur. « Ils ne respectent pas leur employés, un système de réseautage est mis en place par ces derniers », explique Dr Ethelbert Chinedu Nwokorie, de l’École du Management Public à l’université de Vaasa (Finlande).

Actions, outils et moyens

Le second panel a présenté les actions, outils et moyens utiles pour lutter contre la corruption.  En Azerbaïdjan l’accent est mis sur la transparence et la reddition des comptes. Des débats citoyens radiophoniques sont initiés entre les ministres et la population. « Ils répondent aux questions des citoyens sur leur gestion », explique M. Azad Jafarli, de l’Agence Nationale pour les Services Publics et les Innovations Sociales sous la Présidence du Chef de l’Etat de la République d’Azerbaidjan (ASAN). Les grands pays comme le Canada sont bien classés en matière de lutte contre la corruption. Néanmoins cela ne place pas le pays à l’abri de certains scandales. Ce qui fait dire à Mme Fatima Houda Pépin, Consultante Internationale qu’il « faut mettre en symbiose toutes les instances impliquées aux différents niveau de gouvernance ».

Pour Mme Chantal Uwimana, Consultante Internationale, « sans la transparence, les piliers de la gouvernance ne seront pas atteints. Le Cap Vert est un bon exemple en matière de transparence avec une approche participative», dit-elle. M. Mamadou Mansour Diagne, de ENDA-Ecopop, mise sur la promotion de la Gouvernance participative et inclusive à travers le Budget Participatif. Selon Monsieur Diagne « le budget participatif est un outil puissant pour lutter contre la corruption».

« Investir dans le Capital Humain des Collectivités Territoriales », tel a été l’objet de la présentation de Dr Najat Zarrouk, Directrice de l’Académie Africaine des Collectivités Territoriales de CGLU Afrique.   Une formation de qualité des agents du service public et des collectivités territoriales permettra de responsabiliser les acteurs et de créer une conscience professionnelle.

Les participants ont émis des recommandations importantes contenues dans la déclaration qu’ils ont adopté en fin d’atelier. Les principales sont les suivantes :

  • Il faut instaurer le respect strict des règles de transparence dans la passation des marchés publics locaux et de l’application des clauses contractuelles, et mettre en œuvre des sanctions exemplaires en cas de manque et des incitations valorisantes en cas d’observance ;
  • Soumettre la gestion administrative et financière des villes et territoires à des audits réguliers dont les résultats sont rendus publics afin de développer la culture de la redevabilité ;
  • Lancer des campagnes publiques de promotion de la transparence et de l’intégrité dans la gouvernance des villes et territoires avec l’appui des médias soulignant notamment les dangers de la corruption et de la mauvaise gestion de la chose publique et son impact négatif sur la promotion des valeurs d’effort et d’équité notamment auprès des jeunes.
  • Développer des systèmes d’accompagnement et d’appui aux gouvernements locaux et régionaux pour instituer la culture de la performance dans la gestion des institutions publiques locales et la fourniture des services de base aux citoyens ;
  • Définir une stratégie de déploiement et de recrutement des ressources humaines de qualité au sein des administrations des villes et territoires, et de renforcement de leur capacité, en s’appuyant notamment sur le dispositif de l’Académie Africaine des collectivités territoriales (ALGA) mis en place par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique ;
  • Protéger par les textes législatifs les lanceurs d’alerte sur les faits de corruption et engager sans répits les poursuites judiciaires contre les auteurs de crime de corruption révélés ;

Les Collectivités Territoriales Prennent des Mesures pour Autonomiser les Femmes

Les Journées Européennes du Développement (EDD) 2018 qui se sont tenues les 5 et 6 juin à Bruxelles, était axé sur l’autonomisation des femmes et des filles. Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) a rejoint les quatre autres grandes associations de collectivités locales actives dans la coopération au développement: AIMF, CLGF, PLATFORMA et CGLU. Le stand 68 du Village Global EDD a pris vie au fur et à mesure que les partenaires ont créé un espace d’échange pour parler aux femmes et aux filles de tout le continent.

Lien Vidéo

En tant que principal forum européen sur le développement, la rencontre a fourni une excellente plateforme pour partager des idées et des expériences à travers le prisme du genre. L’objectif de CGLU Afrique à ce rendez-vous était d’inspirer des solutions novatrices aux défis les plus urgents de l’Afrique, y compris l’urbanisation, la migration et le changement climatique avec les femmes et les filles au cœur de nos débats et discussions. L’évènement a également permis à CGLU Afrique de montrer comment l’Afrique locale répond au défi de l’autonomisation des femmes et à la nécessité pour les femmes de s’impliquer dans les instances de prise de décision si nous tenons à construire l’Afrique que nous voulons. Un continent qui encourage la participation de tous les membres et sections de ses communautés.

Le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) a été mis en place par CGLU Afrique comme un moyen d’engager et d’appuyer les femmes élues locales au niveau des collectivités territoriales. La Voix de l’Afrique Locale porte sur une voix inclusive de tous les acteurs. Si 50% de notre population est exclue, alors la construction d’une Afrique mieux unifiée pour tous sera une lutte que nous devons mener.

« Investissons dans un homme, nous construirons une famille … Investissons dans une femme et nous construirons une nation » EDD 2018 Villes pour tous, Maimunah Mohd Sharif, Directrice Exécutive de ONU Habitat.

