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Retrouvez les 5 numéros du journal du sommet : Africities Daily

Ouverture Officielle de la 9ème Edition du Sommet Africités

Lancement de la discussion sur le rôle des villes intermédiaires en Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

KISUMU, Kenya, 18 mai 2022

La 9ème édition du Sommet Africités a été lancée, ce mardi 17 mai 2022 à Kisumu, par Son Excellence, Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya. L´ancien chef d’État seychellois, Son Excellence Danny Faure, a également pris part à la cérémonie officielle en présence de 3500 délégués du monde entier et de plus de 2000 élus locaux. Pour cet événement, Kisumu a mis en place un Village Africités au stade Jomo Kenyatta et ses alentours afin d’accueillir les participants et exposants venus des quatre coins de la planète.

Durant les 5 jours, des échanges se tiendront autour du thème du sommet : «Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine». Conformément au thème, Kisumu est la première ville intermédiaire à accueillir l’événement.

Dans son discours, Son Excellence le Président Uhuru Kenyatta a appelé les participants à faire de ce sommet un forum de questionnement, pour que cet évènement soit un succès. Il a proposé un cadre de questionnement en 12 points, qui porte sur la manière dont les gouvernements centraux peuvent soutenir une mobilisation des ressources afin d’assurer un système de services efficace dans les villes intermédiaires. Parmi les questions qui se posent figure notamment les stratégies et politiques nécessaire à la lutte contre les menaces de radicalisation et de terrorisme, en particulier dans les zones urbaines, y compris nos villes intermédiaires, et quels cadres juridiques et politiques doivent être établis afin de favoriser un développement robuste et durable des villes intermédiaires.

« Le temps est venu de renforcer le rôle des villes intermédiaires en tant que futures frontières de l’urbanisation et du développement en Afrique. Un taux d’urbanisation sans précédent a vu 1086 villes intermédiaires abriter 174 millions de personnes, représentant 36% de la population urbaine totale de notre continent et contribuant à environ 40% du PIB de notre continent. Au moment où nous nous réunissons pour délibérer sur la manière dont nous pouvons établir une transition vers un nouveau paradigme urbain et libérer le potentiel des villes intermédiaires, pour favoriser le développement inclusif et la réalisation de nos ODD et de toutes les autres initiatives de développement socio-économique, nous devons garder à l’esprit que l’Afrique devient de plus en plus urbanisée. L’accent traditionnel mis sur le rural dans les plans de développement risque de marginaliser une partie croissante de notre population qui sera bientôt majoritaire », a déclaré Son Excellence Uhuru Kenyatta, Président du Kenya.

Les collectivités territoriales jouent un rôle clé dans la réalisation de l’Agenda 2030 et de l’ODD 13 en assurant un changement de paradigme vers des voies de développement à faibles émissions et résilientes au changement climatique. Les villes produisent entre 71 % et 75 % des émissions totales de gaz à effet de serre (GES). À cet égard, en dépit des niveaux croissants d’attention et d’action sur le changement climatique à l’échelle des villes, une grande partie de cette activité est largement découplée du cadre politique national. La position de CGLU Afrique sur le climat est que la bataille contre le changement climatique sera perdue ou gagnée dans les villes et les territoires. CGLU Afrique plaide pour la territorialisation des CDN et l’adoption d’une approche ascendante de leur définition,  à partir des Contributions déterminées localement (CLD).

« La réalité de notre continent se reflète dans la manière dont nous traitons nos villes intermédiaires. Les villes intermédiaires sont votre cible clé de gouvernance. Traitez-les bien et elles traiteront bien les citoyens africains, traitez-les mal et nous échouerons dans nos progrès », a déclaré M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire général de CGLU Afrique.

L’ouverture officielle a été suivie d’un dialogue entre les anciens Chefs d’État sur le financement des infrastructures et l’urbanisation en Afrique pour la réalisation des ODD et de l’Agenda 2030 des Nations Unies ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Le temps est venu de renforcer le rôle des villes intermédiaires en tant que futures frontières de l’urbanisation et du développement en Afrique

Le haut représentant de l’Union africaine pour le développement des infrastructures, Son Excellence M. Raila Odinga, a appelé à la création d’un Fonds africain pour les infrastructures afin de financer le déficit monétaire nécessaire à la construction des infrastructures en Afrique.

« L’Afrique a besoin de 170 milliards de dollars par an pour pouvoir répondre à ses besoins en infrastructures mais accuse un déficit d’environ 110 milliards de dollars. Nous pouvons travailler avec plusieurs institutions pour établir ce fonds car nous avons identifié que l’Afrique a des capitaux inutilisés tels que des fonds souverains, des fonds de pension et des fonds d’assurance. Nous travaillons à mettre à profit ces ressources pour permettre à l’Afrique de financer son propre développement », a-t-il déclaré.

L’ancien Président des Seychelles, Son Excellence Danny Faure, a souligné la nécessité d’une infrastructure stratégique bancable basée sur les données.

« Il est important que nous fondions nos interventions sur des faits et des données qui nous montrent où nous en sommes en termes de développement. La prochaine étape consiste à choisir stratégiquement la bonne infrastructure qui aura l’impact le plus efficace sur le continent et dont les résultats seront bénéfiques pour nos nations et nos populations. L’approche du continent concernant les infrastructures doit être coordonnée et non fragmentée», a-t-il déclaré.

Cette première journée du sommet était également consacrée à la diaspora. La diaspora africaine compte environ 150 millions de personnes d’ascendance africaine réparties dans toutes les régions du monde. L’Union africaine considère cette diaspora comme la sixième région de l’Afrique.

La consolidation des relations entre l’Afrique Mère Patrie et sa Diaspora ainsi que les dimensions à donner à ces relations était au cœur des débats de la Journée de la Diaspora. Il s’agit d’un agenda clé pour assurer la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Sa contribution au développement économique est supérieure à l’aide publique des institutions internationales. Aussi, une certaine forme de transmission de l’histoire afro-descendante donne lieu à une grande implication des nouvelles générations pour une meilleure connaissance de son identité mais aussi une participation active à l’émergence de ce continent.

