Messages clés du forum des politiques sur le développement (PFD)- Europe
Le Secrétaire général de CGLU Afrique, M. Jean Pierre Elong Mbassi a participé à la réunion du forum des politiques sur le développement (PFD) pour la région Europe, du 15 et 16 janvier 2018 à Ghent, en Belgique.
Plus de 100 participants de tous les pays du Conseil de l’Europe, représentant différentes organisations de la société civile, autorités locales et institutions de l’UE, ont assisté à l’événement. La réunion s’inscrivait dans le cadre du processus mondial de forum des politiques sur le développement, facilité par la Commission européenne, qui vise à favoriser et à renforcer l’échange et la collaboration multipartites, ainsi qu’à faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes avec les institutions de l’UE sur les politiques de développement.
Les participants ont communiqué 9 messages clés au terme de l’événement :
1. Les participants se sont entendus sur la nécessité de s’assurer que les politiques servent de catalyseur pour promouvoir les ODD (Objectifs de Développement Durable). Bien que la cohérence des politiques pour le développement reste un élément central du débat sur le développement, il y a consensus sur la nécessité d’un travail plus grand.
2. D’autres améliorations pourraient être apportées en ce qui concerne: la façon dont les mécanismes de coordination sont établis et les travaux sont menés (tant entre les ministères que les différents ordres de gouvernement); l’utilisation d’outils d’évaluation et les domaines qu’ils couvrent (les deux demeurent limités); et la volonté d’impliquer et d’apprendre de l’apport de plusieurs acteurs, des partenaires sociaux aux autorités locales, qui ont une expertise de première main sur de nombreuses questions liées aux ODD.
3. Il n’est pas possible de parler d’environnement favorable sans se référer aux restrictions croissantes restriction de l’espace civique dans le monde. L’absence de droits des travailleurs et de la négociation collective ; l’ingérence négative des autorités et les violations des droits de l’homme en sont quelques exemples.
4. Ce contexte conditionne la manière et la capacité de travailler de nombreux acteurs du développement, tout en diminuant la confiance des citoyens dans le gouvernement. Cela renforce la nécessité de renforcer les gouvernements locaux et d’accroître leur capacité et leur rôle dans l’élaboration des politiques, ainsi que leur coopération avec les organisations de la société civile afin d’inverser cette tendance et d’assurer une approche fondée sur les droits humains.
5. Il est nécessaire de disposer de stratégies cohérentes capables de relever les défis économiques, sociaux, démographiques et environnementaux, y compris d’autres efforts dans la localisation des ODD et de la coopération décentralisée. Les organisations de la société civile et les autorités locales ont un rôle à jouer pour libérer le potentiel des populations urbaines pauvres et migrantes pour leur permettre d’être participatives et actives dans le développement. En plus de ne laisser personne derrière nous, nous ne devons laisser aucune place derrière.
6. plusieurs obstacles empêchent la croissance dans les villes, telles que : la mauvaise gouvernance financière interne; l’absence de prestation de services en général et l’accès à la terre en particulier; la faible capacité des administrations locales; et l’absence d’une approche systémique pour améliorer les relations entre les sexes. Au niveau local et municipal, il est nécessaire de dialoguer en permanence entre les autorités locales et les organisations citoyennes pour assurer le soutien et l’adhésion de la population locale aux politiques de développement durable.
7. L’absence de paix et de sécurité ou l’absence de stabilité macroéconomique ont été quelques-uns des obstacles présentés comme empêchant l’investissement d’affluer dans les pays sortant de crises. Les efforts actuels visant à faciliter les investissements et à s’engager avec le secteur privé de manière structurée pourraient améliorer les cadres réglementaires et l’environnement général des affaires, tout en veillant au respect des droits de l’homme internationaux, sociaux et les conventions environnementales.
8. Le secteur privé n’est pas homogène. Sa contribution va au-delà de la croissance et de l’emploi, et peut mobiliser des ressources supplémentaires pour atteindre les objectifs de développement. Pour faire celà d’une manière qui correspond aux principes d’efficacité du développement, et encourage une approche centrée sur le peuple, il exige l’application de principes de diligence raisonnable : prévenir, protéger, fournir, répararer.
9. L’émergence de défis tels que la fragilité, l’inégalité, le changement climatique et les migrations forcées/irrégulières ont fait pression sur les acteurs du développement pour qu’ils élaborent des solutions susceptibles de contribuer à une transformation progressive des milieux fragiles. Le renforcement de la résilience est une intervention à long terme ; Bien que la communauté internationale puisse soutenir ce processus, elle doit être détenue localement, réunir la société civile, les dirigeants locaux et les communautés religieuses.
Lire le rapport de synthèse de la réunion régionale disponible en anglais.