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Plaidoyer pour l’identification des enfants sans identité juridique en Afrique

Le 23 août 2022, Monsieur André Franck AHOYO, Délégué général du Fonds Urgence Identité Afrique (UIAfrica), a été reçu en audience par Son Excellence Madame Mariam CHABI TALATA, Vice-Présidente de la République du Bénin.
Cette visite de courtoisie s’inscrit dans le cadre de la mission de plaidoyer et de sensibilisation qu’effectue régulièrement UIAfrica en faveur de l’enregistrement des naissances (ODD 16.9) chaque fois que l’occasion lui est offerte d’échanger avec des Responsables politiques de haut niveau en Afrique et ailleurs.
UIAfrica, qui a signé une convention de partenariat en mai dernier avec Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et le réseau REFELA, souhaite œuvrer à une meilleure connaissance des enjeux liés à l’identification des personnes en Afrique et notamment à celle des enfants sans identité juridique et par ricochet aux enfants en situation de rue.
Aussi, les différentes parties prenantes (Etat, collectivités territoriales) à la tenue d’un état civil fiable, sécurisé et universel en Afrique doivent tout mettre en œuvre pour garantir à tous une identité juridique afin de consolider l’Etat de droit, favoriser la jouissance des droits humains fondamentaux et l’inclusion sociale des populations.

Célébration de la journée internationale de la femme au siège de CGLU Afrique

En ce jour du 08 mars 2022, s’est tenue au siège de CGLU Afrique, une activité pour marquer la célébration de la Journée Internationale de la Femme.

Cet évènement s’est déroulé dans un climat de convivialité en présence du personnel disponible, dont une majorité de femmes. Malgré l’absence d’une partie du personnel en mission à Nairobi au Kenya pour le Caucus régional de l’Afrique de l’Est, qui se déroule les 7 et 8 mars, le Secrétariat général a mis à l’honneur le personnel féminin de l’Organisation.

À l’instar des organisations célébrant cette journée, les membres du personnel ont fait une séance photo en adoptant la posture choisie par les Nations Unies pour célébrer cette journée du 08 mars 2022, qui appelle à stopper et éliminer toutes actions, pensées ou idées de discrimination à l’égard des femmes.

#briserlespréjugés

À l’occasion de cette journée, la parole a été donnée à tous les collègues présents, afin d’avoir leur avis sur les questions suivantes : quel est le sens que vous donnez à cette journée ? et comment souhaiterez-vous qu’elle soit célébrée au sein de l’Organisation ?

Pour certains, cette journée doit être consacrée à la réflexion, l’évaluation, le bilan et l’orientation. Pour d’autres, cette journée est l’occasion pour toutes les femmes de se rappeler la place qu’elles occupent dans le processus de développement de l’humanité, en ayant conscience des avancées opérées dans la revendication de leurs droits et des problèmes qu’elles doivent encore résoudre.

Par ailleurs, elles ont toutes de façon unanime reconnues qu’elles sont complémentaires des hommes et non leurs rivales, afin de construire ensemble une société égalitaire, équitable et prospère.

C’est à la fin de ses échanges qu’on a distribué des packs symboliques à toutes les femmes présentes pour commémorer cette journée et partager une collation de clôture à 12h30.

 

Journée Internationale des Femmes 2022: Allocution de la présidente du REFELA

Chères sœurs, nous célébrons aujourd’hui la journée internationale de la femme, une journée où les femmes et les hommes qui œuvrent pour l’égalité des genres sont mis à l’honneur. Au-delà de la célébration, cette journée invite à un questionnement profond sur le rôle de la femme dans la société, à faire un état des lieux sur l’effectivité de ses droits, et sur les défis qu’il convient encore de relever pour que l’égalité femmes/hommes soit porteuse d’opportunités maintenant et pour l’avenir.

Chères sœurs,
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, beaucoup de promesses nous ont été faites sans être tenues, l’heure n’est plus à la mendicité de nos droits, car la vraie liberté et la vraie indépendance ne s’acquièrent jamais sans revendications et sans luttes.