La synergie doit être développée entre la diaspora et la population locale, et les autorités locales doivent mettre en place des programmes auxquels la diaspora peut concrètement participer pour le développement du continent au niveau local, national et continental afin de faire rayonner le l’Afrique à l’échelle internationale.

L’une des meilleures illustrations de la réalité et du poids de la diaspora africaine est Mme Lupita Nyong’o, qui est la première Ambassadrice de Bonne Volonté d’Africités. Dans sa vidéo officielle, Mme Nyong’o a exprimé à quel point elle se sentait honorée d’être l’Ambassadrice de Bonne Volonté du Sommet Africités pour cette année. « Kisumu est la maison de mes ancêtres et j’ai été témoin de visu de son potentiel. La ville a tant à offrir et je peux enfin voir son énergie vibrante être mise à profit grâce au leadership radical de son gouverneur, mon père, le Professeur Peter Anyang’ Nyong’o. Je ne pouvais pas penser à un meilleur endroit que le Sommet Africités pour se réunir afin de discuter de solutions concrètes aux défis auxquels sont confrontées l’Afrique et ses villes intermédiaires. Au cours des 5 prochains jours, vous participerez à des sessions interactives, vous entendrez des conférenciers inspirants, participerez à des ateliers, mettrez en œuvre des projets, et imaginerez l’Afrique que nous voulons voir. Un monde où chacun a accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’éducation, au logement, à la sécurité publique et à la paix. »

Ce mercredi, les principales sessions comprendront le forum Africités de l’Investissement, la Journée numérique, la Journée de la culture et une série d’assemblées des réseaux de CGLU Afrique pour élire leurs dirigeants. Il s’agit notamment de : l’Assemblée Générale du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA), l’Assemblée Générale du Réseau des Jeunes Elus Locaux (YELO), l’Assemblée des Coachs Territoriaux, l’Assemblée des Secrétaires Permanents/Directeurs Exécutifs des Associations Nationales des Collectivités Territoriales, l’Assemblée du réseau des Gestionnaires Municipaux (City Managers) (Africa MAGNET) ; l’Assemblée du Réseau des Directeurs Financiers des Villes (Africa FINET) ; l’Assemblée du Réseau des Directeurs Techniques des Villes (Africa TECHNET) et l’Assemblée du réseau des Responsables des Ressources Humaines des Collectivités Territoriales Africaines (Local Africa HR-Net) ; l’Assemblée des Responsables Territoriaux en charge de la Coopération Décentralisée ; et l’Assemblée des Médias africains pour le développement (MADEL).

PS : Ne manquez pas la conférence de presse quotidienne sur place à 8h30. Lieu : Centre des médias d´Africités

Retrouvez toutes les informations : Présentation / Programme / Intervenants sur www.africities.org

Africities Explained To Youth!

As part of the communication actions around the Africities 9 summit scheduled from 17 to 21 May 2022 in Kisumu, Kenya, UCLG Africa and the Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC), Rabat combine their efforts with the establishment of 3 newsrooms (Radio, TV, Print) composed of students of ISIC. This podcast is produced in the framework of this program.

UCLG Africa is particularly interested in youth through its seven priority areas of action in its strategic vision GADDEPA 2.0 (2021-2030).

Let us recall that ISIC and UCLG Africa collaborate closely through a MoU (Memorandum of Understanding) signed in March 2021

 

Africités Expliqué Aux Jeunes

 

Dans le cadre des actions de communication autour du sommet Africités 9 prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, Kenya, CGLU Afrique et l’Institut Supérieur de l’information et de la Communication (ISIC), Rabat combinent leur effort avec la mise sur pieds de 3 rédactions (Radio, Tv, Print) composées des étudiants de l’ISIC. Ce podcast est produit dans le cadre ce programme.

CGLU Afrique s’intéresse particulièrement aux jeunes à travers ses sept domaines d’action prioritaires dans sa vision stratégique GADDEPA 2.0 (2021-2030).

Rappelons que l’ISIC et CGLU Afrique collaborent étroitement à travers un MoU (Memorandum of Understanding) signé en mars 2021

À vous la parole : La capsule « Vox Pop » de la 9ème édition du Sommet Africités

 

 

Dans le cadre des actions de communication autour du sommet Africités 9 prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, Kenya, CGLU Afrique et l’Institut Supérieur de l’information et de la Communication (ISIC), Rabat combinent leur effort avec la mise sur pieds de 3 rédactions (Radio, Tv, Print) composées des étudiants de l’ISIC. Ce podcast est produit dans le cadre ce programme.

CGLU Afrique s’intéresse particulièrement aux jeunes à travers ses sept domaines d’action prioritaires dans sa vision stratégique GADDEPA 2.0 (2021-2030).

Rappelons que l’ISIC et CGLU Afrique collaborent étroitement à travers un MoU (Memorandum of Understanding) signé en mars 2021

Lupita Nyong’o : Ambassadrice de bonne volonté du sommet Africités 9 (COMMUNIQUE DE PRESSE)

La 9éme édition du Sommet Africités est prévue du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu au Kenya. La rencontre placée sous le Haut Patronage de Son Excellence, Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya a pour thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Pour la première fois, le sommet Africités aura une ambassadrice de bonne volonté : Mme Lupita Nyong’o, actrice kényane oscarisée, star du film “Black Panther” et de sa suite à venir “Black Panther : Wakanda Forever”. L’un des objectifs de cette édition est de mobiliser la diaspora africaine et afro-descendante pour entamer le voyage vers la renaissance africaine avec leurs concitoyens restés sur le continent, ainsi qu’avec toutes les personnes de bonne volonté intéressées au développement, à l’intégration et l’unité de l’Afrique.

Organisé tous les 3 ans sur une durée de 5 jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, le Sommet Africités est le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. Cet événement phare de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) organisé en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des Gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu va pour la toute première fois se tenir dans une ville intermédiaire.

