Archive d’étiquettes pour : CGLU Afrique

CGLU Afrique recherche un(e) stagiaire chargé(e) de contenu éditorial Web et des Media Sociaux

Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique recherche un(e) stagiaire chargé(e) de contenu éditorial Web et des Media Sociaux.

Compétences et profil recherchés

Le/la candidat(e) doit :

  • Etre de formation supérieure en communication (type école de journalisme, commerce ou études politiques) et posséder une bonne culture web 2.0 (blogs, communautés, forums…). Des connaissances en SEO et CMS (Joomla, Drupal) seraient un atout.
  • Avoir une bonne connaissance des questions liées à la décentralisation et au développement local en Afrique
  • Faire preuve d’excellentes qualités rédactionnelles en français et en anglais. La maîtrise écrite de l’arabe serait un atout.
  • Faire preuve de rigueur et de très bonnes capacités d’analyse, de synthèse et d’organisation.

Merci d’envoyer un CV récent en français et une lettre de motivation (1 page maximum) en anglais par email, avant le 10 février 2014, à Mme Nihad BENSMAIL, Responsable des NTIC (nihadb(at)uclga.org).

Consulter les Termes De Référence.

 

2ème Dialogue Annuel de Haut Niveau sur la Gouvernance et la Démocratie en Afrique

Le Secrétaire Général de CGLU Afrique a pris part du 25 au 27 novembre 2013, au 2ème dialogue annuel de haut niveau sur la gouvernance et la démocratie en Afrique dont le thème était «améliorer l’ordre constitutionnel et l’état de droit en Afrique”.

Le dialogue a été ouvert officiellement par le Président du Sénégal, Son Excellence M. Macky Sall, en présence de nombreuses personnalités de toute l’Afrique, dont l’ancien Président de la République du Burundi, S.E. M. Pierre Buyoya, l’ancien Premier Ministre de la République Centrafricaine, M. Dologuele, la Commissaire aux Affaires politiques de l’Union Africaine, Dr Aisha Abdullahie, et le Président de l’Institut Africain de la Gouvernance et Directeur Exécutif de la Fondation Mo Ibrahim, Dr Abdoulie Janneh.

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Nouvel Agenda Urbain Africain – Réunion avec le Ministère des Collectivités Locales et du Développement Rural du Ghana

Suite à l’invitation du Ministre des collectivités locales et du développement rural du Ghana, M. Akwasi Opong Fosu, le Secrétaire Général de CGLU Afrique a pris part à la réunion convoquée à Accra les 19 et 20 novembre 2013.

L’objectif de la réunion était de discuter de la mise en œuvre de l’initiative du nouvel agenda urbain africain, en préparation de la Conférence Habitat III 2016. Il est rappelé que cette initiative a été lancée par le Président Mahama du Ghana et le Président Goodluck Jonathan du Nigeria lors de la dernière Assemblée Générale des Nations Unies en septembre 2013.

Les autres participants à la réunion comprenaient l’ONU-Habitat (Mme Mariam Yunusa), le Secrétariat de Cities Alliance (M. Julian Baskin), la GIZ (M. Sebastian Sunderhaus), ainsi que des responsables de l’Association Nationale des Collectivités Locales du Ghana (NALAG) et du Ministère des Collectivités Locales et du Développement Rural du Ghana. La réunion était présidée par le ministre en personne. Les points inscrits à l’ordre du jour comprenaient:

  • Le nouvel agenda urbain: contexte, contenu, acteurs, processus Le processus post-2015
    Le processus de l’Habitat III
    L’Agenda Afrique 2063

La réunion a examiné l’état des lieux de chacun de ces sujets et a identifié quatre principaux blocs de construction convergents qui peuvent informer le Nouvel Agenda Urbain Africain: 1. Le rapport 2014 sur l’état des villes africaines, publié par l’ONU-Habitat; 2. le rapport sur l’évaluation de l’environnement favorable pour les villes, publié par le CGLU Afrique et Cities Alliance; 3. La Stratégie Afrique de Cities Alliance, et 4. le Nouveau Pacte Urbain initié par l’AMCHUD (Conférence Africaine sur le développement urbain).

La réunion a mis en relief la nécessité de commencer à changer le narratif sur les villes africaines, du négatif au plus positif. Il est nécessaire de réinterroger les connaissances communes, y compris le vocabulaire utilisé pour décrire les réalités urbaines d’Afrique.