C’est pourquoi, cette journée doit être l’occasion pour nous, membres du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA), de nous poser les questions suivantes : Qu’est-ce que nous avons posé comme actes au cours de cette année et dans les années à venir en faveur de l’émancipation de la femme africaine ? Que faisons-nous et que prévoyons-nous de faire pour éradiquer le phénomène de la violence subie par les femmes et les filles en Afrique ? Comment intervenons-nous concrètement pour que l’émancipation économique des femmes soit une réalité dans nos sociétés ? Quelles sont les luttes que nous devons mener pour plus de représentativité des femmes dans les instances de prise de décision ?

Dès sa création en 2011, le REFELA a mis la question de l’égalité des genres parmi les priorités de son action, et a lancé à ce propos trois campagnes : la campagne des villes africaines sans enfants vivant dans la rue et sans enfants fantômes ; la campagne des villes africaines à zéro tolérance face aux violences faites aux femmes et aux filles ; la campagne des villes africaines mobilisées pour l’autonomisation économique des femmes. Plus d’une centaine de villes africaines ont adhéré à ces campagnes et les mettent effectivement en œuvre. Je les en félicite. Je profite de cette journée pour demander à toutes les villes africaines d’adhérer à ces campagnes pour promouvoir l’égalité hommes/femmes dans leur localité dès aujourd’hui afin d’y garantir un avenir durable pour toutes et pour tous.

Le REFELA est interpelé par les discriminations dont les femmes continuent d’être l’objet pour l’accès au travail, l’accès à la terre, l’accès à l’éducation, l’accès à la santé et à toutes les facilités qui permettent de mener une vie digne. Ces discriminations sont exacerbées par l’impact de la COVID-19 et par les effets des changements climatiques dont les femmes et les filles sont les premières victimes surtout dans les zones rurales et les périphéries pauvres de nos villes.

Le REFELA est également interpelé par le traitement particulièrement dégradant dont sont victimes les femmes et les filles migrantes dont les droits les plus élémentaires sont systématiquement bafoués. Nous appelons les villes africaines et leurs partenaires à adhérer à la charte des collectivités d’Afrique sur la migration, qui recommande de reconnaître l’égalité des droits des migrants avec ceux des populations locales et rejette toute discrimination à leur égard, quelle qu’en soit la nature.

Le REFELA a mis en chantier une charte pour l’égalité dans les collectivités territoriales d’Afrique. Cette charte a fait l’objet d’une large concertation parmi les membres du REFELA et de CGLU Afrique ; et résulte d’une coopération fructueuse avec les collectivités européennes et les collectivités des autres régions du monde regroupées au sein de Cités et Gouvernement Locaux Unis (CGLU).

L’adoption de cette Charte en mai 2022 prochain à l’occasion de l’assemblée générale de CGLU Afrique va donner le coup d’envoi à une nouvelle dynamique en faveur de l’égalité de genres en Afrique. Le REFELA est déterminé à prendre toute sa part à la promotion de cette charte car il partage avec les autres la conviction que l’égalité aujourd’hui est la condition de possibilité d’un avenir plus juste et plus durable pour toutes et pour tous.

En ce 8 mars 2022, j’engage tous les hommes de bonne volonté à se mettre à nos côtés pour gagner la bataille de l’égalité.

Je souhaite à toutes les femmes une bonne célébration et la Journée internationale de la Femme.
Que Dieu vous bénisse,

Je vous remercie pour votre bienveillante attention.

La Présidente ,
Macoura Dao Coulibaly 

Audience : La première dame Dominique Ouattara échange avec la présidente du REFELA, Mme Macoura Coulibaly Dao

La Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara a échangé avec Madame Macoura Coulibaly Dao, Présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) et Maire de la commune de Foumbolo, le mardi 26 octobre 2021, à son cabinet de Cocody. La rencontre a enregistré la participation de Madame Dagnogo Karidjatou, Maire de Sirasso dans la région du Poro, vice-Présidente du REFELA-local et de Madame Diomandé Salimata, Maire de Djibrosso dans la région du Woroba, Secrétaire Général du REFELA.