En 2017, CGLU Afrique a intensifié ses efforts à cet égard avec le REFELA, élargissant son champ d’action et mettant sur pieds des chapitres pays du REFELA pour améliorer sa portée auprès des femmes élues locales. Le stand 68 a accueilli Cities Alliance, un partenaire stratégique majeur, où ont été reçues des femmes Maires d’Ouganda, du Ghana et du Libéria. Des tables rondes ont été organisées avec la Présidente de REFELA, Mme Célestine Ketcha Courtés, Maire de Bangangté au Cameroun et Malika Ghefrane, Conseillère spéciale du REFELA. Chacune des trois Maires s’est engagée à travailler en étroite collaboration avec CGLU Afrique en vue de mettre en place des sections nationales du REFELA et de prendre part massivement au prochain Sommet Africités à Marrakech.

«REFELA s’ouvre et recrute des représentants nationaux en vue d’améliorer sa portée auprès des femmes élues locales» Présidente de REFELA, Célestine Ketcha Courtés, Maire de Bangangté, Cameroun.

CGLU Afrique et ses équipes régionales s’engagent à écouter non seulement les voix des femmes mais également celles des jeunes. Au cours des discussions et des débats en direct avec des jeunes champions sur le stand 68 à l’EDD, notre Secrétaire Général, M. Jean Pierre Elong Mbassi a rencontré Jean-Luc Habimana, un jeune blogueur primé, sur le thème de « La transition vers le développement durable». Thématique dont traite également le Sommet Africités de cette année.

Lien Vidéo

Le Secrétaire Général a lancé un appel à l’action pour que le jeune champion, utilise effectivement les outils technologiques au cœur de la culture des jeunes dans le monde en vue d’atteindre, de motiver et d’inspirer les jeunes à faire partie de l’histoire de la transition. « Promouvoir la fierté et l’estime de soi » et utiliser la vie de «vrais jeunes» sur le terrain dans les villes et territoires qui contribuent déjà à cette transition, pourrait inspirer et mobiliser les jeunes dans cette vision étant donné que «nous ne construirons pas l’Afrique sans les jeunes».

«Avec plus des 40% de sa population active âgée de 15 à 24 ans, l’Afrique est le continent le plus jeune du monde. Il y a près de 200 millions de jeunes en Afrique et selon les Perspectives Economiques en Afrique, cette population doublera d’ici 2045.»

Unissons-nous tous et faisons de la « jeunesse» l’opportunité en or de l’Afrique et non notre plus grand défi.

APPEL A L’ACTION: Si vous êtes une femme ou un jeune en Afrique impliqué dans la démocratie locale, le plaidoyer et le leadership, ou si vous voulez juste participer pour que votre voix soit entendue, alors venez prendre PART AU SOMMET AFRICITES 8 à Marrakech du 20 au 24 novembre. Suivez-nous sur Facebook, Twitter et Instagram et écoutez les annonces pour des Discussions en DIRECT avec nos Champions de Jeunesse (Ambassadeurs de la jeunesse).

Recommandations de la Conférence Internationale sur : «Protéger le Patrimoine Culturel par une Gouvernance Participative et Inclusive pour la Réalisation des Objectifs du Développement Durable »

A l’occasion de la célébration le 18 Avril de chaque année par le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) de la Journée Internationale des Monuments et des Sites du Patrimoine Culturel Mondial, dont l’institution a été approuvée par la 22ème Conférence Générale de l’UNESCO en 1983, dans le cadre du Partenariat Stratégique entre Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) et de l’offre de formation du Collège de l’Académie Africaine des Collectivités Territoriales (ALGA) de CGLU-Afrique dédié à « Promouvoir la Culture et le Patrimoine des Collectivités Territoriales Africaines »,  une Conférence Internationale a été organisée le Mercredi 18 avril 2018 au Siège de l’ISESCO à Rabat (Maroc), ayant pour thème : «Protéger le Patrimoine Culturel par une Gouvernance Participative et Inclusive pour la Réalisation des Objectifs du Développement Durable ».

La rencontre s’est tenue en partenariat et avec l’appui du Ministère de la Culture et de la Communication du Maroc, l’ISESCO, le Bureau de l’UNESCO à Rabat et l’ICOMOS, l’Association des Régions du Maroc (ARM), l’Association Marocaine des Présidents des Conseils des Communaux (AMPCC), le Réseau Méditerranéen des Médinas et du Développement du Patrimoine (RMM&DP), de CGLU et de la Commission européenne.

Il faut rappeler que sur les 1052 Sites classés sur la liste du Patrimoine Mondial par l’UNESCO jusqu’en 2016, à peine 90 se situent en Afrique au moment où on en compte presque 500 pour le seul Continent Européen. Cela s’explique notamment par plusieurs faiblesses au niveau de la promotion du Patrimoine culturel au sein de nombreux Etats africains, se traduisant par des formes de gouvernance et de gestion ne permettant pas d’assurer une réelle protection, valorisation et promotion du riche Patrimoine qui caractérise ce Continent.  La fragilité des politiques et des stratégies culturelles en Afrique, est même une sérieuse menace contre la protection de cette richesse.

Partant des rôles et responsabilités des Collectivités Territoriales en matière de gouvernance publique et de développement territorial et local, CGLU Afrique considère que ces entités ont un rôle crucial à jouer dans la gouvernance et la gestion du Patrimoine Culturel en Afrique. Non seulement elles abritent ce Patrimoine, mais elles bénéficient surtout de la proximité avec les Sites ainsi qu’avec les populations qui contribuent à la production ou à l’animation directe de ce Patrimoine.

Bien plus, dans le Nouvel Agenda mondial 2030 sur les Objectifs du Développement Durable (les ODD), la culture occupe une place transversale selon l’UNESCO. La protection et la promotion du Patrimoine Culturel participent et contribuent à la réalisation et à la mise en œuvre de pratiquement l’ensemble des ODD, en particulier l’ODD 8 : « Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous », notamment la Cible 8.9 «D’ici à 2030, élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à développer un Tourisme Durable qui crée des emplois et mettre en valeur la Culture et les Produits Locaux »  et  l’ODD 11 : « Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, résilients et durables », notamment la cible 11.4 « Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial».