La réunion a identifié:

– Trois vecteurs propices pour un nouvel agenda urbain africain: 1. une politique urbaine nationale; 2. une plateforme multi-acteurs pour débattre des questions urbaines; 3. une attention renouvelée sur l’économie urbaine et les villes en tant que moteurs de la croissance;

– et trois vecteurs opérationnels: (i) l’aménagement du territoire, (ii) la fourniture de services urbains de base, (iii) le système financier pour les collectivités décentralisées.

La réunion a également passé en revue la feuille de route de l’Habitat III qui comprend trois réunions préparatoires du comité (les PrepCom): la PrepCom I est prévue pour se tenir à New York en septembre 2014; la PrepCom II aura lieu à Nairobi en avril 2015; la PrepCom III se tiendra en 2016, le lieu n’est pas défini. Les lignes directrices pour la préparation des rapports nationaux Habitat III ont été émises par l’ONU-Habitat pour examen par les pays membres et les autres agences des Nations Unies. En Afrique, le Nigeria a accordé 3 millions de dollars des Etats-Unis pour assister les pays africains dans la préparation de leurs rapports nationaux, qui seront ensuite synthétisés au niveau infranational en décembre 2014, et dans un contexte continental africain en septembre 2015.

La réunion a également défini les principales étapes de l’élaboration du nouvel agenda urbain africain comme suit:

 4-6 décembre 2013, Nairobi, Kenya: Conférence sur l’établissement du partenariat pour un nouvel agenda  urbain africain.

25-28 février 2014, N’Djamena, Tchad: réunion AMCHUD

Troisième trimestre 2014, Accra, Ghana: Forum urbain africain

1-5 décembre 2015, Johannesburg ou Lusaka: 7ème Sommet Africités

Les principales conclusions des travaux de la réunion se présentent comme suit:

  •  Il est confié à CGLU Afrique la responsabilité d’engager les consultations avec les associations nationales africaines des collectivités locales et la CADDEL (Conférence Africaine sur la Décentralisation et le Développement Local);
  • Cities Alliance proposera un projet de feuille de route et un plan de travail qui informeraient l’initiative présidentielle sur un Nouvel Agenda Urbain pour l’Afrique, y compris la définition d’un narratif positif convaincant en faveur des villes africaines et les messages clés qui doivent être défendus par les Présidents du Ghana et Nigeria;

  • ONU Habitat fournira de plus amples informations sur la réunion qui abordera l’établissement du partenariat à Nairobi et répertoriera les discussions en cours sur l’inclusion d’un objectif de développement urbain parmi les objectifs de développement durable à adopter dans l’agenda post-2015;

  •  Le gouvernement du Ghana assurera le suivi de l’initiative et fera le nécessaire pour obtenir l’exécution de la feuille de route, du plan de travail et des messages pro-villes convaincants par le Chef de l’Etat;

  •  Un comité de pilotage de l’initiative a été mis en place sous la présidence du ministre des collectivités locales et du développement rural du Ghana, comprenant les représentants du Nigéria, de l’Afrique du Sud et de l’Ethiopie, ainsi que l’ONU-Habitat, le secrétariat de CGLU Afrique, le secrétariat de Cities Alliance;

  •  Une équipe permanente chargée de la gestion quotidienne de l’initiative relevant du comité de pilotage a également été envisagée, dont les détails seront définis plus tard, à l’initiative du président du comité de pilotage.