Les échanges, lors de cette audience, ont porté entre autre sur la présentation des activités du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA), mais aussi, sur la sollicitude du parrainage de l’épouse du chef de l’État pour le lancement de la campagne des villes africaines engagées pour la lutte pour zéro enfant dans la rue. Une doléance que la Première Dame par ailleurs Présidente de la Fondation Children Of Africa, a accepté en raison de son engagement depuis des décennies pour le bien-être des enfants en situation difficile en Afrique.

Macoura Dao : La marche en avant !

 

 

 

Depuis son arrivée en 2013 à la tête de la commune de Foumbolo (Côte d’Ivoire), Mme Macoura Dao Coulibaly a gravi les échelons dans la sphère des collectivités territoriales de Côte d’Ivoire mais également sur le plan continental.  Actuelle vice-présidente de l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), Mme Dao qui est depuis 2019, présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA), a dans un premier temps intégré le bureau du réseau en 2015 lors de l’assemblée générale de la 7ème édition du sommet Africités (29 novembre au 03 décembre 2015 à Johannesburg).

Parmi les actions phares menées au profit des sa communauté (Foumbolo) figurent la création des voies de communication routière et le soutien aux associations des femmes pour contribuer à leur autonomisation.

Lors de sa réélection à l’issue des municipales d’avril 2018, Mme Dao confiait avoir mis son second mandat sous le signe du rassemblement des filles et fils de Foumbolo pour une harmonie sociale, gage d’un véritable développement.
Face à la recrudescence des accidents de moto enregistrés dans sa localité en particulier lors du marché hebdomadaire du lundi, l’édile locale a favorisé la création de voies de communication routière à chaussées séparées dans la ville pour freiner les accidents. Les statistiques faisaient état d’une dizaine d’accidents de motos tous les lundis, jour du marché hebdomadaire.

Dans le cadre du soutien aux associations des femmes dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, un « partenariat a été tissé avec des femmes du Burkina Faso pour permettre à l’association des femmes productrices d’attieké de Foumbolo d’écouler leurs produits dans ce pays frère. Cela a permis à ces femmes d’augmenter leur chiffre d’affaires », explique Mme Dao à l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP).

En mai dernier, le REFELA section Côte d’Ivoire dont elle est également la présidente, a organisé la deuxième édition de la soirée gala dénommée « The Mother’s Day». C’était l’occasion de célébrer les femmes élues locales de Côte d’Ivoire en tant que mères, mais également en tant qu’actrices majeures du développement de la Côte d’Ivoire œuvrant efficacement à l’amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens au niveau local.

Promotrice du leadership féminin continental

A la tête du REFELA, Mme Dao milite pour la promotion du leadership féminin dans les villes et collectivités territoriales sur le continent. Cela passe par la mise sur pied des Chapitres nationaux du réseau.  Ainsi, elle n’hésite pas à apporter son assister aux nouvelles sections nationales du REFELA dans leur déploiement. Ce fut notamment le cas en avril et juin 2021 pour le REFELA Togo qui a bénéficié d’un atelier de renforcement de capacités pour un projet de feuille de route à soumettre à la Délégation de l’Union Européenne au Togo dans le cadre de la Programmation du Processus de coopération européenne en Afrique pour la période 2021-2027.

La sensibilisation et l’invitation aux différentes sections nationales du REFELA à la mise en œuvre des 3 campagnes lancées par le réseau constitue aussi son principal cheval de bataille. Il s’agit de la Campagne des Villes Africaines sans enfants en situation de rue (lancée en 2018 et qui compte 54 adhésions), la Campagne des Villes Africaines à zéro tolérance face aux violences faites aux femmes (lancée en 2019 et qui compte 22 adhésions) et la Campagne des Villes Africaines favorables à l’autonomisation économique des Femmes (lancée en 2020 et qui compte plus de 80 adhésions).