Voir le Spot officiel du sommet Africités 9 ici

Découvrez Kisumu en vidéo ici

Faites votre accréditation presse  ici.

Consultez le kit  média ici.

Retrouvez toutes les informations : Présentation / Programme / Intervenants sur : www.africities.org

 

Contact presse : Gaëlle Yomi : media@africities.org

En route pour Africités 9 : La grande interview avec… l’honorable Peter Anyang’ Nyong’o, Gouverneur de Kisumu (Kenya): « Nous devons arriver à avoir au niveau continental une compréhension commune de ce que nous devons faire pour restructurer nos villes »

 

 

En direction du sommet Africités 9 prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu (Kenya) dont le thème est : « La contribution des villes intermédiaires africaines à l’Agenda 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », CGLU Afrique réalise une série d’interview avec les maires des villes intermédiaires du continent. Pour ce deuxième numéro notre invité est l’honorable Peter Anyang’ Nyong’o, Gouverneur de Kisumu (Kenya)Il révèle l’ambition de sa ville d’améliorer sa couverture verte, l’urgence pour les collectivités du continent d’accorder leurs violons pour faire face aux problèmes liés à la gouvernance en Afrique. La ville hôte d’Africités souhaite également que durant les 5 jours du Sommet, Kisumu soit une ville connectée avec l’accès Wi-Fi gratuit. Par avance l’honorable Peter Anyang’ Nyong’o souhaite aux participants, bienvenue à Kisumu, «la ville aux possibilités infinies ».

Bonne lecture et bonne écoute (la vidéo est disponible en anglais).

Pouvez-vous présenter votre ville ?

Kisumu est la troisième plus grande ville du Kenya, située presque sur l’Equateur, à l’Ouest de Nairobi, sur le Lac Victoria, deuxième plus grand lac d’eau douce dans le monde. Ainsi, l’industrie de la pêche est l’une des plus importantes du comté de Kisumu, dont je suis le Gouverneur. Kisumu est également connue pour sa population sportive, avec des jeunes qui excellent au football, au hockey et à d’autres sports, et qui ont remporté plusieurs médailles lors de matches africains et internationaux. En tant que ville intermédiaire, Kisumu va abriter la 9ème édition du Sommet Africités. La population de cette ville augmente et nous pensons qu’elle atteindra facilement les 3 millions d’ici 2050. L’une des raisons pour laquelle cette population augmente est l’économie croissante. Le comté a un secteur agricole fort qui approvisionne les villes en produits agricoles pour la consommation, mais aussi l’exportation dans la région de l’Afrique de l’Est. Nous parlons donc d’une ville très dynamique, animée et divertissante. Kisumu est typique des villes qui se trouvent sur de grandes quantités de ressources en eau. En 2010, la nouvelle Constitution a restructuré le système de gouvernement. Nous disons que nous avons 48 gouvernements au Kenya, l’un est national, et les 47 restants sont des comtés, séparés mais interdépendants. Kisumu fait partie de ces systèmes de gouvernement par défaut, avec 13 autres comtés autour du Lac Victoria, alors nous avons formé une communauté culturelle et économique appelée le Bloc Economique de la Région du Lac pour créer une synergie dans notre développement à travers les 14 comtés, car nous faisons du commerce et communiquons entre nous. Nous sommes aussi géographiquement liés à nos pays voisins : au moins 4 autres comtés autour du Lac Victoria sont des frontières qui touchent l’Ouganda et la Tanzanie. Ainsi, la création du Bloc Economique de la Région du Lac, dont le siège se trouve à Kisumu, nous donne le potentiel d’une meilleure intégration et d’une meilleure croissance économique dans le futur. Kisumu est certainement une porte d’accès à un large marché, un épicentre de beaucoup d’activités. La plupart des gens y vont pour se rencontrer, participer à des conférences, et investir dans le logement ainsi que dans d’autres secteurs d’activités… Kisumu opère plus ou moins comme la capitale du Bloc Economique de la Région du Lac.

Les villes intermédiaires occupent une place stratégique dans l’urbanisation en Afrique. D’ici 2050 la majorité des nouveaux urbains s’installeront dans des villes de moins de 500 000 habitants. Comment se prépare votre municipalité à ce changement ?

Nous nous préparons à ce changement, notamment à travers un plan géophysique local et détaillé de la ville, pour savoir exactement où habite la population, quelles ressources naturelles et quelles infrastructures nous avons, et quels problèmes nous rencontrons en terme d’utilisation des terres et de contrôle environnemental, car l’environnement est une problématique très importante. Pendant la pandémie Covid-19, nous avons ressenti le besoin de raviver l’agriculture urbaine, car l’accès au marché au-delà de Kisumu était devenu difficile, mais la population devait se nourrir. Vous savez, les êtres humains sont très innovants. Soudainement, la culture du maïs a émergé dans la ville et a permis aux habitants de s’assurer des repas tous les jours. Nous nous sommes également rendu compte, lors de cette pandémie et des confinements, au cours desquels les habitants ne pouvaient pas aller au centre-ville pour accéder aux centres commerciaux et autres établissements, que la population a besoin d’accéder à ces endroits dans leurs propres quartiers. En concordance avec notre plan géophysique spécial pour la planification urbaine que nous avons déjà initié, les quartiers doivent être intégrés dans cette planification, et pas juste en termes d’appartements, mais aussi en termes de besoins quotidiens : marchés, terrains de jeux, centres de santé… Pour que les habitants de ces quartiers soient le plus autonomes possible. Nous ne pouvons pas faire cela sans technologie. Nous en avons besoin pour percevoir nos revenus, par exemple. Nous avons besoin d’internet pour collecter les données. Ainsi, la méthode du papier et du stylo, qui a ses propres désavantages, est dans le passé. Pendant le Sommet Africités, nous voulons faire de Kisumu une ville connectée et y déployer l’accès Wi-Fi gratuit. Tout le monde pourra l’utiliser pour s’informer et communiquer, ce qui est beaucoup plus simple que l’utilisation d’une cabine téléphonique pour passer un appel.