En marge de la réunion, s’est tenue une séance de travail autour du petit-déjeuner le 20 novembre 2013 entre le Ministre des collectivités locales et du développement rural, la NALAG et le Secrétaire Général de CGLU Afrique, sur l’accueil du siège du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest de CGLU Afrique à Accra, au Ghana. Le ministre a confirmé l’acceptation d’accueillir ledit siège régional et a proposé qu’un accord de siège soit conclu entre le gouvernement du Ghana et le CGLU Afrique dans les meilleurs délais. Cet accord de siège doit s’inspirer de celui  conclu pour le Siège continental à Rabat, dont une copie devra être envoyée par le secrétariat de CGLU Afrique aux responsables du ministère des collectivités locales et du développement rural du Ghana. Le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest de CGLU Afrique sera sis dans les locaux de la NALAG. Dans la mesure où ces locaux ont été également identifiés pour accueillir le projet régional pour l’Afrique de l’Ouest de CLGF sur le développement économique local, et eu égard à la nécessité de trouver un espace de bureau pour l’équipe de l’initiative présidentielle du Nouvel Agenda Urbain Africain, il a été jugé opportun de créer des synergies entre la NALAG, le Bureau Région pour l’Afrique de l’Ouest de CGLU Afrique et les autres projets et initiatives en vue de créer un Hub des collectivités locales au sein de la NALAG.  La possibilité de telles synergies sera étudiée par toutes les parties, y compris à travers des négociations directes entre le ministère des collectivités locales, la NALAG, le CGLF et le CGLU Afrique. Une réunion spécifique en vue de traiter du renforcement de la synergie pourrait être convoquée à l’initiative du ministre des collectivités locales et du développement rural du Ghana.

 

 

La réunion du Groupe Consultatif de Cities Alliance à Ouagadougou, du 3 au 6 novembre 2013

Le Secrétaire Général de CGLU Afrique a pris part à la réunion du Groupe Consultatif de Cities Aliance à Ouagadougou, au Burkina Faso, qui s’est tenue les 3 et 4 novembre 2013 à Azalaï Hôtel Indépendance.

La réunion a été précédée le 4 novembre 2013 par un Forum Consultatif sur les Politiques dont le thème était “Gérer la croissance urbaine: les principaux défis pour des politiques publiques saines”, présidé par sa présidente, Mme Clare Short. Le forum a abordé les questions relatives à la planification urbaine dans un contexte d’étalement urbain, en vue de relier la maîtrise de la croissance urbaine et son financement. Des communications ont été présentées lors du forum, par M. Léandre Guigma, architecte et urbaniste au ministère de l’habitat et de l’urbanisme, M. Marin Ilboudo, président de l’Association Nationale des Municipalités du Burkina Faso et M. Antoine Sawadogo, ancien ministre, président du Laboratoire de la Citoyenneté.

La réunion du Groupe consultatif s’est tenue les 5 et 6 novembre 2013. Cette réunion a été co- présidée par Mme Lydia Kruse-Tiez représentant la cellule du développement urbain et de la résilience, réseau de développement durable, Banque Mondiale, et M. Alioune Badiane, Directeur des projets de l’ONU-Habitat.

Le Groupe Consultatif a reçu d’abord le rapport des réunions du Comité Exécutif de Cities Alliance, tenues en février, juin et novembre 2013. La réunion du Groupe Consultatif de Cities Alliance a examiné et adopté le budget de l’Alliance des Villes pour la période transitoire allant d’octobre à décembre 2013 et le budget de l’exercice 2014. Le Groupe Consultatif a également débattu des questions relatives à la gouvernance et a adopté le Système de Suivi de la Performance de Cities Alliance.

D’autres points étaient également inscrits à l’ordre du jour de la réunion: la présentation et le débat sur  “l’expansion urbaine dans les villes secondaires ” (112 villes), une communication présentée par S.E. M. Mekuria Haile, ministre éthiopien du développement urbain et de la construction, sur particulièrement l’initiative du programme éthiopien pour les villes, ECPI (Ethiopia cities program initiative ),  et la communication Dave DeGroot, consultant, sur la présentation et l’approbation de la stratégie de Cities Alliance pour l’Afrique, qui était introduite par Serge Allou, le principal spécialiste urbain, du Secrétariat de Cities Alliance ; la communication du programme conjoint de travail de l’Habitat III, qui a été introduite par le Secrétariat de Cities Alliance.

Lors de la cérémonie d’ouverture du Forum Consultatif sur les Politiques, la convention sur le programme pays du Burkina Faso a été signée entre le ministère de l’habitat et de l’urbanisme, l’ONU-Habitat et l’Alliance des Villes.

Photo Reunion-groupe-consultatif-CA

 

Réunion stratégique de Cities Alliance à Johannesburg, 14-16 octobre 2013

Une délégation de CGLU Afrique conduite par le Secrétaire Général et comprenant M. Daby Diagne, Conseiller Spécial, et Charles Patsika, Chargé de Programme, a pris part à la réunion de l’Alliance des Villes (Cities Alliance) à Johannesburg du 14 au 16 octobre 2013.