 

BIO EXPRESS

Sources : Source 1 , Source 2, Source 3, Source 4, Source 5, Source 6

 

Atelier de consultation élargie dans le cadre de la rédaction de la Charte des Collectivités territoriales pour l’égalité de genres en Afrique.

Célébration des 10 ans d’existence du réseau des Femmes Élues Locales D’Afrique (REFELA): bilan encourageant pour les pionnières de l’action égalitaire (COMMUNIQUE DE PRESSE)

Le 11 mars 2021, le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) qui constitue la commission permanente de l’égalité de genres de CGLU Afrique, a organisé un webinaire à l’occasion de la célébration de ses 10 ans d’existence. La rencontre s’est tenue sous le thème : « Le REFELA, un Réseau, une Vision et un Agenda au service de la promotion du Leadership féminin et de l’égalité de genres en Afrique locale ».

Une centaine de participants ont pris part aux travaux dont l’ouverture officielle a été ponctuée par les allocutions de Mme Macoura DAO COULIBALY, maire de Foumbolo (Côte d’Ivoire), Présidente du REFELA, M. Eugène MBA, Président de CGLU Afrique (discours lu par Mme Annie Chrystel LIMBOURG IWENGA, Deuxième Adjointe au Maire de Libreville), M. Khalid SAFIR, Wali de la DGCT du Ministère de l’Intérieur du Maroc, et M. Jean Pierre ELONG MBASSI, Secrétaire Général de CGLU Afrique. La séance a été modérée par Mme Rahmatouca SOW, Conseillère aux Relations Internationales et Affaires Politiques de CGLU Afrique.

Mme Dao a salué les actions menées par ses prédécesseurs à la tête du REFELA depuis la création du réseau en 2011 dans le cadre du premier Forum des femmes élues locales d’Afrique tenu à Tanger (Maroc). « Aujourd’hui, le réseau compte 30 chapitres-pays sur continent, soit 55% de couverture des pays d’Afrique. La promotion du leadership féminin dans les territoires et dans les régions n’est pas encore très ancrée : il nous faut travailler davantage pour amener les filles et les femmes à s’intéresser aux préoccupations de leurs sœurs dans les territoires ».

Pour sa part, M. Eugène Mba s’est réjoui du fait que sa première sortie officielle en tant que président de CLGU Afrique soit pour célébrer l’égalité Femmes/Hommes au sein des collectivités territoriales. « Le dynamisme du REFELA a surpris plus d’un et constitue un motif de fierté pour les maires africains. CGLU Afrique s’est engagée à promouvoir les femmes dans ses organes de gouvernance. Le comité exécutif de CGLU Afrique qui est l’organe politique de l’organisation compte désormais 30% de femmes. Je compte lancer une dynamique visant à atteindre la parité et l’égalité au sein du comité exécutif de CGLU Afrique au cours des prochains mandats de gouvernance de notre organisation. C’est le lieu de remercier le REFELA d’avoir permis par ses campagnes d’alerter et sensibiliser nos dirigeants et nos populations sur les maux de nos sociétés qui freinent notre dignité. Nos remerciements vont à l’endroit de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem du Maroc pour avoir accepté d’être la marraine de la campagne « Villes africaines sans enfants en situation de rue », et nos remerciements vont aussi à l’endroit du Royaume du Maroc qui soutient le REFELA depuis le début ».

M. Khalid Safir s’est réjoui du fait que le Maroc a constitué le berceau du REFELA qui a vu le jour à Tanger en mars 2011. « En cette journée commémorative de la création du REFELA, le réseau s’est avéré un catalyseur pour la femme élue locale en Afrique et un espace d’échange entre femmes élues à tous les niveaux. Depuis la création du REFELA, le Maroc n’a cessé d’appuyer votre réseau et continuera de le faire, convaincu que la femme élue africaine est une force pour notre continent. Avec l’adoption de la Constitution de 2011, le Maroc a institué la parité comme objectif à atteindre dans toutes les politiques publiques. Mon pays restera toujours à vos côtés car ses acquis seront les vôtres ».