Ainsi, cette Conférence a pour objectif principal certes d’être un Moment de célébration de la Journée Internationale des Monuments et des Sites, mais également pour sensibiliser les différents Acteurs et Parties Prenantes concernés par la problématique du Patrimoine Culturel, sur la nécessité de s’orienter vers des approches participatives et inclusives en matière de gouvernance et de gestion du Patrimoine Culturel en Afrique, tout en impliquant davantage, dans un esprit de subsidiarité, les Collectivités Territoriales africaines en vue d’une meilleure Protection, Valorisation et Promotion, de proximité, du Patrimoine Culturel en Afrique.

La conférence a eu comme objectifs spécifiques de :

  • Sensibiliser les différents Acteurs et Parties Prenantes (Organisations internationales, Gouvernements, Collectivités Territoriales, Secteur Privé, Composantes de la Société Civile…) sur l’importance du Patrimoine Culturel de l’Afrique au niveau local et sur les défis et menaces auxquels il est confronté ;
  • Susciter un cadre d’échange entre les différents Acteurs et Parties Prenantes impliqués dans la Gouvernance et la Gestion du Patrimoine Culturel africain ;
  • Réfléchir et échanger sur une feuille de route africaine pour une meilleure Protection, Valorisation et Promotion du Patrimoine Culturel en Afrique.

L’ouverture de la conférence a été caractérisée par des discours de :

  • Discours de Bienvenue de Son Excellence Dr. Amina Al Hajri, Directrice Générale Adjointe de l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) ;
  • Son Excellence Monsieur Mohamed El AARAJ, Ministre de la Culture et de la Communication du Royaume du Maroc, représenté par l’Inspecteur Général de ce Département ;
  • Monsieur Mohamed Saddiki, Président du Conseil Communal de la Ville de Rabat ;
  • Monsieur Abdelati Lahlou, Président du Conseil International des Monuments et des Sites – Maroc (ICOMOS- Maroc) ;
  • Monsieur Karim Hendili, Spécialiste de Programme pour la Culture, Bureau de l’UNESCO à Rabat.

Ont pris part à la Conférence une centaine de participant(e)s représentant les Organisations Internationales concernées (ISESCO, UNESCO, ICOMOS, CGLU), les Départements Ministériels chargés et/ou impliqués dans la Gouvernance et la Gestion du Patrimoine Culturel, les Associations des Collectivités Territoriales, des Villes abritant des Sites Historiques en Afrique classés par l’UNESCO, des Villes africaines Capitales de la Culture Islamique classées par l’ISESCO, des Villes Marocaines abritant des Sites historiques, le Réseau Méditerranéen des Médinas et du Développement du Patrimoine (RMM&DP), des Elus Locaux/Elues Locales, les différentes Composantes de la Société civile engagées et/ou impliquées dans la thématique, des Architectes, des Universités et Instituts de Formation, des étudiants et des Partenaires.

La manifestation a été caractérisée, en particulier par la présence et la participation très active des Maires et Représentants de Collectivités Territoriales du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, du Mali, de la Guinée Conakry, du Niger, de la Côté d’Ivoire et du Sénégal, outre les Maires et Représentants des Collectivités Territoriales du Maroc.

Les travaux de la Conférence ont donné lieu à l’élaboration et validation des recommandations suivantes.

PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

  1. Œuvrer pour la mise en place d’un environnement favorable pour une meilleure gouvernance participative et inclusive de la gestion, la protection et la valorisation du patrimoine culturel, des monuments et des sites, notamment sur les plans institutionnel, politique, organisationnel, managérial et technique.
  2. Renforcer la prise en compte et intégrer la dimension culture et patrimoine, de manière transversale et intégrée, dans les politiques publiques, les stratégies nationales et les programmes de développement durable, particulièrement au niveau local.
  3. Appeler les Etats africains à se référer aux contenus et orientations de la Déclaration Islamique sur la protection du patrimoine culturel dans le monde islamique, issue de la 10ème Conférence islamique des Ministres de la Culture (CIMC), tenue le 21 novembre 2017 à Khartoum, en tant que document d’orientation pour le développement des politiques et lois nationales et régionales en vue de protéger et sauvegarder le patrimoine culturel.
  4. Poursuivre le travail de plaidoyer envers les Etats et les gouvernements pour accompagner, et appuyer les collectivités territoriales en matière de gouvernance, d’organisation et de gestion de leur patrimoine culturel, de leurs monuments et sites, y compris par des possibilités d’appui financier et technique.
  5. Appuyer les collectivités territoriales africaines en documents, outils et informations pour leur permettre de mieux protéger, promouvoir et valoriser leur culture et patrimoine.
  6. Vulgariser et renforcer les capacités sur les conventions et instruments juridiques en matière de protection et de valorisation du patrimoine et de la culture.
  7. Mettre la protection et la préservation du patrimoine et des mémoires culturelles au centre des politiques de développement durable et des politiques sectorielles.
  8. Prendre en compte les spécificités culturelles dans la planification des villes et espaces urbains.
  9. Encourager la mise en réseau des acteurs pour une meilleure promotion et valorisation du patrimoine culturel partant des documents de bonnes pratiques qui existent en Afrique ou ailleurs.
  • Mener des études et des diagnostics, et faire un état des lieux de la participation des communautés dans la gestion du patrimoine culturel en Afrique.
  • Elaborer ou renouveler les plans de gestion des sites avec l’implication des communautés locales.
  • Intégrer les pratiques culturelles dans la gestion et la réhabilitation des sites et monuments.
  • Encourager les gouvernements des villes africaines à investir dans le patrimoine, et à créer des musées pour protéger le patrimoine culturel africain, exposé à de multiples risques dont le trafic illicite.
  • Encourager les collectivités territoriales abritant un patrimoine à renforcer les capacités de leurs représentants et gestionnaires pour une meilleure approche du concept de patrimoine en synergie avec les ODD.
  • Sous l’égide de CGLU-Afrique, recenser les villes ayant un plan de sauvegarde et de valorisation de leur Patrimoine afin de les accompagner à mieux structurer, financer et organiser les actions de promotion.
  1. Informer, sensibiliser et renforcer les capacités des élus locaux sur la place et l’importance du patrimoine culturel en tant que richesse socio-culturelle et vecteur de développement durable aux échelles locales, régionales et nationales./.