Le but de cette réunion est de contribuer à la définition de la stratégie africaine de Cities Alliance.

 

Cette réunion fait suite à une précédente réunion de Cities Alliance  tenue à Addis-Abeba qui a identifié cinq (5) domaines prioritaires pour  la stratégie africaine de Cities Alliance, à savoir: 1. Développer un narratif pro-ville convaincant; 2. Développer des systèmes d’informations qui peuvent produire et gérer des données précises et pertinentes; 3. Responsabiliser les collectivités locales; 4. Mieux appréhender et répondre plus efficacement à l’informalité ; 5. Apporter des réponses aux nouveaux acteurs, enjeux et défis.

Photo CA-meeting-in-Johannesburg3

Trois objectifs ont été abordés lors de la réunion: 1. Que savons-nous sur les questions relatives aux différents domaines prioritaires d’intervention?   2. Quels sont les défis à relever pour passer à la mise en œuvre de l’agenda?  3. Quels sont les principes directeurs à élaborer  et les recommandations à formuler pour passer à l’action  et quelle devrait être la voie à suivre pour une stratégie africaine de Cities Alliance?

Par rapport au narratif pro-ville, la réunion a reconnu que nous devons faire face à deux principaux obstacles: d’une part, le fait que dans la plupart des cas, la croissance des villes se traduit souvent par la croissance des bidonvilles et des quartiers informels, peignant ainsi les villes africaines comme le reflet de l’échec des stratégies de développement en Afrique ; d’autre part, le fait que malgré une période de taux de croissance économique soutenue pendant dix ans, l’économie des villes africaines semble toujours être dominée par le secteur informel en termes de génération d’emplois et de revenus pour la majorité des citadins, amplifiant ainsi le sentiment que les villes d’Afrique ne peuvent pas être qualifiées comme telles, eu égard à l’énorme fossé qu’elles enregistrent dans la fourniture des services de base par rapport aux autres villes du monde. L’élaboration d’un narratif pro-ville devrait donc aborder ces deux obstacles et mettre également en relief le potentiel de résistance des citadins africains grâce à l’immense capital social qu’ils ont développé pour  s’adapter à des conditions de vie très difficiles. Il devra aussi insister sur la grande contribution des villes au PIB de la plupart des pays africains, ce qui implique que les performances des économies nationales sont de plus en plus liées au fonctionnement efficace et efficient des villes. Tout narratif pro-ville devrait également tenir compte de l’étendue du changement du paysage urbain, en termes de concentration thématique et d’acteurs impliqués.Les progrès technologiques, la question de la durabilité et des impacts du changement climatique, la montée en puissance des villes, ont un impact profond sur la façon dont les villes sont perçues, fonctionnent et sont gérées. La gestion des villes est désormais la préoccupation d’une grande gamme d’acteurs, bien au-delà de ceux que nous connaissons dans le contexte national (communautés, autorités locales et nationales, secteur privé et universitaires).

D’où la nécessité de développer d’autres moyens de collecte de données et de production d’informations et d’explorer la production d’informations localisées sur les masses démographiques, en s’appuyant davantage sur les informations numérisées, telles que les Systèmes d’Information Géographiques (SIG), et sur ​​l’utilisation des TIC et de dispositifs mobiles. La campagne « Connais ta ville » qui est en cours d’élaboration par SDI et CGLU Afrique pourrait servir de modèle pour de tels moyens alternatifs de production de données dans les villes africaines. Le développement de tableaux de bord pour les villes en utilisant les informations de première main sur les masses démographiques, associé  aux informations numériques pourrait constituer un bon résultat de ces systèmes urbains alternatifs d’informations. La proposition d’une plateforme de base ouverte pour servir de dépositaire  de ces données sur ​​les villes africaines a été mentionnée. Une telle plateforme de connaissances sur les villes peut être développée en collaboration entre SDI, CGLU Afrique, les universités africaines et les centres de recherche africains tel que le Centre africain pour les villes de l’Université de Cape Town, en Afrique du Sud.