Pensez-vous que les villes comme la vôtre font suffisamment l’objet d’attention de la part des politiques publiques ?

C’est l’une des raisons pour laquelle nous avons un Comité des Affaires Urbaines et de Développement Urbain dans le Conseil des Gouverneurs. Il est très important car nous avons conscience de la nécessité de créer un gouvernement décentralisé, même si nous avons la Loi sur les Zones Urbaines et les Villes, dédiée aux problèmes locaux. Le gouvernement n’a pas encore assimilé le fait que la planification et le financement des villes pour leur développement est une question très importante dans les comtés comme le notre. Nous devons aussi nous préparer pour la croissance des petites villes, qui s’accroîtront de façon exponentielle dans le futur. Par conséquent, il faut tenir compte des besoins des habitants et œuvrer en faveur du développement urbain à travers la planification et le financement. C’est à prendre en considération dans la loi relative à la Répartition des Recettes dans la Constitution, qui sert à répartir ces recettes entre le gouvernement central et les comtés. Notre comité dépend largement de la Banque Mondiale pour le développement urbain, mais nous ne pouvons pas dépendre indéfiniment de projets financés par des donateurs; les ressources pour le développement urbain doit être disponible dans les trésoreries des comtés selon la loi sur la Répartition des Recettes.

Le Sommet Africités 9 sera crucial pour les villes intermédiaires …

Absolument ! Pendant le Sommet, il sera important de comparer nos expériences à celles d’autres villes africaines, pour répondre aux questions suivantes : Quel est le mode de financement des zones urbaines dans les autres parties de l’Afrique ? Comment les villes comptent faire face à la question des zones urbaines en pleine croissance ? Avons-nous, Kényans, des leçons à partager avec les autres pays ? Et quelles leçons ont-ils à partager avec nous ? Les réponses aideront l’Afrique à former une base commune de connaissances et d’idées sur les problématiques liées aux zones urbaines. Je pense que cela est très important, car par exemple, le partage d’expérience par le Burkina Faso pourrait être utile au Kenya.

Le Sommet Africités 9 prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu (Kenya) place les villes intermédiaires au cœur du débat, avec le thème : « La contribution des villes intermédiaires africaines à l’Agenda 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ». Quels sont vos attentes pour cette rencontre qui regroupe les collectivités territoriales ainsi que les institutions financières, les organisations de la société civile et les partenaires au développement à l’échelle continentale et internationale?

Je m’attends à ce que nous arrivons, au niveau continental, à une compréhension commune de ce que nous devons faire pour restructurer nos villes et faire face aux problèmes liés à la gouvernance en Afrique. Dans certains pays, les gouvernements locaux jouissent d’un grand pouvoir et d’énormément de ressources provenant de leurs gouvernements centraux : certains pays dédient 40% de leur budget national aux gouvernements locaux, que ce soit des Etats ou des Provinces. Par exemple, le Nigéria a un système de gouvernement fédéral avec des Etats, alors que l’Afrique du Sud a des provinces qui n’ont pas autant de pouvoir politique que les Etats du Nigéria. Au Kenya, nous avons des comtés. Lors du Sommet, nous devons nous demander, quelle différence cela fait-il si nous avons telle modèle de gouvernement local, plutôt qu’un autre ? Y a-t-il un modèle qui marche le mieux en Afrique ? Ou devrions nous nous attendre a une multiplicité de systèmes, dépendant de l’histoire de chaque pays ? Cette multiplicité assure-t-elle quand même un futur aux citoyens qui habitent dans les villes intermédiaires ? Surtout si ces villes deviennent rapidement des métropoles, car elles ne seront pas indéfiniment des villes intermédiaires. Cette transition devra être minutieusement gérée et financée si nous voulons éviter certains problèmes rencontrés par les métropoles africaines, comme la congestion urbaine et le manque de logement. Si vous voulez construire un métro dans une ville très dense, cela coûtera très cher ! J’ai toujours dit que nous ne devons pas attraper la grippe de Mumbai (ancienne Bombay en inde) : lorsque cette ville a voulu construire un métro, c’était très difficile, car elle a connu une croissance importante sans que la construction d’un métro ne soit envisagée à temps. Par contre, la ville de Mexico, qui est très grande et très dense, n’a pas eu de difficultés à construire un métro souterrain. Nous avons besoin de ces leçons pour savoir si nous devons envisager certaines choses que nous aurons besoin de faire au fur et à mesure que nos villes prennent de l’expansion, et ceci pour moins cher parce que nous nous serons justement préparés à l’avance.

Le défi mondial du changement climatique ne peut être atteint que par la territorialisation des Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Comment votre municipalité s’y prend pour faire face aux conséquences du changement climatique dans le quotidien de vos populations ?

Ce n’est pas facile, car nous n’avons jamais envisagé les effets du changement climatique. Personne ne l’a fait, alors nous ne pouvons pas faire semblant d’avoir des réponses à ces questions, mais nous devons faire face à ce problème. Nous improvisons là où nous pouvons, et prenons des mesures drastiques pour prévenir les conséquences futures si nous le devons. Il est nécessaire pour nous de comprendre comment le changement climatique nous affecte, et si nous pouvons éviter ce changement climatique, ou seulement mitiger ses effets si nous ne pouvons pas l’éviter. A l’instant, nous pouvons certainement l’éviter, car nous en connaissons les causes. L’une d’elles sont les émissions de carbone. Nous pouvons les réduire à notre niveau, dans notre ville, Kisumu, où les motocyclettes sont le moyen de transport le plus populaire, mais aussi, les plus grands polluants. Nous ne pouvions pas les bannir, mais nous pouvons les rendre sans danger pour l’environnement, pour cela, nous sommes en train d’adopter graduellement des motocyclettes électrique qui fonctionnent à l’énergie propre. Deuxièmement, nous devons améliorer la couverture verte de notre ville. La première chose que nous avons faite lorsque nous sommes arrivés était de rénover nos parcs et de les protéger contre l’empiètement et la destruction, à une période où le manque d’espace verts à Kisumu était alarmant. Troisièmement, le changement climatique a récemment causé l’élévation du niveau d’eau du Lac, ce qui a nui aux activités économiques au bord du lac. Des maisons, écoles et hôtels ont été détruits, et il y a eut une grande perte de développement dans la zone riveraine, que nous devons protéger maintenant. Nous devons assurer que pendant que nous combattons les émissions de carbone, nous protégeons également nos ressources en eau, pour que nous puissions gérer l’élévation du niveau d’eau des rivières et des lacs, comme nous l’avons fait auparavant.

