« Je veux voir le développement économique local dans tous les 216 districts, zones métropolitaines et municipales du Ghana », Issac Ashai Odamttem, Président de NALAG,

Issac Ashai Odamttem, le nouveau président de l’Association Nationale des Collectivités Locales du Ghana (NALAG) et maire de la ville de Tema, partage avec nous son ambition à la tête de cette association et son aspiration de voir NALAG jouer un rôle important au sein de CGLU Afrique.

Vous êtes le nouveau président de NALAG et c’est votre première réunion au sein du Comité Exécutif de CGLU Afrique (Rabat, 10 mai 2016). Comment appréciez-vous cette rencontre? 

Honnêtement, je pense que c’est une réunion de haut niveau. J’ai apprécié le partage d’expériences et la qualité des présentations qui ont été faites lors de cette réunion du Comité exécutif. Cela m’a réconforté par rapport aux attentes que j’avais en venant à cette rencontre. Je pense que nous sommes soudés et je crois que l’Afrique est arrivée à maturité.

Quelle est votre ambition pour votre association nationale NALAG ? 

J’ai pu bénéficier des éclairages du Secrétaire Générale de CGLU Afrique et du Président de l’organisation, M. Khalifa Ababacar Sall sur ce qu’ils font dans leurs fonctions et dans leurs régions respectives. Je pense que par le passé au niveau du Ghana, nous avons été un peu en retrait.  Je veux voir NALAG relever le défi, partager son expérience au sein de ce Comité exécutif.  NALAG est actuellement en train de se repositionner pour devenir plus fort, parce que nous avons un système de décentralisation très avancé. Le processus de décentralisation nous a été confié afin qu’on poursuive son développement au niveau où il se trouve dans nos lois, puisque NALAG est à présent idéalement placé pour approfondir la décentralisation au Ghana. C’est l’objectif principal de mon mandat. Je veux voir : une décentralisation effective, une gouvernance locale plus participative et plus inclusive et surtout j’ai envie de voir le développement de l’économie locale dans tous les 216 districts, zones métropolitaines et municipales au Ghana.

Comment CGLU Afrique peut vous aider pour atteindre cet objectif ? 

Au vue de la structure de CGLU Afrique, avec le conseil panafricain, la représentation des 5 régions, je pense que c’est le lieu idéal pour partager des expériences. Nous devrions bénéficier de l’apport des membres de la région Afrique centrale, Afrique du Nord, Afrique de l’Est, de l’Ouest et Afrique Australe. Il est également important que même si nous avons fait des choses dans la région ouest-africaine que nous soyons capable de bénéficier des riches expériences menées par les associations sœurs. Le fait que le Bureau régional Afrique de l’ouest de de CGLU Afrique se trouve au Ghana est un avantage selon moi. Avantage en ce sens que nous aurions à les soutenir avec un très bon environnement de travail favorable en termes d’infrastructures et nous devrions être en mesure d’en tirer parti pour obtenir le soutien en retour du service de CGLU Afrique au profit du Ghana.

Si nous voyons comment CGLU Afrique se développe maintenant, le Ghana a plus de chance d’obtenir un soutien. Une allocation qui devrait être un avantage pour CGLU Afrique parce que sur le continent le Ghana occupe une position stratégique pour faciliter les voyages entre les pays du continent. J’ai réalisé que la question des sièges des bureaux régionaux a occupé une place importante à cette réunion du comité exécutif. Le Ghana fera tout son possible pour soutenir CGLU Afrique.

Que planifie NALAG pour la célébration de la Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local du 10 août ? 

Nous sommes prêts pour cela. Nous avons eu à tenir une première rencontre pour discuter de la Journée africaine de la décentralisation. Nous recherchons des activités que nous allons mener au mois de juillet pour célébrer cet événement, nous commençons en juillet dans le but de faire en sorte que ces activités de commémoration coïncide avec la Journée africaine de la décentralisation célébrée le 10 août. Nous voulons en profiter parce que NALAG à une semaine annuelle de célébration, nous allons synchroniser les deux évènements. Faites-moi confiance, la célébration de la journée africaine de la décentralisation figure en bonne place dans l’agenda de notre association.

Avez-vous des informations sur les processus de ratification de la Charte africaine de la décentralisation par le Ghana ? 

Je ne peux pas vous dire exactement quand la ratification se fera mais les actions menées ces derniers temps par le Ghana rassurent sur le fait que le pays serait probablement prêt à ratifier la charte. Aujourd’hui, notre Président de la République est co-président pour l’atteinte des ODD et pour la conférence Habitat III. C’est pour vous dire à quel point le gouvernement est intéressé sur le plan mondial et africain par toutes les actions qui aident en particuliers à atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

Votre dernier mot 

Je veux remercier le Secrétariat de CGLU Afrique. Il fait du bon travail, au vue des réalisations entreprises pour l’existence d’une organisation forte. Ça demande beaucoup de travail pour conduire une organisation à ce niveau, il faudra beaucoup d’efforts pour faire en sorte que les bureaux régionaux fonctionnent. Je profite de cette occasion pour remercier le secrétariat général et son personnel.