Par rapport à la responsabilisation des collectivités locales, le constat partagé est que tant que les autorités locales ne sont pas placées au premier rang dans la gestion du défi urbain, il n’existera aucun moyen pour l’Afrique de pouvoir maximiser les avantages de l’urbanisation et réduire les conséquences néfastes sur les conditions de vie des citadins. Trois conditions principales doivent être remplies pour que les villes et les autorités locales puissent devenir des acteurs clés dans la gestion de l’urbanisation en Afrique: (i) veiller à la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel approprié, pour que les villes et les autorités locales puissent bénéficier d’un environnement propice à leurs initiatives et actions, (ii) obtenir une répartition financière appropriée des ressources publiques entre l’Etat et les autorités locales, ce qui implique la tenue d’un débat équitable sur la décentralisation fiscale entre les Etats et les collectivités locales. Un tel débat ne peut être efficace que si les collectivités locales sont organisées au sein d’associations nationales dont la responsabilisation constitue un prérequis pour un dialogue efficace et structuré sur la définition, la mise en œuvre et l’évaluation de la politique de décentralisation,  (iii) veiller à la mise en place de  ressources humaines adéquates des collectivités locales, ce qui signifie mettre l’accent sur la professionnalisation du personnel des administrations locales, et sur l’amélioration conséquente des capacités de leadership des élus locaux.

Il est estimé, sur la base de sa part dans le paysage des villes africaines, que l’informalité est ce qui caractérise le mieux la nature des villes en Afrique. L’informalité a des dimensions économiques, sociales, culturelles, juridiques et spatiales, pour ne citer que quelques-unes. Aborder la question de l’informalité est donc une entreprise très complexe. De nombreux dirigeants des villes ignorent la contribution du soi-disant secteur informel dans le fonctionnement de la ville. Pour certains, l’informalité est perçue comme une réponse à l’incapacité de l’économie formelle de fournir des moyens de subsistance à la majorité des citadins. Par contre, d’autres ont le sentiment que le secteur informel est une mauvaise réponse aux désirs des citadins africains. La plupart des perceptions sur l’informalité sont plutôt négatives. Il y a cependant une autre école de pensée qui affirme que la majorité des citadins africains gagnant leur vie en dehors du secteur formel des emplois stables de salariat sont des précurseurs de ce que sera l’avenir du marché du travail à travers le monde, qui se caractérise par la précarité des conditions des employés, et la sensible augmentation des travailleurs indépendants.  L’approche que l’Afrique adoptera pour faire face à cette situation, particulièrement dans les villes, peut inspirer d’autres régions qui ne sont pas mises au fait de telles situations. Cette école de pensée estime en conséquence que le continent peut avoir un avantage sur les autres régions en adoptant des approches alternatives et adaptées de réseaux de sécurité sociale dans un environnement dominé par les travailleurs indépendants. Avoir une meilleure compréhension de ces approches alternatives et systématiser la documentation des nouvelles solutions expérimentées dans le contexte des villes africaines, en particulier parmi les pauvres citadins, peuvent conduire à la réhabilitation des secteurs informels des villes africaines et à la définition d’approches inclusives novatrices de villes inclusives.

La réunion a reconnu que la capacité et le génie entrepreneuriaux des populations africaines ne sont pas soutenus par un cadre institutionnel. Les dirigeants ne se rendent pas encore compte que le fonctionnement et les performances des lieux sont la solution pour des trajectoires économiques optimales et inclusives. Ils doivent prêter attention à la base territoriale des économies. Cela exige un changement radical par rapport au statu quo actuel: les économies nationales et régionales sont ancrées dans les villes qui sont les magasins d’atterrissage pour les investisseurs et les passerelles vers les marchés locaux, nationaux et régionaux. Les villes ont besoin de collectivités locales robustes, efficaces et financièrement solides, dotées de compétences constitutionnelles et juridiquement définies. L’engagement politique pour la décentralisation ne se traduit pas encore par des améliorations concrètes dans l’autonomie des décisions des collectivités locales en termes de mesures institutionnelles et fiscales. Bien sûr, il existe différents régimes de décentralisation selon les différents pays.  Mais un effort est fait pour arriver à un terrain d’entente et une vision commune sur le contenu des politiques de décentralisation à travers le continent. La prochaine adoption de la Charte de l’Union Africaine sur les Valeurs et Principes de la Décentralisation et du Développement Local constitue un pas dans la bonne direction.