M. Elong Mbassi a exprimé son émotion de participer à la célébration du 10ème anniversaire du REFELA. « Je me rappelle ces 4 journées passées à Tanger du 8 au 11 mars 2011, avec les femmes élues d’Afrique déterminées à faire entendre leur voix. J’adresse mes remerciements au Royaume du Maroc pour son soutien précieux ».

La célébration s’est déroulée autour de 4 axes d’intervention :

– Un rappel historique de la naissance du REFELA ponctué par une présentation assurée par Dr Najat ZARROUK, Directrice de l’Académie Africaine des Collectivités Territoriales (ALGA) de CGLU Afrique, et les témoignages des 4 premières présidentes du Réseau : Mme Milouda HAZIB, Vice-Présidente du Conseil Régional Marrakech-Safi (Maroc), Ancienne Présidente du REFELA (2011), Mme Maria Helena LANGA, Maire de Mandlakazi (Mozambique), ancienne présidente du REFELA (2012), Mme Fatimetou MINT ABDEL MALIK, Présidente de la région de Nouakchott (Mauritanie), ancienne présidente du REFELA (2012-2015), et Mme Célestine KETCHA COURTÈS, Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (Cameroun), ancienne présidente du REFELA (2015-2019). Les échanges ont été modéré par Mme Jacqueline MOUSTACHE BELLE, prochaine Directrice du département Genre et Jeunesse de CGLU Afrique.

– Le deuxième axe portait sur la génération égalité et a vu les interventions de : Mme Leila RHIWI, Représentante de l’ONU Femmes pour le Maghreb (représentée par Mme Sacha BELLE-CLOT), Mme Emilia SAIZ, Secrétaire générale de CGLU Monde, et M. Frédéric VALLIER, Secrétaire Général du Conseil des Communes et Régions d’Europe (CCRE).

– Le troisième axe a enregistré le témoignage de soutien de la ville de Rabat et de son maire, M. Mohammed SADIKI, aux campagnes du REFELA.

– Le quatrième axe a donné lieu à une table ronde avec les vice-présidentes du REFELA : Mme Fatna EL-K’HIEL (Vice-présidente du REFELA pour la région Afrique du Nord), Mme EYIDI née EBODIAM TCHOUMBI Yvonne (Vice-présidente du REFELA pour la région Afrique Centrale), et Mme RATSIMBAZAFY Sahondramalala Esther (Vice-présidente du REFELA pour la région Afrique de l’Est). Ce segment de la rencontre a été modéré par Dr. François Paul YATTA, Directeur des Programmes de CGLU Afrique.

Les échanges ont permis de faire le bilan des réalisations du réseau, de débattre des défis qui restent à relever, et d’évoquer les perspectives d’avenir en matière d’actions et de coopération.

A l’heure du bilan, après 10 ans, le REFELA a parcouru du chemin et compte à son actif :

– La reconnaissance du Réseau au niveau international ;

– Le rayonnement du réseau sur le continent avec une couverture à 55% via les 30 chapitres nationaux du REFELA ;

– La mise en œuvre des trois campagnes du REFELA (en 2018, Campagne des Villes Africaines sans enfants en situation de rue (54 adhésions), en 2019, Campagne des Villes Africaines à zéro tolérance face aux violences faites aux femmes (22 adhésions) et en 2020, Campagne des villes Africaines favorables à l’autonomisation économique des Femmes (+80 adhésions) ;

– La Signature de Partenariat avec l’Observatoire National des Droits de l’Enfant du Royaume du Maroc dans le cadre de la mise œuvre de la « Campagne des Villes Africaines sans Enfants en Situation de Rue » (2018) ;

– La Signature du Pacte Afrique-Europe pour l’égalité locale entre le REFELA-CGLU Afrique, CGLU et CCRE (2018) ;

