Journée internationale des migrants – 18 décembre 2020
Message du Secrétaire Général de CGLU Afrique à l’occasion de la Journée internationale des migrants du 18 décembre 2020
Le 18 décembre de chaque année, les Nations Unies célèbrent la journée internationale des migrants.
À l’occasion de cette journée internationale, CGLU Afrique réitère son appel à considérer la migration comme consubstantielle de l’histoire de l’Humanité et ne pas la criminaliser en tant que telle.
CGLU Afrique rappelle que les collectivités territoriales sont au cœur de l’itinéraire migratoire soit comme territoire d’origine, territoire de transit, ou territoire d’arrivée. Le vécu de la migration dépend largement de la manière dont le séjour des migrants se passe dans les différentes localités dans lesquelles ces migrants sont appelés à vivre.
Les collectivités territoriales ont été confrontées à la nécessité de prendre en charge les migrants face à la pandémie de la COVID-19 car la plupart des Etats n’ont pas pris en compte cette catégorie dans les mesures d’accompagnement qu’ils ont mis en place et qui ont été réservées aux citoyens desdits États.
Plus que jamais les collectivités territoriales sont en première ligne pour prendre en charge l’accès des migrants aux services de base, au logement, aux opportunités d’emploi et aux activités génératrices de revenus, et par-dessus tout au traitement digne et à la protection des droits des migrants. La diminution ou la perte de revenus chez les migrants établis dans les pays développés ou émergents du fait des mesures de confinement et d’arrêt des activités économiques édictées par ces pays, a pour sa part un impact négatif sur les transferts d’argent vers les collectivités d’origine desdits migrants. Dans ces dernières les situations de précarité se sont multipliées au point où beaucoup de collectivités ont dû renforcer leur collaboration avec les organisations communautaires et les organisations de la société civile pour pouvoir apporter des réponses appropriées aux populations les plus vulnérables parmi lesquelles les populations migrantes.
CGLU Afrique invite les autorités gouvernementales à repenser la gouvernance de la migration à la lumière du rôle que ces collectivités territoriales jouent dans le vécu des migrants et de la place primordiale qu’elles occupent dans l’organisation des actions en faveur de la protection des migrants face à la pandémie.
CGLU Afrique réitère son appel aux collectivités territoriales à adhérer à la Charte des collectivités territoriales d’Afrique sur la migration afin de constituer le réseau africain des villes pour la migration.
CGLU Afrique appelle les collectivités territoriales d’Afrique à s’inspirer des bonnes pratiques d’accueil et d’intégration des migrants et à s’insérer dans des réseaux de villes accueillantes qui se développent de part le monde.
CGLU Afrique appelle à la facilitation de l’octroi des visas d’entrée pour à tarir les flux des migrations illégales.
CGLU Afrique demande aux villes d’accueil des migrants africains de soutenir des campagnes de régularisation des migrants établis de longue date dans leur localité pour sortir des situations de quasi-clandestinité dans lesquels ils sont réduits.
CGLU Afrique souhaite ardemment que la journée du 18 décembre soit mise à profit partout pour célébrer la contribution indéniable des migrants à la diversité culturelle des territoires, à la diffusion des connaissances et des savoir-faire, et à la promotion de la convivialité entre groupes humains, condition sine qua non en faveur de l’émergence d’un monde de paix et de concorde.