Cities Alliance est une plateforme qui peut contribuer également à cet effort. Sans transformer son agenda, son ordre de mission et sa charte, elle a la capacité de présenter des arguments solides en faveur de l’importance des villes, de produire et mener des battages médiatiques pour soigner l’image des villes, de mettre en contact les principaux acteurs pour la défense et la promotion des villes, et de développer en même temps une note conceptuelle sur quelques villes pilotes, en jetant ainsi les fondations pour la montée en puissance. De même, Cities Alliance peut également appuyer la mise au point de systèmes appropriés de connaissances et d’informations, l’élaboration d’un engagement en faveur de l’informalité, et le renforcement des capacités des collectivités locales. Pour aborder efficacement toutes ces questions, la réunion a estimé qu’il était nécessaire que Cities Alliance mette en place un groupe de réflexion qui serait chargé d’élaborer une feuille de route sur 3 ans pour la définition et la mise en œuvre de la stratégie africaine de Cities Alliance, en tenant compte des principales étapes suivantes:

  1.  La réunion du Groupe Consultatif  de l’Alliance des Villes les 4-6 novembre 2013 à Ouagadougou, Burkina Faso
  2.  Le lancement par l’ONU-Habitat du processus préparatoire de l’Habitat III les 4-6 décembre 2013 à Nairobi, Kenya
  3.  La prochaine réunion de l’AMCHUD les 23-28 février 2014 à N’Djamena, au Tchad
  4. Les réunions de printemps du FMI/ Banque Mondiale en avril 2014 à Washington, Etats-Unis, durant lesquelles un side-event est prévu entre les autorités locales africaines et les ministres africains des Finances
  5. Le 7ème Forum urbain mondial (FUM) en avril 2014 à Medellin, Colombie
  6. La réunion sur la position de l’Afrique par rapport à l’Habitat III, en juin 2015, Abuja, Nigéria
  7.  Le 7ème Sommet Africités les 1-5 décembre 2015

M. William Cobbett, Directeur Général du Secrétariat de Cities Alliance a conclu la réunion en confirmant que son Secrétariat présentera un cadre stratégique et mettra en place un Groupe de Réflexion dans les prochains jours. Les participants à la réunion seront tenus informés.

En marge de la réunion, un protocole d’accord sur la mise en œuvre de la campagne « Connais ta ville » a été signé officiellement entre SDI, CGLU Afrique, et Cities Alliance.

 

Publication : L’environnement institutionnel des collectivités locales en Afrique

« Les villes africaines croissent à un rythme sans précédent, de plus de 3 % par an en moyenne. La population urbaine du continent devrait doubler et devenir majoritaire d’ici vingt à trente ans.

Le caractère fondamentalement rural du continent africain se transforme, suivant en cela le chemin emprunté par d’autres régions en développement. Accompagner l’urbanisation du continent et gérer les villes pour qu’elles soient le moteur d’une croissance équitable est une priorité aujourd’hui en Afrique.

A mesure que le rôle politique, social et économique des villes gagne en importance, la question de leur gouvernance apparaît comme un enjeu majeur. A la faveur des lois de décentralisation, les collectivités locales sont appelées à jouer un rôle clé. Mais elles doivent pour cela être effectivement dotées des fonctions et des ressources nécessaires qui leur permettent d’innover, de promouvoir le développement local et d’être redevables vis-à-vis de leurs citoyens. L’étendue des marges de manœuvre qui leur sont données en même temps que la clarté dans l’encadrement de leurs initiatives détermineront l’efficacité de leur action. »

Partant de ces constats, CGLU Afrique et Cities Alliance ont décidé de  s’associer pour proposer pour la première fois une échelle d’évaluation  du cadre institutionnel offert par les pays africains aux villes et collectivités locales.  Ainsi, pour chaque pays africain, le rapport analyse les forces et faiblesses des dispositifs institutionnels mis en place par les Etats pour promouvoir la gouvernance locale et propose des pistes d’amélioration possible pour en améliorer l’efficacité.

C’est le 3 octobre, à l’occasion du Congrès mondial de CGLU à Rabat, que CGLU Afrique et Cities Alliance ont dévoilé la première édition de cette publication au grand public.

Cette évaluation, première du genre pour le continent africain, est appelée à être revue et rééditée tous les deux ou trois ans.  Vous pouvez dès à présent consulter cet ouvrage en ligne, ici.