 

Déclaration de la rencontre stratégique régionale CGLU Afrique pour la région Afrique centrale

Les membres de CGLU Afrique de la Région Afrique Centrale participant à la rencontre stratégique tenue à Libreville les 16 et 17 avril 2018 déclarent ce qui suit:

1. Nous nous félicitons de la tenue de la réunion stratégique régionale et recommandons que cette rencontre soit systématiquement organisée, idéalement au cours du premier trimestre de chaque année.

2. Nous sommes conscients des importantes responsabilités qui nous incombent dans la mise en œuvre des agendas continentaux et globaux, notamment l’Agenda 2063 de l’Union Africaine; l’Agenda 2030 des objectifs de développement durable; l’Accord de Paris sur les changements climatiques; le Protocole de Sendai; le Nouvel Agenda Urbain.

3. Nous sommes persuadés que ces agendas ne seront pas réalisés s’ils ne sont pas intégrés dans les politiques territoriales, et nous nous engageons à territorialiser ces agendas comme le recommandent les Nations Unies.

4. Nous nous félicitons de l’appui que l’Union européenne apporte aux associations internationales et continentales des collectivités suite à l’adoption de la Communication de 2013. Nous savons gré à l’Union Européenne d’avoir reconnu les collectivités territoriales comme des entités publiques, et d’avoir accordé à leurs associations nationales représentatives la situation de monopole pour l’accès aux financements de la coopération européenne dans leurs pays respectifs. Nous nous engageons en conséquence à entrer en contact avec les délégations de l’Union européenne au sein de nos pays respectifs pour confirmer notre volonté de partenariat actif pour la mise en œuvre des dispositions de la Communication de 2013.

5. Pour le futur Accord de Partenariat qui doit prendre en 2020 le relais de l’Accord de Cotonou, nous soutenons le point de vue de l’Union Africaine que le futur Accord soit négocié entre l’Union Européenne et l’Union Africaine, en collégialité avec CGLU Afrique, l’organisation faîtière des collectivités territoriales du continent africain, pour que ces dernières soient parties prenantes des négociations du nouvel accord dès leur début et à toutes les étapes de la mise en œuvre et l’évaluation de l’impact du futur accord.

6. Nous insistons pour que les collectivités territoriales soient en première ligne dans le traitement de la question de la migration. Nous demandons en conséquence que les associations nationales de collectivités soient parties prenantes à toutes les discussions et décisions correspondantes.

7. Nous avons pris bonne note des nombreuses initiatives prises par le secrétariat général de CGLU Afrique pour structurer le mouvement africain des collectivités territoriales. Nous nous engageons à transmettre dans les 15 jours une liste à jour des membres de nos associations respectives et des membres des chapitres nationaux du Réseau des Femmes Élues Locales (REFELA) dans nos pays respectifs. Nous nous engageons également à promouvoir les chapitres nationaux des réseaux africains des professionnels des collectivités territoriales dans nos pays respectifs, à savoir le réseau des Secrétaire Généraux (MAGNET); le réseau des directeurs ou chefs des services financiers des collectivités (FINET); et le réseau des directeur ou chefs des services techniques des collectivités (TECHNET).

8. Nous prenons bonne note de la fin de l’étude de faisabilité en vue de la création du Fonds de Développement des Villes d’Afrique (FODEVA). Nous prenons aussi bonne note de l’appel lancé en direction des villes principales de notre région pour faire partie du Club des Fondateurs de FODEVA contre le paiement de 100.000 euros par collectivité. Nous encourageons les maires de ces villes dans notre région à souscrire au Fonds dans les meilleurs délais afin de pouvoir annoncer son lancement lors du prochain Sommet Africités à Marrakech. Nous prenons enfin acte de la mise en place d’une plateforme Internet de rencontre entre les investisseurs et les collectivités d’Afrique. Nous demandons à nos membres qui ont des projets et programmes à faire financer et intéressés à participer à cette plateforme à entrer en contact avec le secrétariat de CGLU Afrique pour figurer sur cette plateforme.

10. Nous nous félicitons de l’initiative de mettre en place une Task Force Climat au sein de CGLU Afrique, pour faire suite à la demande des membres d’avoir un accès facilité à la finance climatique, et particulièrement au Fonds Vert Climat. Nous invitons les membres de CGLU Afrique d’Afrique centrale à s’impliquer dans l’agenda du Climat et à faire partie de la Convention Mondiale des Maires pour le Climat et l’Energie, dont le point focal est accueilli dans notre bureau régional de l’Afrique de l’Ouest à Accra au Ghana. Nous soutenons aussi l’agrément de CGLU Afrique comme « Implementing Partner » du Fonds Vert Climat.

