La dynamique du secteur informel dans les villes africaines : Méthodes d’appui & bonnes pratiques pour un développement économique local (DEL) durable et inclusif
Longtemps décrié, le secteur informel est désormais reconnu à l’échelle mondiale et régionale ; son impact économique et social est tel qu’il est considéré comme une alternative aux crises et chocs socio-économiques ; il est aussi considéré comme un amortisseur aux chocs imposés par le marché de l’emploi et la montée inexorable du chômage. Qualifié de soutien ou d’aide promotionnelle, d’autant plus qu’il est considéré par le Bureau International du Travail comme « la poule aux œufs d’or qui crée des emplois et des richesses »[1].
Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le secteur informel est « un ensemble d’unités produisant des biens et des services en vue principalement de créer des emplois et des revenus pour les personnes concernées. Ces unités, ayant un faible niveau d’organisation, opèrent à petite échelle et de manière spécifique, avec peu ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteurs de production. Les relations de travail, lorsqu’elles existent, sont surtout fondées sur l’emploi occasionnel, les relations de parenté ou les relations personnelles et sociales plutôt que sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne et due forme »[2].
L’Afrique est le continent, qui à ce jour compte le plus de personnes vivant de l’informel. Elle représente la grande majorité avec 85,5 % des emplois informels, dont 71,9 % hors agriculture[3]. Ainsi, le secteur informel occupe une place dominante dans les économies africaines. Selon le Fonds Monétaire International (FMI), le secteur informel recule en fonction de la hausse du niveau de revenu. Il compte pour 40% du PIB environ, en moyenne, pour les pays à faibles revenus et pour 35% du PIB pour les pays à revenus intermédiaires[4]. En outre, il est « une composante essentielle de la plupart des économies subsahariennes » avec une contribution au PIB qui s’échelonne entre 25 % et 65 %, un poids estimé entre 30 % et 90 % de l’emploi non-agricole[5].
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