– La signature du Mémorandum d’entente entre REFELA-CGLU Afrique et FAMSI pour la mise œuvre de la « Campagne des villes africaines favorable à l’autonomisation économique des femmes » (2020) ;

– La mise en place des mécanismes de gouvernance pour la mise en œuvre du Pacte Afrique-Europe (2019 : mise en place du Comité Afrique-Europe en appui à la rédaction de la « Charte des Collectivités territoriales pour l’égalité de genres en Afrique » (organe politique, composé d’élus africains et européens) ;

– La réalisation d’une Consultation en ligne (2019) et Elaboration d’un Rapport analytique sur les résultats de la consultation en ligne (2020) ;

– L’organisation des formations de renforcement à l’endroit des femmes élues locales ;

– Le REFELA a contribué à la création d’une Section Genre au sein de CGLU Monde ;

– La contribution du REFELA au parcours des femmes élues locales visant à occuper des fonctions ministérielles, à l’instar de Mme Rose Christiane Ossouka Raponda (ancienne Maire de Libreville, ancienne Présidente de CGLU Afrique , actuelle Premier ministre du Gabon), Mme Célestine Ketcha Courtès (ancienne Présidente du REFELA, actuelle Ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Cameroun), et Mme Jacqueline Moustache Belle (Ancienne Maire de Victoria, Chef du protocole du Président de la République des Seychelles).

Message des anciennes présidentes

Dans leurs prises de parole, les anciennes présidentes du REFELA se sont félicitées des avancées réalisées par le réseau tout en insistant sur le fait que la bataille pour l’égalité n’est pas encore gagnée. « Le REFELA a été un réseau pour booster le développement économique local. Après 10 ans, nous devons être fières de toutes les réalisations. Néanmoins, le chemin à parcourir reste long et le plaidoyer doit continuer. C’est notamment le cas pour la présence de plus des femmes sur les listes électorales en Afrique. La gestion de ces listes reste à améliorer afin de mieux préparer le chemin aux femmes pour qu’elles se présentent à égalité avec les hommes », Mme Milouda Hazib.

« Nous avons fait en sorte que les associations nationales de collectivités territoriales admettent le REFELA comme commission permanente pour la question du genre. Il faut continuer à promouvoir l’auto-estime des femmes », Mme Maria Helena Langa, du Mozambique.

« Nous avons pu mettre en place le premier réseau des femmes élues locales au Monde. Cela constitue un motif de fierté pour nous en tant que femme africaine. Nous avons fait le tour du monde et remis la clé du REFELA aux personnalités comme Ban Ki Moon (SG des Nations Unies 2007-2016). Nous devons appuyer de façon constante et consistante les femmes, particulièrement en cette période de Covid-19. Nous devons faire un grand plaidoyer auprès des pays pour revoir les lois électorales, et assurer des sessions de formation car les maires changent après les élections. Il faut des formations continues en faveur des femmes élues», a déclaré Mme Fatimetou Mint Abdel Malik, de Mauritanie.

« Les maires sont les médecins des populations. Nous avons eu plus de 700 femmes maires lors de la création du REFELA. Le REFELA a produit des femmes ministres, des conseillères des chefs d’Etat, une Première ministre, mais avons-nous réussi à faire une planète 50/50 au niveau local ? La réponse est non. A titre d’exemple, le Cameroun compte 40 femmes maires sur 374. 40 FEMMES sur 374 Maires. En cette période de pandémie nous devons davantage mobiliser les femmes dans lutte contre le Covid-19 », a déclaré Mme Célestine Ketcha Courtès, du Cameroun.

Dans la poursuite de ce combat pour l’atteinte de la parité, le REFELA peut compter sur le soutien de ses partenaires, dont CGLU et le CCRE.