11. Nous saluons l’entrée en opération de l’Académie Africaine des Collectivités Territoriales (ALGA). Nous demandons à nos gouvernements nationaux à apporter un appui institutionnel et financier à l’Académie; et nous engageons à en faire l’instrument privilégié de renforcement des capacités des autorités et des cadres des collectivités territoriales d’Afrique.

12. Nous tenons à exprimer notre sincère reconnaissance au Royaume du Maroc ainsi qu’à l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux et à l’Association des Régions du Maroc pour avoir accepté d’accueillir le Sommet Africités 2018 à Marrakech du 20 au 24 novembre 2018. Nous demandons aux collectivités territoriales de la région Afrique centrale de participer massivement à ce Sommet et au Salon Africités organisé dans ce cadre. Nous nous engageons aussi à participer à la cérémonie officielle de lancement de la préparation du Sommet prévue à Rabat le 15 mai 2018. Nous acceptons à l’unanimité que les Sommets Africités se tiennent désormais à Marrakech pour éviter les aléas observés avec l’organisation tournante de cette manifestation phare de l’Afrique des villes et territoires.

13. En préparation de l’Assemblée générale de CGLU Afrique, nous nous sommes accordés sur les candidatures ci-après aux différentes instances:

Conseil Panafricain (9 membres):

AMG (Association des maires du Gabon)- AMC (Association des maires du Congo) – AMCA (Association des maires de Centrafrique)

CVUC (Commune et villes Unies du Cameroun) – ANVC (Association nationale des villes de la République démocratique du Congo)- ANCT (Association Nationale des Communes du Tchad)- AARA/STP (Association nationale des maires de Sao Tomé et Principés). Ville de Malabo

Comité Exécutif (3 membres)

AMG – AMC – AMCA –

Commission de Gestion financière

CVUC

Comité électoral

ANVC

14. Pour le Réseau des Femmes Élues locales d’Afrique la région Afrique Centrale soumet les candidatures ci-après:

Conseil Panafricain REFELA (9 membres)

Célestine Ketcha epouse Courtes, Maire de Bangangté, Cameroun; Kirnakiming Clémentine, Maire de Kelo, Tchad; Mme Ossibi Nancy Sidoine, Congo; Marie Josée Nyongo, RDC;

Manga Ndongo épouse Mvondo Henriette, Cameroun; Mapangou Maite, maire de Nde Nde, Gabon;

Une élue locale de Sao Tomé et Principe

Une élue locale de Guinée Équatoriale

Bureau Exécutif REFELA

Célestine Ketcha epouse Courtes, Maire de Bangangté, Cameroun;

Kirnakiming Clémentine, Maire de Kelo, Tchad;

Mme Ossibi Nancy Sidoine, Congo.

15. Nous proposons qu’en raison des services éminents qu’Elle rend à notre organisation, CGLU Afrique considère de solliciter Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, pour qu’Elle veuille bien accepter d’être le Parrain de notre organisation continentale.

16. Nous réitérons notre soutien et notre considération à Monsieur Khalifa Ababacar Sall, député maire de Dakar et Président de CGLU Afrique.

17. Nous tenons à exprimer notre gratitude au Président de la République du Gabon et à son Gouvernement ainsi qu’au Maire de la Ville de Libreville, pour toutes les facilités mises à la disposition des délégués au cours de leur séjour et pour la sollicitude montrée à l’endroit des associations des collectivités territoriales de la région Afrique centrale et de leur organisation représentative au niveau continental, CGLU Afrique.

Fait à Libreville le 17 avril 2018

Les participants

La Region Afrique Centrale Prête pour le Sommet Africites 2018

Libreville, Gabon, 17 avril 2018

La réunion stratégique régionale de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) pour l’Afrique Centrale a eu lieu à l’hôtel Le Méridien Re-Ndama de Libreville (Gabon), du 16 au 17 avril 2018. 

La réunion a été organisée en partenariat avec la Mairie de Libreville.  6 des 8 pays que compte la région Afrique centrale y ont pris part: Cameroun, Congo, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Gabon, Tchad. Les délégués étaient les présidents des associations nationales de gouvernements locaux, les dirigeantes du Réseau  des Femmes élues locales d’Afrique (REFELA), et les secrétaires permanents des associations nationales. 

L’ouverture officielle de la rencontre  a été faite par Mme Judith Koumba Pemba Mombo, Secrétaire Général représentant le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, chargé de la Décentralisation et du Développement Local, en présence de : M. Diderot Moutsinga Kebila, Gouverneur de la province de l’Estuaire, Mme Rose Christiane Ossouka Raponda, Maire de Libreville, vice-présidente CGLU pour l’Afrique, M. Christian Roger Okemba, Maire de Brazzaville (Congo), Vice-président de CGLU Afrique pour la région Afrique centrale, Mme Célestine Ketcha Courtès, Présidente du REFELA, M. Mohamed Yassine Daoudi, Vice Président de l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) et M.  Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique.

Les travaux ont été présidés  par M. Christian Roger Okemba, Maire de Brazzaville (Congo), Vice-président de CGLU Afrique pour la région Afrique centrale et modérés par M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique.

La première journée a été consacrée à un échange d’informations sur l’état de la décentralisation dans les pays de la région Afrique Centrale, le rôle des collectivités territoriales sur la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et des agendas internationaux adoptés par les Nations Unies en 2015 et 2016. Cette session a aussi permis de faire le point sur la signature et la ratification de la Charte Africaine sur les Valeurs et Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement Local; ainsi que de la création du Haut Conseil des collectivités locales en tant qu’organe consultatif de l’Union Africaine. 