Comment les villes intermédiaires comme la votre peuvent contribuer à la création de richesse nationale, au développement économique local et à la démocratie locale ?

Comme je vous l’ai dit, le Kenya est composé de 48 gouvernements, un national et 47 comtés, ce qui veut dire que les comtés sont là où les gens vivent. Un Kenyan vit dans un comté, une unité décentralisée. C’est là où il travaille et crée de la richesse. L’addition totale de la création de richesse dans tous les comtés représente le PIB national, justement parce que les activités productives et la création de richesse se passent dans ces comtés. Cela peut être parce que le gouvernement central stimule l’investissement dans ces comtés, mais il se peut aussi que cette création de richesse soit initiée par les comtés eux-mêmes, à travers leurs propres politiques et programmes de développement. Dans le cas où le PIB du Kenya connaîtra un essor exponentiel, les deux niveaux de gouvernements, qui sont interdépendants, doivent s’engager dans la création de richesse, au niveau local et régional. C’est très important pour l’économie du Kenya et du comté. Je vous donne l’exemple du port, que le comté de Kisumu ne pouvait réaliser seul, et a du recourir aux ressources mises à disposition par le gouvernement central. La richesse créée dans le port peut facilement être comptée dans le PIB du comté, mais c’est en réalité dans le PIB de la nation qu’il sera compté. Si nous créons un environnement propice à l’investissement dans le secteur public et privé, cela contribuera à la création de richesse dans le comté et à la croissance de son PIB, ce qui est pris en compte par l’Autorité de la Statistique kényane. Une corrélation existe entre les bonnes politiques économiques, de meilleurs systèmes de responsabilisation des comtés et le taux de croissance du PIB du comté, qui se distingue du PIB national. Nous devons avoir de bonnes politiques, notamment dans le secteur agricole, car c’est la plus grande partie de notre économie. Nous sommes capables de produire des épices, dont le volume est faible et le prix élevé. Leur volume est faible car il est possible de cultiver des épices sur un petit bout de terre et sans autant de travail intensif comparé aux cultures qui requièrent un grand terrain. En plus, les épices rapportent beaucoup. Nous devons alors repenser le secteur agricole de Kisumu, car un secteur qui dépend entièrement de produits agricoles de gros volume et à bas prix ne réussira pas dans la concurrence sur le marché : le coût de la transportation est élevé. Imaginez devoir exporter du maïs vers l’Arabie Saoudite, cela coûtera cher et prendra du temps, alors qu’il est possible de rapidement envoyer nos épices dans un avion vers l’Arabie Saoudite et gagner beaucoup d’argent, c’est pour cela que nous devons penser à une nouvelle façon de faire croître le PIB de notre comté.

Les villes intermédiaires jouent un rôle important dans l’urbanisation rapide dans les pays en voie de développement, l’équilibre des territoires, la fourniture des services aux populations environnantes, la création d’emplois et la génération de revenus, et l’atténuation de l’immigration rurale, plutôt que les grandes villes. Pouvez-vous partager l’expérience de votre ville sur ces aspects ?

Avant l’amélioration des infrastructures au Kenya, les citoyens de la région allaient travailler à Mombasa ou Nairobi. Ils travaillaient sur les chemins de fer, au port de Mombasa, dans les plantations de Thika… Des policiers et des professeurs travaillaient également dans les grandes villes comme Nairobi. Il y avait une exportation importante de main d’œuvre de notre région, et ces personnes qui allaient travailler ailleurs ne revenaient même pas pour Noël. Ils revenaient finalement au moment de la retraite, et ce qu’ils ont gagné au cours de leur vie était investi dans les villes où ils avaient travaillé. Mais récemment, avec la décentralisation, il y a un mouvement inverse de ressources humaines. Des kényans qui ne sont pas forcément des résidents de Kisumu viennent investir dans la ville, nous avons constaté un retour d’expertise et de compétences dans le comté. Cela est très intéressant, car nous pouvions supposer que ces personnes qui reviennent pourraient créer du chômage, mais en réalité, ils reviennent car ils ont de l’argent pour investir, et cela va créer de l’emploi. De plus en plus de gens restent dans les zones rurales de Kisumu car ils doivent produire des aliments pour les nouveaux venus, c’est un marché en expansion à la campagne. Ceux et celles de la classe moyenne quittent Nairobi et reviennent à Kisumu pour construire des maisons. Une seule personne a besoin d’un gardien, d’un cuisinier et d’un employé de maison. Il s’agit de trois employés pour une maison. Vu le nombre de maisons en construction dans certaines zones, le nombre d’emplois créés n’est pas négligeable.

Quel est votre message d’invitation aux participants du 9ème Sommet Africités?

Bienvenue à Kisumu, la ville aux possibilités infinies, alors que nous entamons notre quête pour la renaissance de l’Afrique et des villes intermédiaires, qui deviendront les métropoles du continent dans les 20 prochaines années.

 

CGLU Afrique conseille aux pays d’Afrique de créer des liens entre les villes et les zones rurales par le biais de villes intermédiaires

Le 21 janvier 2022, lors du webinaire sur les liens entre les villes et les campagnes en préparation de la 9ème édition du sommet Africités, pour discuter du rôle des villes intermédiaires dans le renforcement des liens entre les villes et les campagnes dans un contexte d’urbanisation rapide en Afrique, CGLU Afrique a conseillé aux pays d’établir des liens entre les zones rurales et urbaines par le biais de villes intermédiaires.

Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général de CGLU Afrique, M. Jean Pierre Elong Mbassi, a déclaré que cette approche permettrait de garantir l’autosuffisance de la chaîne d’approvisionnement en nourriture et en produits de base.  Il est important que les pays aient une structure qui permette aux gens de dépendre de ce lien et non de l’importation de nourriture et de produits de base.  Le secrétaire général de CGLU Afrique a souligné comment le marché mondial a échoué lors de la pandémie du Covid 19, où il exhorte les pays à trouver des solutions alternatives pour faire face à ce genre de situations, ce qui inclut la création de liens urbains et ruraux, qui permettront l’approvisionnement autosuffisant en nourriture et en produits de base.

CGLU Afrique insiste également sur la nécessité d’un plan d’adaptation au changement climatique.  Le changement climatique est là pour rester, il y a donc un grand besoin de nouvelles solutions d’adaptation au changement climatique. Ces solutions sont les suivantes :

  1. Investir une nouvelle solution d’adaptation dans les villes intermédiaires, qui se concentrent sur l’établissement humain et la nature.
  2. Repenser totalement la façon dont l’Afrique va gérer l’urbanisation du continent.

Les villes intermédiaires doivent être un pilier majeur dans la gestion d’une population en croissance rapide en Afrique. Par conséquent, il est essentiel que le sommet Africités soit considéré comme un lieu où les villes d’Afrique présenteront la position de l’Afrique sur le plan d’adaptation au changement climatique, qui se concentrera sur l’alimentation de la population, l’autosuffisance alimentaire, les produits de base et la reconstruction des villes pour s’adapter aux demandes actuelles et futures de la population croissante.

Ils doivent également trouver de nouvelles solutions pour gérer les investissements en infrastructures dans les villes intermédiaires afin de garantir un bon retour sur investissement. Ceci peut également être fait en s’assurant que les infrastructures à installer doivent s’adapter aux besoins d’une population très rapide et qu’elles doivent prouver des critères d’optimisation des ressources.

Le Secrétaire Général de CGLU Afrique a conclu précisant que pour que tout cela se concrétise il y a un grand besoin de bonne gouvernance, pour assurer la confiance entre la population et les gouvernements. Il a souligné qu’il existe actuellement un sérieux manque de confiance de la population envers les gouvernements.

Au cours de ce webinaire, ONU-Habitat a souligné les nombreux défis à relever, notamment les politiques gouvernementales nationales défavorables et le manque de capacités financières et techniques. UN-Habitat a fait écho à ce que M. Mbassi a déclaré dans son argumentaire.  Pendant la pandémie de Covid, il y a eu une grande prise de conscience de la façon dont le système mondial peut dépendre des villes intermédiaires pour fournir des biens et des services à la population, c’est à cette époque qu’il y a eu une prise de conscience de la pertinence des soins de santé universels et du rôle des villes intermédiaires pour fournir de tels services. UN Habitat a souligné que des villes intermédiaires bien équipées peuvent jouer un rôle important en fournissant les éléments suivants :

  1. Les villes intermédiaires assureront un équilibre dans le développement du territoire en reliant les activités urbaines et rurales et vice-versa.
  2. Les villes intermédiaires peuvent agir comme des centres de services, pour fournir des biens et des services aux zones urbaines et rurales.
  3. Faire progresser la sécurité alimentaire en reliant la production rurale au marché et aux services urbains.

ONU-Habitat a également souligné qu’elle travaille actuellement dans trois domaines pour améliorer le rôle des villes intermédiaires.

  1. Soutenir et encourager les pays dans l’établissement de lignes urbaines dans leurs plans de politique.
  2. Sensibiliser les Etats membres à l’importance des liens entre zones urbaines et rurales.
  3. Collecter et diffuser les meilleures pratiques en matière de liens urbains et ruraux.

ONU-Habitat conclut qu’il reconnaît que les zones urbaines et rurales ne peuvent pas être considérées comme isolées les unes des autres, et que les villes intermédiaires sont une solution pour aller de l’avant et relever les défis et les demandes de la population mondiale actuelle.

Les participants ont été invités à proposer des solutions et des positions, qui seront présentées lors du prochain sommet Africties à Kisumu (17-21 mai 2022).

Caucus régional CGLU AFRIQUE : L’Afrique du Nord énonce ses priorités pour le Sommet Africités 9 à Kisumu, au Kenya, du 17 au 21 mai 2022 (COMMUNIQUE DE PRESSE)

 

Le caucus régional Afrique du Nord de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) s’est tenu du 01 au 02 novembre 2021 à Louxor (en Egypte).

La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par les allocutions de : Son Excellence Mahmoud Shaarawy, Ministre du Développement Local d’Egypte, M. Mohamed Abdel Qader Gouverneur Adjoint de Louxor, l’honorable Peter Anyang Nyong’o, Gouverneur de Kisumu, Kenya et de Mme Asmaa Rhlalou, Maire de Rabat.

Les travaux ont été présidés par M. Lahcen Amrouche de l’Association Marocaines des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC), qui assure la vice-présidence de CGLU Afrique pour la région Afrique du Nord. Cinq pays (Egypte, Lybie, Maroc, Mauritanie et Tunisie) sur les 7 de la région ont pris part aux deux jours de conclave. Ils étaient invités à se faire représenter par le Président et le Secrétaire permanent de l’association nationale des collectivités territoriales, la Présidente du chapitre national du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA), et un Représentant du Réseau des Jeunes Élus locaux d’Afrique (YELO).

La rencontre de Louxor était la deuxième d’une série de caucus régionaux organisés en préparation de la 9ème édition du Sommet Africités prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu au Kenya, dans le cadre duquel aura lieu le 20 mai 2022, l’assemblée générale élective au cours de laquelle il est prévu d’élire les membres titulaires et suppléants des instances de gouvernance de CGLU Afrique. Le thème retenu pour le sommet Africités est : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».