« Félicitations au REFELA pour ses 10 ans, Nous allons les célébrer au niveau mondial le 17 mars 2021. Notre mouvement est mû par l’égalité. CGLU est désormais co-président de la Coalition Egalité avec ONU-Femmes. CGLU fera en sorte que vos revendications en Afrique soient entendues. Nous sommes reconnaissants pour le fait que le REFELA ait porté la question des enfants de la rue au niveau mondial. Nous reconnaissons les succès et n’oublions pas que le combat continue. L’égalité doit rester au cœur de notre mouvement », a déclaré Mme Emilia Saiz, Secrétaire générale de CGLU Monde.

« L’égalité est un combat qui doit être mené par des personnalités fortes et c’est ce qui a poussé ce mouvement. Il est difficile de mener un combat politique en tant que femme. Je crois que vous pouvez être fières de ce qui a été fait au cours de ces 10 dernières années. Nous sommes partenaires du REFELA depuis le début au CCRE. Le travail d’élaboration de la Charte des Collectivités territoriales pour l’égalité de genres en Afrique se poursuit. Le CCRE avec l’aide de Platforma va financer la finalisation de la Charte. C’est une charte africaine qui doit être écrite et élaborée par les Africaines et pour les Africaines. L’égalité n’est pas seulement une affaire de femmes. Il faut mobiliser tous ceux qui croient en l’égalité et les convaincre », a indiqué M. Frédéric Vallier, Secrétaire Général de CCRE.

Dans son mot de clôture, le Secrétaire Général de CLGU Afrique, M. Jean Pierre Elong Mbassi, a déclaré : « Trois mots semblent résumer parfaitement mon ressenti à l’issue des échanges marquant la commémoration du 10eme anniversaire de la création du REFELA le 11 mars 2011 à Tanger au Maroc : enthousiasme, engagement et empathie. Enthousiasme d’abord, et fierté des membres du REFELA de revendiquer leur appartenance à une véritable famille, mue par un élan commun, celui de promouvoir l’égale dignité entre hommes et femmes et l’égal accès aux droits, aux responsabilités. Engagement ensuite des membres du REFELA à continuer à consolider leur réseau à travers la mise en place des chapitres nationaux et le plaidoyer opiniâtre en faveur de l’égalité hommes/femmes, qui va être marqué par l’adoption de la Charte des collectivités territoriales d’Afrique pour l’égalité des genres lors du Sommet Africités prévu du 26 au 30 avril 2022 à Kisumu au Kenya; mais engagement aussi du gouvernement du Maroc à continuer à soutenir le REFELA dans son combat juste pour l’égalité, qui correspond parfaitement aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc en faveur de l’égalité hommes/femmes. Empathie enfin, vis-à-vis des enfants vivant dans la rue pour que cessent ces situations indignes des sociétés de nos villes et territoires ; vis-à-vis des femmes et filles victimes de violences pour que ces pratiques ne soient plus tolérées dans nos villes et territoires ; vis-à-vis des femmes discriminées économiquement et socialement pour qu’elles jouissent enfin de l’égalité des droits et de leur émancipation grâce à l’action de nos villes et territoires. Les trois campagnes lancées par le REFELA, des Villes africaines sans enfants en situation de rue ; des Villes africaines à zéro tolérance face aux violences faites aux femmes et aux filles ; et des Villes africaines favorables à l’émancipation économique des femmes, manifestent le souci du REFELA à trouver des réponses aux maux de nos sociétés, et à rejoindre dans l’action tous ceux qui participent à la coalition pour la Génération Égalité promue par les Nations Unies, et spécifiquement ONU-Femmes ».

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Gaëlle Yomi : Tél : + 212 610 56 71 45
e-mail : gyomi@uclga.org
Visitez le site de CGLU Afrique : www.uclga.org

Journée Internationale des Femmes 2021 : Allocution de la Présidente du REFELA

Il y a plus de 25 ans le 4 septembre 1995 était adoptée la Déclaration de Beijing par laquelle les gouvernements des Etats membres des Nations Unies s’engageaient à , je cite, “réaliser l’égalité des droits et la dignité intrinsèque des hommes et des femmes (…); garantir la pleine réalisation des droits des femmes et des petites filles en tant que partie inaliénable, intégrante, et indivisible de tous les droits de la personne humaine et de toutes les libertés fondamentales”, fin de citation.