Les participants de la région Afrique Centrale font face à plusieurs réalités similaires dans la mise en œuvre du processus de décentralisation dans leur pays. Si les textes qui régissent la décentralisation existent, leur mise en application tarde à se concrétiser. Selon le rapport CGLU Afrique sur «l’environnement institutionnel des collectivités territoriales d’Afrique», la région Afrique Centrale est la moins bien classée en matière de pays offrant un climat favorable aux collectivités locales.

Les membres de CGLU Afrique dans la région ont été  invités à contribuer à la mise à jour de leur fiche pays de ce rapport et aussi  à plaider pour la ratification par leur pays de la Charte Africaine sur les Valeurs et Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement Local. Depuis son adoption, à Malabo en 2014, la charte a été signée par 13 pays et ratifiée par seulement 3 pays (Madagascar, Burundi et Namibie) dont aucun de l’Afrique Centrale. La Charte deviendra un instrument juridique de l’Union africaine lorsqu’elle sera signée et ratifiée par 15 pays et déposée auprès de la Commission de l’Union africaine.   Sur ce point, une délégation a été reçue par le ministre de l’intérieur du Gabon qui s’est engagé à porter le dossier pour assurer la ratification de la charte par son pays d’ici juin-juillet 2018.

Les associations nationales ont aussi été invitées à rédiger des mémorandums sur la situation de la décentralisation dans leur pays et à marquer de leur emprunte la célébration la journée africaine de la décentralisation, journée décrétée à être célébrée le 10 août de chaque année par l’Union Africaine.

Les participants se sont longuement penchés sur leur implication dans la mise en œuvre du Nouvel Agenda Urbain. Ils ont été invités à inventer leur propre urbanisation. Seuls 12 pays sur le continent Africain disposent d’une politique nationale d’urbanisation. Ils ont été sensibilisés à faire des jumelages entre les villes et les universités pour mettre un savoir de qualité adapté aux réalités de chaque ville africaine (Bidonvilles, ordures ménagères, etc).

Concernant les ODD, ils ont rempli le questionnaire de l’organisation mondial CGLU, sur la localisation des ODD et l’Agenda 2030. Les résultats de ce questionnaire présenteront la voix de l’Afrique locale dans le rapport que va produire CGLU pour les commissions régionales des Nations Unies et pour le Forum Politique de Haut Niveau (FPHN) des Nations Unies en Juillet 2018.

Au cours de la deuxième journée l’attention s’est focalisée sur les relations de CGLU Afrique avec l’Union européenne. En 2013, l’UE a adopté une communication qui reconnaît pour la première fois les autorités locales en tant qu’autorités publiques à part entière. Suite à cette reconnaissance, l’Union européenne a conclu un accord-cadre de partenariat avec des associations internationales et continentales de gouvernements locaux, parmi lesquelles figure CGLU Afrique. Les participants ont également été informés de ce que, conformément aux dispositions de la communication de l’UE de 2013 sur les autorités locales, les associations nationales peuvent être considérées comme en situation de  monopole dans leur pays respectifs et à ce titre, peuvent accéder aux fonds de coopération de l’UE alloués aux collectivités lsans passer par un appel à propositions à condition qu’elles présentent et discutent avec la délégation de l’UE d’un programme de mise en œuvre convenu avec les membres de ladite association nationale. Les participants ont également été informés du début des négociations de l’accord post-Cotonou qui régira les relations de coopération entre l’Union africaine et l’Union européenne pour les 20 prochaines années. Il a été demandé aux membres de CGLU Afrique d’Afrique centrale de plaider auprès de leurs gouvernements nationaux pour que les collectivités territoriales participent comme partenaires clés aux différentes étapes de discussion de l’accord. Il a également été recommandé qu’une délégation de décideurs politiques de CGLU Afrique rencontre le président de la Commission de l’Union Africaine pour demander que les autorités territoriales soient impliquées aux côtés de la commission de l’Union Africaine dès le début des négociations de l’accord post Cotonou. Par ailleurs il a été demandé aux membres de CGLU Afrique de la région Afrique centrale de rencontrer les délégations de l’Union européenne dans leurs pays respectifs pour discuter de l’application des dispositions de la Communication de 2013. L’un des problèmes qui a été soulevé est celui de la faible capacité des associations nationales à monter des dossiers éligibles aux financements européens. Les membres ont demandé au secrétariat d’envisager de créer une cellule technique d’appui aux associations pour la préparation des requêtes de financements. Cette cellule doit également pouvoir être déployée au niveau des  bureaux régionaux. 

Les participants ont ensuite discuté de la mise en place d’un index sur la transparence et l’intégrité des collectivités territoriales. Cette préoccupation est de plus en plus prise en compte au niveau des citoyens comme à celui des États ou des milieux financiers. Il convient donc d’anticiper sur la demande de transparence pour laquelle les autorités territoriales sont de plus en plus interpelées. Les participants ont ensuite discuté des stratégies de communication basées sur l’Internet, et de l’offre que le secrétariat fait aux membres de les assister à mettre en place leur site Internet.

Les membres ont été informés du lancement des trois principales campagnes qui sont au cœur du plan d’action triennal 2018-2020 du  Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA). Il s’agit de la campagne «Villes Africaines sans enfants de la rue », la campagne « villes africaines tolérance zéro face aux violences faites aux femmes» et la campagne « villes africaines qui promeuvent le leadership et l’autonomisation économique des femmes». Les collectivités locales  d’Afrique centrale ont adhéré à la campagne ville africaine sans enfants de la rue qui sera lancée officiellement lors du sommet Africités 8 à Marrakech au Maroc du 20-24 Novembre 2018.