Durant les deux jours de travaux, les participants ont été informés des actions en cours menées par CGLU Afrique à travers sa nouvelle stratégie GADDEPA 2.0 et ses 7 domaines d’intervention prioritaires retenus par les membres de CGLU Afrique pour la décennie 2021-2030, à savoir : Economie et finance locale ; climat, biodiversité et systèmes alimentaires ; genre et jeunesse ; accès aux services de bases et ODD ; migration ; culture ; paix et sécurité.

Les participants ont accordé une attention particulière au processus de mise en œuvre de l’Agence Territoriale Afrique (ATA), véhicule financier permettant l’accès des collectivités territoriales d’Afrique au marché financier. Cent collectivités territoriales volontaires sont invitées à souscrire comme membres fondateurs de la société coopérative de l’ATA avec une contribution de 100. 000 euros chacune. Dans la réalisation de ce projet, CGLU Afrique compte s’appuyer sur les partenaires comme la Banque Africaine de Développement (BAD) afin que l’ATA soit un organe subsidiaire de la BAD.

Il a également été procédé à la présentation du sommet Africités, Celui-ci se déroulera sur 5 jours. L’on distingue les sessions thématiques organisées au cours des 3 premiers jours du Sommet, et les sessions politiques organisées au cours des 2 derniers jours du Sommet en plus du Salon Africités qui est partie intégrante du Sommet. Les sessions comprennent aussi une série d’événements spéciaux sous forme de “Journées”. Les sessions thématiques déclinent le thème du Sommet et les stratégies à mettre en œuvre et les coalitions à construire pour que les villes intermédiaires soient en mesure de jouer le rôle attendu d’elles. Ces sessions font des recommandations à l’attention  des ministres, des maires, des dirigeants et des élus des collectivités territoriales, ainsi qu’à l’attention des partenaires au développement. Les sessions politiques comprennent la rencontre des ministres, la rencontre des maires et dirigeants de collectivités territoriales, et la rencontre des partenaires au développement, ainsi que la rencontre de dialogue politique tripartite entre ministres, maires et leaders des collectivités territoriales, et partenaires au développement. Le Salon Africités offre l’opportunité aux entreprises, institutions, et organisations, de présenter leurs produits et solutions à travers la location de stands, l’animation d’ateliers et des rencontres B to B sur site et virtuellement.

Le sommet sert également de cadre pour la présentation du baromètre sur l’environnement institutionnel des collectivités territoriales d’Afrique (CEE Rating). Le rapport produit par CGLU Afrique propose un cadre au sein duquel les villes et les pays peuvent se situer les uns par rapport aux autres et agir afin de créer un environnement propice favorable à la décentralisation. Le rapport contribue à identifier les défis auxquels les pays sont confrontés pour mettre en place ces actions et à aider l’ensemble des acteurs à débattre des réformes nécessaires pour relever ces défis. L’initiative a également pour objectif d’orienter les partenaires techniques et financiers internationaux dans la définition de leurs appuis. Les membres de la région Afrique du Nord ont pris connaissance de leur classement respectif dans le dernier rapport (CEE rating).

Un plaidoyer a été fait pour l’égalité des genres dans les instances de gouvernance en Afrique du Nord, pour la représentation des femmes dans les instances de gouvernances des collectivités territoriales de la région à travers le réseau REFELA.  Un plaidoyer a également été fait pour la représentation des jeunes au sein des instances de gouvernance des collectivités territoriales en Afrique du Nord.  Les élus locaux de la région Afrique du Nord ont été invités à promouvoir et dynamiser les actions du REFELA dans leurs pays respectifs autour des trois campagnes lancées par le réseau, à savoir : la Campagne des Villes Africaines sans enfants en situation de rue (lancée en 2018), la Campagne des Villes Africaines à zéro tolérance face aux violences faites aux femmes (lancée en 2019), et la Campagne des villes Africaines favorables à l’autonomisation économique des Femmes (lancée en 2020).  En ce qui concerne les questions de  la jeunesse, les élus locaux ont été invités à encadrer les jeunes en les impliquant dans les questions de gouvernance territoriale. Le constat montre que la plupart des jeunes élus locaux dans la région ne sont que des conseillers municipaux, et très peu d’entre occupent la fonction de maires.

L’expérience du « smart Système de Transport » d’Egypte a été partagée avec les élus et une invitation a été lancée à la partie égyptienne de la partager à nouveau lors du sommet Africités 9 à Kisumu.

Les élus locaux de la région Afrique du Nord ont fait part de leurs préoccupations majeures en direction du Sommet Africités :

  • La question de l’accès des collectivités territoriales au financement reste une préoccupation récurrente. Les participants demandent qu’un soutien soit apporté à l’Agence Territoriale Afrique (ATA), véhicule financier permettant l’accès des collectivités territoriales au marché financier. Les participants recommandent également de poursuivre les efforts menés par le secrétariat général de CGLU Afrique pour faciliter l’accès des collectivités territoriales à la finance climatique en particulier au Fonds Vert.
  • L’enjeu majeur de l’heure est de réussir la transformation digitale des collectivités territoriales. Il conviendrait de mettre en place au niveau de CGLU Afrique un vrai programme d’accompagnement de la transformation digitale des collectivités. A cet égard, les participants ont salué le partenariat conclu entre CGLU Afrique et 01 Talent pour la formation des jeunes en codage et la création des Zones 01 dans les villes d’Afrique à leur demande.
  • Les participants ont exprimé le souhait que partout soit adopté « l’open government » qui permet de faciliter les relations entre les citoyens et les responsables des collectivités territoriales. « L’open Government »  permettra de reconstruire la confiance entre les citoyens et les autorités publiques, ainsi que la transparence et l’intégrité dans la gestion des collectivités territoriales.
  • Le renforcement de l’action internationale des collectivités territoriales et notamment dans le domaine de la coopération décentralisée transfrontalière en vue de renforcer l’intégration régionale et amorcer la dynamique de… l’Afrique des peuples. A ce propos, les participants se réjouissent de l’initiative prise par le Maroc de créer un Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée et exprime le vœu que les autres pays puissent faire de même.