La Déclaration de Beijing mentionne au paragraphe 11 ce qui suit, je cite, :“Nous sommes convaincus que le renforcement du pouvoir d’action des femmes et leur pleine participation sur un pied d’égalité à tous les domaines de la vie sociale, y compris aux prises de décision et à leur accès au pouvoir, sont les conditions essentielles à l’égalité, au développement et à la paix”, fin de citation. Cette déclaration adoptée il y a plus de 25 ans déjà reste d’une brûlante actualité.

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Lancement de l’appel à manifestation d’intérêt pour la campagne des villes africaines favorables à l’autonomisation économique des femmes

2ème Réunion du Comité Afrique-Europe et du groupe de travail de CGLU Afrique, en appui a la rédaction de la « charte des collectivités territoriales pour l’égalité de genres en Afrique »

 

Le mardi 28 juillet 2020 s’est tenue la deuxième réunion du comité Afrique-Europe et du groupe de travail de CGLU Afrique, en appui à la rédaction de la « Charte des collectivités territoriales d’Afrique, pour l’égalité de genres ». Cette rencontre en ligne a été organisée par le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique(REFELA) de CGLU Afrique en collaboration avec  CCRE/Platforma et CGLU, qui sont les autres parties prenantes du projet et signataires du Pacte de Marrakech, pour la promotion de l’égalité locale.

En effet, le projet de rédaction de la « Charte des collectivités territoriales d’Afrique, pour l’égalité de genres» s’inscrit dans la cadre de la mise en œuvre du « Pacte Europe-Afrique de Marrakech pour l’égalité locale », visant à coopérer pour avancer sur les questions de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie locale en Afrique. Le Pacte a été adopté lors de la 8ème édition du Sommet Africités à Marrakech en novembre 2018.

Les travaux présidés par Mme Macoura Dao Coulibaly, Présidente du REFELA ont enregistré la participation d’une soixantaine de de membres et de participants/es de pays de l’Afrique, de l’Europe, y compris d’autre continents et pays comme le Pérou. Les allocutions d’ouverture ont été faites par M. Léandre Nzue, maire de Libreville du Gabon, Président de CGLU Afrique, Mme Thembisile Nkadimeng, Co-Présidente de CGLU, Mme Emilia Saïz, Secrétaire Générale  CGLU, M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique, M. Frédéric Vallier, Secrétaire Général de CCRE-PLatforma et M. Emil Broberg, Président de la Commission permanente pour l’égalité du CCRE.

Léandre Nzué, le président de CGLU Afrique, a insisté sur la nécessité de faire de cette charte un cadre de référence pour les Collectivités territoriales du continent ; sur cet «objectif fixé étant d’arriver à un texte définitif à soumettre aux élus locaux africains lors du prochain sommet Africités en novembre 2021 »… ; en encourageant la poursuite de ce partenariat entre les 3 organisations CGLU Afrique et son réseau, le REFELA, CCRE-Platforma et CGLU, pour faire aboutir ce projet de Charte.

Mme Thembisile Nkadimeng a souligné l’importance pour les collectivités territoriales du continent de se doter de cette charte. « Je suis convaincu que la Charte des collectivités territoriales pour l’égalité des genres en Afrique est aujourd’hui plus nécessaire que jamais,  si nous voulons adopter un cheminement vers une égalité des générations où le leadership des femmes n’est plus une exception mais la nouvelle norme. Le temps est venu d’assurer la pleine inclusion, la pleine participation des femmes et des jeunes filles à la politique et au tissu social des villes et des régions. L’égalité, et plus particulièrement l’égalité des sexes, doit être placée au cœur de tous les processus de développement afin de garantir que les décisions soient prises consciencieusement, sans oublier la moitié de la population mondiale lorsqu’il s’agit de prendre des décisions qui nous concernent tous », a-t-elle expliquée.  Lire la suite.