Enracinement de l’action climatique au niveau des territoires
25 septembre, réunions bilatérales, CGLU Afrique – New York
Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) a tenu plusieurs réunions bilatérales dans le cadre du Sommet de l’ONU sur l’action pour le climat à New York. Ces réunions ont commencé par un Evénement parallèle de Haut niveau qui a ouvert la voie à plusieurs réunions avec des ministres africains au cours de la semaine.
Après la signature d’un protocole d’entente entre la Task Force Climat de CGLU Afrique et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), le Vice-président de CGLU Afrique pour la région Afrique du Nord, le Dr. Mohamed Boudra, a déclaré dans ses remarques liminaires que «la lutte contre le changement climatique sera gagnée ou perdue dans les villes et les territoires ». Cette déclaration a été reprise par de nombreuses villes, collectivités territoriales, partenaires et réseaux tout au long de la semaine.
Le protocole d’entente définit les objectifs principaux de chaque partenaire, notamment :
Pour CGLU Afrique
– Promouvoir la décentralisation dans un cadre où les autorités locales et régionales sont légalement reconnues avec une autonomie financière
– Renforcer les capacités des gouvernements locaux afin qu’ils soient en mesure de fournir des services meilleurs et plus résilients à la population, qui stimulent l’action climatique à partir de la base.
et pour la Banque Ouest Africaine de Développement
– Contribuer au développement économique en finançant des projets prioritaires pour le développement rural, l’environnement et les infrastructures de base qui complètent les objectifs en matière d’action pour le climat et de la réduction des élévations de température à travers le monde.
La Task Force Climat de CGLU Afrique fait partie d’une famille plus large, connue sous le nom de Global Task Force qui montre la manière dont les gouvernements locaux mènent l’action de la base vers le sommet. Ce sont ces membres, composés de gouvernements locaux et régionaux, qui ont été en mesure de créer le seul mécanisme onusien d’acteurs non étatiques chargé de développer et de coordonner les contributions pour leur transformation en politiques publiques.
La Réunion de Haut Niveau a pris acte des engagements de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et de la Banque Africaine de Développement (BAD) de financer des projets susceptibles d’être financés par les collectivités territoriales. Anthony Okon Nyong, Directeur pour le Changement climatique et la Croissance verte à la Banque Africaine de Développement, a déclaré: « Nous allons relever les défis et veiller à ce que les collectivités territoriales aient accès à la finance climat».
Le Sommet de l’ONU de l’Action pour le Climat avait espéré des promesses plus concrètes de la part de pays du monde entier. L’Afrique a besoin de prendre des mesures audacieuses et ambitieuses pour mettre en œuvre des mesures climatiques. Ce sont ces actions qui doivent être localisées et qui ne peuvent être réalisées qu’avec un accès à la finance climat.
La signature du protocole d’entente marque le début du processus d’appui aux gouvernements locaux et régionaux qui s’engagent dans l’intégration verticale des contributions déterminées au niveau national (CDN) avec les contributions déterminées au niveau local (CDL). Cela sera suivi de l’élaboration de solutions africaines bancables qui répondent sérieusement à nos défis climatiques et peuvent avoir une incidence concrète et tangible sur les objectifs fixés par les experts en matière de climat.
L’une des innovations comprend un processus contractuel entre le gouvernement national et les gouvernements locaux et régionaux pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Cela représente une étape importante dans le suivi de la mise en œuvre des CDN par rapport à la simple procédure consistant à montrer du doigt les mauvais acteurs, procédure intitulée « name and shame », adoptée dans l’Accord de Paris en cas de non-respect par tout état partie des engagements qu’il a contractés, comme l’a souligné le Secrétaire Général de CGLU Afrique . Il est maintenant largement admis qu’une meilleure implication des gouvernements locaux et régionaux dans l’action climatique est essentielle pour gagner cette course et, à cet égard, il a été proposé que cette révision commence par les CDN. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire général de CGLU Afrique a déclaré : ” Cette approche ascendante est susceptible de promouvoir une plus grande appropriation et harmonisation de l’agenda climatique à tous les niveaux de gouvernance.”
Les réunions avec les pays de l’Afrique se poursuivront tout au long de l’année et CGLU Afrique plaidera en faveur du lancement de la révision des CDN avec l’élaboration des CDL. Les prochaines étapes pour CGLU Afrique et ses partenaires comprennent la Conférence de la Convention des Maires pour l’Afrique subsaharienne CoM SSA, lors du Sommet du Climate Chance – Afrique 2019, à Accra, au Ghana du 16 au 18 octobre. Cette rencontre servira de cadre pour présenter le travail effectué avec les villes et les gouvernements locaux et régionaux, en tant que parties prenantes clés de l’action climatique. Le Sommet d’Accra examinera les fondements d’une approche ascendante construite pour lutter contre le changement climatique et examiner les enseignements tirés du projet pilote CoM SSA. Nous aborderons également le rôle des acteurs non étatiques dans l’écosystème climatique et l’importance des associations nationales de collectivités territoriales en tant que partenaires d’exécution pour tous les mécanismes et institutions de finance climat, y compris le FEM, le Mécanisme pour l’adaptation (« Adaptation Facility ») et le Fonds Vert pour le Climat.
New – York , 27 septembre 2019
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