Les participants poursuivront leur consultation pour élaborer les 5 questions à l’attention des ministres lors du dialogue politique tripartite entre Ministres, Maires et Dirigeants des collectivités territoriales, et Partenaires au développement prévu à Africités.

Le caucus Régional Afrique du Nord a également désigné ses principaux candidats en direction de l’assemblée générale élective de CGLU Afrique prévue le 20 mai 2022 à Kisumu. Leur participation est attendue en vue de la désignation de 9 membres de la région Afrique du Nord sur les 45 membres du Conseil Panafricain, les 3 membres de la région de l’Afrique du Nord sur les 15 membres du Comité Exécutif, 1 Vice-Président pour l’Afrique du Nord sur les 5 membres de la Présidence, 1 représentant de la région de l’Afrique du Nord sur les 5 membres de la Commission de Gestion Financière (uniquement pour CGLU Afrique). Idem pour les membres du conseil panafricain du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) et du Réseau des Jeunes Elus d’Afrique (YELO).

Une liste de 6 candidats titulaires pour le Conseil Panafricain de CGLU Afrique (voir tableau) a été communiquée. Elle sera complétée d’ici le 31 décembre 2021. Le secrétariat du caucus régional saisira les collectivités absentes afin qu’elles expriment leurs candidatures avant le 31 décembre 2021. Passé ce délai, les postes restants seront complétés par les membres intéressés. Les membres du caucus ont résolu de se réunir au siège de CGLU Afrique à Rabat au Maroc en janvier 2022 pour finaliser la liste des candidats de l’Afrique du Nord avec les titulaires, les suppléants et le membre de la commission électorale. Pour YELO, le caucus charge l’Association des Maires de Mauritanie, dont la délégation compte le seul jeune présent aux travaux, d’engager et d’assurer en collaboration avec le Secrétariat Général de CGLU Afrique, une coordination avec les réseaux des jeunes des différents pays membres en vue de préparer  de manière appropriée la mise en place du Réseau Afrique du Nord des Jeunes Elus Locaux lors du sommet Africités qui se tiendra à Kisumu, au Kenya. Le REFELA a communiqué le nom de ses candidats repris dans le tableau plus bas.

 

 

INSTANCES DE CGLU Afrique

Pays CONSEIL PANAFRICAIN COMITE EXECUTIF VICE PRESIDENCE CGLU Afrique
  Titulaire Suppléant Titulaire Candidat
ALGERIE Absent Absent    
EGYPTE Le Caire      
LIBYE Association Nationale des Conseils Municipaux de la Lybie (NMCA) TBC Le Caire -Egypte  Région de Nouakchott (Mauritanie)
MAROC Ville de Rabat TBC
MAROC Association des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) TBC
MAURITANIE Région de Nouakchott TBC Association des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC- Maroc)
SOUDAN Absent Absent
TUNISIE   Fédération Nationale des Communes Tunisienne (FNCT) TBC
Région de Nouakchott (Mauritanie)

 

                                                                              COMMISSION DE GESTION FINANCIERE

Fédération Nationale des Communes Tunisienne (FNCT)

 

INSTANCES DE REFELA

Pays CONSEIL PANAFRICAIN DU REFELA BUREAU DU RESEAU -REFELA VICE PRESIDENCE – REFELA
Titulaire Suppléant Titulaire Candidat
ALGERIE Absent Absent Commune de Arbaoua
(Maroc)
Commune de Arbaoua
(Maroc)
EGYPTE Ville de Damieta TBC
LIBYE Commune de JANZOUR TBC
LIBYE Commune Souk El Jomoa TBC  
MAROC commune de Arbaoua TBC Commune  d’Araffat
(Mauritanie)
MAROC Commune de LEGFIFAT TBC
MAURITANIE Commune  d’Araffat TBC
MAURITANIE Ville de Nteichit TBC Commune de JANZOUR
Lybie
SOUDAN Absent Absent
TUNISIE Ville  (TBC) TBC
TUNISIE Ville (TBC) TBC    

Pour de plus amples informations, veuillez contacter

Gaëlle Yomi: Tel: + 212 610 56 71 45

e-mail : gyomi@uclga.org

Site Internet de CGLU Afrique  : www.uclga.org

Nouvelles dates pour le Sommet Africités à Kisumu, au Kenya 

Suite à des consultations avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des Gouverneurs du Kenya et les principaux partenaires dans l’organisation du Sommet, à savoir CGLU Monde, ONU-Habitat et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), le Comité exécutif de la neuvième édition du Sommet Africités qui se tiendra à Kisumu, au Kenya, informe le public et les institutions, organisations, associations et parties prenantes intéressées, que la neuvième édition du Sommet Africités initialement prévue du 26 au 30 avril 2022, se tiendra du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, au Kenya.

Pour rappel, le thème du 9ème Sommet Africités est : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Ces deux Agendas appellent à l’urgence de développer une urbanisation résiliente et durable en Afrique, étant donné que d’ici 2050 la majeure partie de la population africaine vivra dans les villes, et que la majorité des citadins s’installeront dans des villes intermédiaires. L’amélioration des conditions de vie des peuples africains et la transformation structurelle économique et sociale du continent africain sont donc étroitement liées à la manière dont la réalisation de ces agendas sera abordée dans les villes intermédiaires africaines, qui sont à coup sûr les lieux où l’Afrique inventera sa propre approche et sa propre trajectoire de développement humain durable à partir de ses réalités mais aussi en faisant le point sur les connaissances et les expériences accumulées à travers le monde. Dans la mesure du possible, les modèles de développement à mettre en œuvre en Afrique doivent être plus économes en énergie, bas carbone, plus inclusifs et plus résilients.

Rejoignez-nous à Kisumu du 17 au 21 mai 2022 lors du Sommet Africités, pour construire avec le mouvement municipal dans un lieu où l’Afrique définira sa nouvelle trajectoire de développement basée sur les villes intermédiaires africaines.

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