Appel à Manifestation d’intérêt pour les Gouvernements Locaux – Évaluation des Risques Climatiques et de la Vulnérabilité menée au niveau Local dans deux villes d’Afrique

INTRODUCTION

Le GCA et CGLU Afrique ont signé un protocole de partenariat en novembre 2021, pour accélérer les mesures d’adaptation et de renforcement de la résilience dans les villes africaines. Lors de la COP27, les deux parties ont signé un accord d’opérationnalisation du partenariat à travers une subvention de financement de la résilience pour répondre aux besoins identifiés et exprimés par les maires, les gouvernements locaux et les citoyens ; et pour renforcer et accélérer la gouvernance multi-niveaux pour l’adaptation et le renforcement de la résilience dans les villes africaines. Les activités convenues dans le cadre de cette subvention s’inscrivent en droite ligne avec les objectifs stratégiques de CGLU Afrique et cadrent parfaitement avec le programme d’accélération de l’adaptation en Afrique piloté conjointement par la BAD et le GCA.

Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) sollicite des manifestations d’intérêt de la part de ses membres pour s’inscrire dans ce processus d’évaluation des risques climatiques et des vulnérabilités au changement climatique. Il est à signaler que dans un premier
temps, il y aura la sélection de deux villes pilotes selon une évaluation multicritères réalisée par un comité mis en place à cet effet.

VUE D’ENSEMBLE ET CONTEXTE

Les zones urbaines abritent plus de la moitié de la population mondiale et la plupart des biens bâtis et des activités économiques, et donc une forte proportion de la population et des activités économiques les plus menacées par le changement climatique. Les risques liés au changement climatique en milieu urbain augmentent – notamment l’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête, le stress thermique, les précipitations extrêmes, les inondations intérieures et côtières, les glissements de terrain, la sécheresse, l’aridité accrue, la pénurie d’eau et la pollution atmosphérique – et ont desrépercussions négatives considérables sur la santé, les moyens de subsistance et
les biens des populations, ainsi que sur les économies et les écosystèmes locaux et nationaux. Les risques sont plus élevés dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où l’augmentation des populations urbaines s’accompagne d’une croissance rapide des communautés urbaines très vulnérables vivant dans des zones d’habitats informels, dont beaucoup se trouvent sur des terres exposées à des risques météorologiques extrêmes. En moyenne, 60 % des citadins africains vivent dans des zones d’habitats informels. Leurs vulnérabilités existantes dues à l’absence de revenus et d’actifs adéquats, d’infrastructures, de services de base et de voix dans la gouvernance, sont encore exacerbées par les catastrophes et les stress liés au changement climatique. Les établissements informels sont particulièrement vulnérables au changement climatique en raison de trois facteurs sous-jacents : leur emplacement physique, qui est souvent fragile sur le plan environnemental ; les caractéristiques socio-économiques des résidents, y compris des niveaux élevés de pauvreté ; et la marginalisation politique et institutionnelle, qui se traduit par l’absence d’infrastructures de réduction des risques et de soutien pour faire face aux chocs. Les efforts visant à remédier à la vulnérabilité climatique des villes en Afrique doivent donc donner la priorité au renforcement de la résilience des résidents d’habitats informels.

Les risques climatiques et les vulnérabilités évoluent constamment, soit parce que les prévisions climatiques changent ou sont affinées, soit à la suite de chocs climatiques ou autres, soit parce que les dynamiques sociales, économiques, environnementales, démographiques, voire politiques, changent. La capacité de réduire les risques climatiques au niveau de la ville et d’évaluer fréquemment l’impact de ces changements sur les risques climatiques et la vulnérabilité doit donc finalement résider au niveau local, de même que la capacité de mettre à jour les plans
d’adaptation locaux en réponse à ces changements. La dépendance à l’égard d’experts externes pourrait déboucher sur des évaluations et des plans très vite dépassés et ne reflétant pas les réalités actuelles.

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La date de clôture des soumissions est fixée au 09 juin 2023 à 18H CET.