Les Membres sont invités à participer en grand nombre au sommet. Il leur a également été signalé qu’ils doivent participer à l’Assemblée Générale de CGLU Afrique et à celle du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) qui se tiendra pendant le Sommet de Marrakech. Il a également été rappelé aux  membres les règles et procédures de l’Assemblée générale élective  qui se teindra le 23 novembre   lors du Sommet Africités.

Le lancement officiel de la 8e édition du Sommet Africités aura lieu à Rabat, au Maroc le 15 mai 2018. Le thème de cette édition est : ” La transition vers des villes et des territoires durables: le rôle des collectivités territoriales d’Afrique.” Le Sommet Africités sera aussi le cadre de la tenue le 23 novembre 2018 de la tenue de l’assemblée générale élective de CGLU Afrique. En vue de soumettre les candidatures de la région Afrique centrale aux différentes instances de l’organisation, un caucus réunissant les présidents des différentes associations nationales s’est tenu le 17 avril et a abouti aux propositions de candidatures reprises dans la déclaration finale de la rencontre régionale .

La réunion stratégique régionale tenue à Libreville, fait suite à celle tenue à Nairobi au Kenya du 09 au 10 avril 2018 pour la région Afrique de l’Est. Elle sera suivie par la réunion stratégique de l’Afrique australe   à Walvis Bay   (Namibie),   du 7 au 8 mai 2018; de la réunion stratégique de l’Afrique de l’Ouest à Accra (Ghana), les 28 et 29 mai 2018; et de la réunion stratégique de l’Afrique du Nord à Rabat (Maroc),  du  18 au 19 juin 2018. 

Pour de plus amples informations, veuillez contacter:

Gaëlle Yomi: Tél: + 212 610 56 71 45

e-mail: gyomi@uclga.org

La Reunion Stratégique Régionale De CGLU Afrique Unifie les Autorités Locales et les Villes d’Afrique de l’est

Nairobi, Kenya, 10 avril 2018

La réunion stratégique régionale de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) pour la région de l’Afrique de l’Est a eu lieu à l’Hôtel Intercontinental (Nairobi, Kenya) du 9 au 10 avril 2018.

La réunion organisée en collaboration avec le Conseil des gouverneurs (COG) du Kenya a vu la présence de 10 pays représentant 14 associations nationales de gouvernements locaux comprenant le Rwanda, le Burundi, Madagascar, les Comores, l’Ouganda, les Seychelles, la Tanzanie, Djibouti, l’Ethiopie et le Kenya. Les pays étaient représentés par les présidents des associations nationales de gouvernements locaux, les dirigeantes du Réseau des Femmes élues locales d’Afrique (REFELA), et leurs secrétaires permanents.

Les travaux ont été ouverts par M. Amb Tuneya Hussein Dado, Secrétaire administratif en Chef, au Ministère de la Déconcentration et ASALS en présence de Son Excellence le Gouverneur Josphat Nanok Koli, Président du Conseil des Gouverneurs (COG), M. David Andre, Maire de Victoria (Seychelles), Vice-Président de CGLU Afrique pour la Région de l’Afrique de l’Est, et M. Jean Pierre Elong Mbassi , Secrétaire Général de CGLU Afrique.

Dans son allocution, M. Amb Tuneya Hussein Dado a réitéré l’importance de renforcer les gouvernements locaux et le rôle clé joué par CGLU Afrique dans l’unification des gouvernements locaux à travers l’Afrique.

Au nom du Conseil des Gouverneurs du Kenya (COG), Son Excellence Josphat Nanok Koli a souhaité la bienvenue aux délégués et souhaité à tous un bon séjour à Nairobi. Il a exprimé son bonheur d’accueillir la première des cinq réunions stratégiques régionales de CGLU Afrique qui se tiendront dans les cinq régions du continent (Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, Afrique de l’Est et Afrique australe). Il a également mentionné l’engagement du COG à faire partie de CGLU Afrique et de son programme de coopération et de décentralisation.

M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique, a rappelé dans son discours aux participants l’importance des réunions stratégiques régionales de CGLU Afrique. « Elles sont essentielles dans la vie de CGLU Afrique. Il est donc essentiel que les membres mettent pleinement à profit leur réunion ici pour partager leurs connaissances en ce qui concerne la situation de la décentralisation et des gouvernements locaux et sous-nationaux dans leurs pays respectifs et pour réfléchir à la manière d’améliorer cette situation pour une plus grande implication des autorités locales et régionales dans la définition et la mise en œuvre des politiques et stratégies de développement et d’intégration définies par l’Agenda 2063 de l’Union africaine », a déclaré M. Mbassi. «Les réunions stratégiques régionales offrent également aux membres un moment pour réfléchir à ce qui se passe aux niveaux continental et mondial, en particulier à l’impact de l’Agenda 2063 sur les mandats et les actions des gouvernements sous-nationaux et locaux”, a-t-il ajouté.

Au cours du premier jour de la réunion, deux sessions ont été organisées au sujet du Réseau de CGLU Afrique dans la Région. A travers ce thème, les participants ont partagé leurs expériences sur l’état de la décentralisation dans leurs pays et les principaux défis auxquels elle est confrontée. Les participants ont également reçu des informations sur les partenariats de coopération décentralisée et sur le Programme Panafricain de revue par les Pairs de CGLU Afrique. Les candidats à l’accueil d’une Mission d’Evaluation par les Pairs et pour faire partie des équipes d’Evaluation par les Pairs ont été enregistrés.