Photo Lancement-Publication Environnement CL2

Lancement de la publication lors du Congrès de Rabat, en présence de Khalifa Sall (Président de CGLU Afrique), Jean-Pierre Elong Mbassi (SG de CGLU Afrique) et William Cobbett (Directeur des programmes de CA)

 

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Le Conseil Panafricain des Gouvernements Locaux

Mardi, 1er Octobre 2013

Hôtel Sofitel- Rabat, MAROC

Le Conseil Panafricain des Gouvernements Locaux a tenu sa réunion annuelle dans l’après midi du 1er Octobre 2013, à l’Hôtel Sofitel (Chapiteau), à Rabat, Maroc , sous la présidence de M. Khalifa SALL, Président de CGLU Afrique.

Cette rencontre a connu la participation des délégués membres représentants des Associations nationales des Collectivités Locales et Villes Africaines et de plusieurs autres Invités.

Après les mots d’ouverture du Président de CGLU Afrique, le Maire de Rabat, Président du Comité d’organisation du Congrès Mondial de CGLU a pris la parole pour remercier l’ensemble des élus africains pour leur présence massive à Rabat, terre africaine. Il a aussi tenu à rappeler le soutien de ce même Conseil, lors de sa réunion du Caire en Novembre 2010,  de la candidature de Rabat pour l’accueil du Congrès.

Après ces mots, le Président de CGLU Afrique a ordonné l’ouverture des travaux dont les points se présentent comme suit :

  • Communication sur le Projet de Statuts du Haut Conseil des Autorités Locales de l’Union Africaine (Communication du Président de CGLU Afrique, en l’absence du Ministre Sénégalais des collectivités locales) ;
  • Communication sur le Projet de Charte Africaine sur les Valeurs et les Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement local (Communication du Secrétaire Général de CGLU Afrique) ;
  • Communication sur le lancement du rapport sur l’évaluation de l’environnement d’action des villes, dont la cérémonie de lancement est prévue pou le jeudi 3 Octobre 2013 au Stand CGLU Afrique, Pavillon Institutionnel, Salon Rabat2013 (Communication du Coordinateur de LEDNA, M. YATTA) ;
  • Présentation de la stratégie africaine de Cities Alliance (Présentation de M. Serge ALLOU) ;
  • Point sur le Rapport 2014 sur l’Etat des villes d’Afrique (Communication de Malène LAROS, ICLEI AFRICA) ;
  • Point sur l’Agenda Habitat III  (Communication de M. Alioune Badiane de l’ONU-Habitat) ;
  • Exposé des Perspectives ouvertes par la Commission de l’Union Européenne sur les autorités locales (M. ANGELO BAGLIO) ;
  • Présentation de Facility Next Cities de Microsoft (Vice-Président Microsoft Afrique-Moyen Orient) ;
  •  Point sur la participation africaine au Congrès de CGLU, avec la présentation du déroulement du Congrès et la présentation des candidats de l’Afrique aux instances de CGLU (Exposé du Secrétaire Général de CGLU Afrique).

Après ces différentes communications et en l’absence d’autres questions, le président a ordonné la levée de la séance.

Photo Conseil-Panafricain

 

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9e session ordinaire du Comité Exécutif de CGLU Afrique

30 Septembre 2013

Hôtel Sofitel- Rabat, MAROC

Le Comité Exécutif de Cités et Gouvernements  Locaux  Unis d’Afrique (CGLU Afrique) a tenu sa 9e session ordinaire, dans l’après midi du 30 Septembre 2013, dans la Salle Alba Maxima à l’Hôtel Sofitel, à Rabat, Maroc , sous la présidence de M. Khalifa SALL, Président de CGLU Afrique. Cette 9esession s’est tenue à la veille de l’ouverture du Congrès Mondial de CGLU.

Les travaux de cette  9e session ont commencé par les mots de bienvenue du Président de CGLU Afrique.

Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette session :

  1. Adoption du compte rendu de la réunion du Comité Exécutif de Brazzaville et Présentation de la mise en œuvre des résolutions et recommandations du Comité Exécutif du 20 Février à Brazzaville ;
  2. Point sur l’activité du Secrétariat Général
  3. Rapports financiers et d’audit
  4. Les questions de développement institutionnel
  5. Les points Divers constitués de :
    • Point d’information sur le déroulement de l’Assemblée Générale Elective de CGLU, lors du Congrès
    • Evènements marquants au cours du Congrès
    • Lancement du rapport sur l’évaluation de l’environnement d’action des villes (Cérémonie de lancement prévue pou le jeudi 3 Octobre 2013 au Stand CGLU Afrique, Pavillon Institutionnel, Salon Rabat2013)
    • Déjeuner de travail avec le Commissaire Piebalgs (prévu pour le Mercredi 02 Octobre 2013)
    • Mémorandum d’entente entre CADDEL et CGLU-A (Signature prévue pour le vendredi 4 octobre 2013 au Stand CGLU Afrique, Pavillon Institutionnel, Salon Rabat2013)
    • Mémorandum d’entente avec Microsoft

Le Comité Exécutif, après avoir entendu et débattu chacun de ces points inscrits à l’ordre, a dressé le relevé des résolutions.

Photo COEX Rabat 30-09-2013

 

Séminaire Platforma

La voix européenne des Autorités Locales et Régionales pour le Développement, PLATFORMA a organisé les 30 septembre et 1er octobre 2013, à Rabat, à l’hôtel Le Diwan un séminaire pour le Dialogue et le Développement des capacités des Autorités Locales et Régionales au Maghreb dans les domaines du Développement et de la Gouvernance Locale.

Au cours de ce séminaire qui a regroupé une soixantaine de participants comprenant plusieurs Maires et représentant des Gouvernements Locaux et Régionaux du Maghreb tel que le Maire de Nouakchott, L’adjoint du Maire de Rabat et la présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA), plusieurs thèmes ont été développés et fait l’objet d’échanges fructueux, notamment sur la nouvelle Communication pour les Autorités Locales publiées par la Commission Européenne en mai 2013, la gouvernance et l’agenda post 2015, et l’inclusion au niveau local, particulièrement les questions de genre.

M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique, a, au nom de son organisation, contribué à l’animation et de la modération des discussions sur le contenu éminemment important de la nouvelle communication de la Commission Européenne pour les Autorités Locales.

Photo Seminaire Platforma 2

 

Séminaire des Directeurs Financiers des Villes d’Afrique

Du 25 au 28 Septembre 2013 s’est tenu à Rabat à l’Hôtel Chellah, en marge du 4ème Congrès mondial de CGLU, le  premier Séminaire International des Directeurs Financiers des villes d’Afrique

, organisé par CGLU Afrique en partenariat avec la Commission des Finances Locales pour le Développement, dans l’optique de promouvoir l’apprentissage entre les pairs et d’améliorer de manière significative la gestion financière des collectivités locales d’Afrique.

 

Ce séminaire avait plusieurs objectifs. Le premier objectif était de mobiliser les professionnels des finances locales d’Afrique afin de les impliquer dans la mise en place d’un observatoire des finances locales en Afrique, qui servirait de référentiel au niveau national, régional et international. La mise en place de cet observatoire implique de s’entendre sur le système de collecte, de mise à jour et d’analyse des données financières des collectivités locales en vue notamment de la publication de guides de ratios. L’observatoire va permettre par ailleurs  de mener une approche comparative favorisant l’étalonnage des performances dans la gestion des finances locales au sein des différentes régions d’Afrique. Le séminaire a permis aux participants de se former à l’usage du PEFA (Public Expenditure and Financial Accountability) comme outil d’analyse financière des collectivités locales  et dont l’utilisation par les principales villes d’Afrique a été recommandé.

Par ailleurs, le séminaire a exploré les différentes modalités de préparation des collectivités locales à l’accès à l’emprunt et aux marchés financiers.

A l’issue des travaux, les directeurs financiers  des villes d’Afrique ont décidé de se constituer en un réseau dont ils ont adopté le nom : AFRICA FINET (Réseau des Directeurs Financiers de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique), et le Règlement Intérieur. Ils ont par ailleurs  mis en place un bureau du Réseau dont la Présidente est Mme Ouafae MOUNIATI, Directrice Financière  de Marrakech, Maroc.

Le lancement officiel du Réseau est prévu le 3 octobre 2013, au Stand CGLU Afrique dans l’espace institutionnel du Salon Rabat 2013, lors de la cérémonie de présentation de la publication sur l’évaluation de l’environnement institutionnel des villes d’Afrique co-éditée par Cities Alliance et CGLU Afrique.

Photo SeminaireDirecteursFinanciers