La deuxième session a porté sur le fonctionnement des réseaux de CGLU Afrique et sur la manière dont ces réseaux peuvent contribuer à renforcer la performance des gouvernements infranationaux et locaux. Pour rappel, les réseaux de CGLU Afrique comprennent: le Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA); le Réseau des Secrétaires Généraux des villes et territoire d’Afrique (Africa MAGNET); le Réseau des Directeurs financiers des villes et territoire d’Afrique (Africa FINET); et le Réseau des Directeurs techniques des villes et territoire d’Afrique (Africa TECHNET). Cette session a également porté sur le rôle des gouvernements locaux et régionaux dans la mise en œuvre des Agendas Africains et Mondiaux tels que la Charte Africaine sur les Valeurs et Principes de Décentralisation, la Gouvernance Locale et le Développement Local; la création du Haut Conseil des collectivités locales en tant qu’organe consultatif de l’Union Africaine; le rôle des gouvernements infranationaux et locaux de l’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, les Objectifs de développement durable (ODD), et l’Agenda du climat.

Les membres de CGLU Afrique dans la région de l’Afrique de l’Est sont invités à plaider pour la ratification par leur pays de la Charte Africaine sur les Valeurs et Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement Local. Depuis son adoption, à Malabo en 2014, la charte a été signée par 13 pays et ratifiée par seulement 3 pays, dont 2 en Afrique de l’Est (Madagascar et Burundi). La Charte deviendra un instrument juridique de l’Union africaine lorsqu’elle sera signée et ratifiée par 15 pays et déposée auprès de la Commission de l’Union africaine.

Lors de la présentation sur le rôle des gouvernements locaux africains dans la mise en œuvre des ODD, les participants ont observé l’exemple du rôle joué par les autorités locales au Nigeria. CGLU, l’organisation mondiale des autorités locales, a également élaboré une boîte à outils qui fut partagée avec les membres.

Concernant l’Agenda Climatique, les Associations Nationales de Gouvernements Locaux ont été encouragées à rejoindre le Pacte mondial des maires pour le climat et l’énergie où la section Afrique est accueillie par CGLU Afrique dans son Bureau Régional Afrique de l’Ouest (WARO) au Ghana. La task force climat de CGLU Afrique a été lancé pendant la COP23 pour aider les gouvernements infranationaux et locaux africains à préparer des demandes de financement éligibles au Fonds vert pour le climat (GCF).

Les membres ont été informés de la nécessité pour les gouvernements locaux de faire preuve de transparence et d’intégrité afin de fournir aux membres volontaires un outil pour résoudre le problème redoutable de la corruption dans les administrations infranationales et locales.

Les participants ont également été informés du rôle qu’ils sont censés jouer dans la mise en œuvre de l’agenda de coopération de l’Union européenne. En 2013, l’UE a adopté une communication qui reconnaît pour la première fois les autorités locales en tant qu’autorités publiques à part entière. Suite à cette reconnaissance, l’Union européenne a conclu un accord-cadre de partenariat avec des associations internationales et continentales de gouvernements locaux, parmi lesquelles figure CGLU Afrique. Les participants ont également été informés de ce que, conformément aux dispositions de la communication de l’UE de 2013 sur les autorités locales, les associations nationales ayant un monopole dans leur pays peuvent accéder aux fonds de coopération de l’UE alloués aux collectivités locales sans passer par un appel à propositions à condition qu’elles présentent et discutent avec la délégation de l’UE d’un programme de mise en œuvre convenu par les membres de ladite association nationale. Les participants ont également été informés du début des négociations de l’accord post-Cotonou qui régira les relations de coopération entre l’Union africaine et l’Union européenne pour les 20 prochaines années. Il a été demandé aux membres de CGLU Afrique de plaider auprès de leurs gouvernements nationaux pour qu’ils intègrent les gouvernements locaux comme partenaires clés aux différentes étapes, de la phase de négociation à la phase de définition et de mise en œuvre, ce qui implique que le niveau territorial et local soit reconnu comme niveau critique pour la mise en œuvre et l’évaluation de l’impact des programmes de coopération de l’UE. Le dialogue avec les délégations de l’UE a également été recommandé pour assurer le suivi de la mise en œuvre de la Communication 2013 et des négociations de l’accord post-Cotonou qui débuteront bientôt (vraisemblablement en septembre 2018).

Le 8ème Édition du Sommet Africités a été annoncée et sera accueillie à Marrakech, au Maroc du 20-24 novembre 2018. Les Membres sont invités à participer en grand nombre. Il leur a également été signalé qu’ils doivent participer à l’Assemblée Générale de CGLU Afrique et à celle du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) qui se tiendra pendant le Sommet de Marrakech. Il a également été rappelé aux membres les règles et procédures de l’Assemblée générale élective qui se teindra le 23 novembre lors du Sommet Africités. Le lancement officiel de la 8 ème édition du Sommet Africités aura lieu à Rabat, au Maroc le 15 mai 2018.

Le Président du Conseil des Gouverneurs du Kenya a également exprimé l’intérêt pour de leur association a accueillir le prochain Sommet Africités en 2021 et a demandé le soutien des membres de CGLU Afrique de la Région Afrique de l’Est.

La réunion stratégique régionale tenue à Nairobi sera suivie de la réunion stratégique régionale pour la Région de l’Afrique centrale, à Libreville (Gabon), les 16-17 avril 2018; pour la région de l’Afrique australe à Walvis Bay (Namibie), du 7 au 8 mai 2018; pour la Région de l’Afrique de l’Ouest à Accra (Ghana), les 28 et 29 mai 2018, et pour la Région Afrique du Nord à Rabat (Maroc), du 18 au 19 juin 2018.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter:

Gaëlle Yomi: Tél: + 212 610 56 71 45

Email: gyomi@uclga.org