“Si les autorités locales sont renforcées, la ville et le développement de la population suivront”, Landing Sanneh, Président du Conseil régional de Mansakonko (Gambie)

Lors de la 3ème édition du  Forum Africain des Managers territoriaux et des instituts de formation ciblant les collectivités territoriales (FAMI), le Président du Conseil régional de Mansakonko (Gambie), M. Landing Sanneh, a souligné l’importance d’investir dans le capital humain au niveau local en Afrique. Ci-dessous la  transcription de son interview vidéo enregistrée à la fin du FAMI, qui a été organisé par l’Académie Africaine des  Collectivités Territoriales (ALGA) de CGLU Afrique, du 10 au 14 juin 2019, à Ifrane (Maroc).

Comment avez-vous apprécié ces 3 jours de FAMI ?       

Le déroulement de ces trois jours a été très intéressant et, je dirai, très pertinent pour mon travail au sein du gouvernement local, compte tenu des sujets d’actualités dont nous avons discuté, comme le renouvellement des ressources régionales, le financement de la gouvernance locale et aussi le spectre du renforcement des capacités. L’aspect clé était le partage d’expériences et d’informations avec d’autres collègues. J’ai beaucoup appris de l’expérience des maires et d’autres collègues de toute l’Afrique et d’ailleurs. Je pense que c’est une grande opportunité, que je partagerai avec d’autres collègues lorsque je rentrerai chez moi.

Pourquoi est-il important d’investir dans le capital humain au niveau local en Afrique ?

Je pense qu’investir dans le capital humain est une condition préalable au développement durable, parce que vous aurons alors le personnel et les ressources nécessaires pour bâtir le développement pour nos pays et notre continent. Sans une formation rapide et un renforcement des capacités, je pense que nous ferons des allers et retours en arrière et que nous ne ferons ni avancer le programme ni maintenir les efforts que nous faisons. En somme, je pense que nous ne pouvons rien faire d’autre que conserver et renforcer nos capacités pour nous assurer de poser les bases de notre développement, de nos objectifs et de nos stratégies.

Quel est votre dernier mot ?

J’apprécie cette formation et l’opportunité qui nous est offerte par ALGA, CGLU Afrique et tous les partenaires impliqués dans ce programme. J’encourage l’organisateur à examiner dans quelle mesure nous pouvons encore développer ce genre d’activités et à voir combien d’autres activités suivront. Je pense que si les autorités locales ne sont pas renforcées, elles ne verront pas les fruits du développement national. Or c’est là que se trouve la population, à la base, et si les autorités locales renforcent suffisamment leurs capacités, le développement de la population aura lieu et sera pris au sérieux. Si les populations à la base se développent, elles se développeront aussi à l’échelle nationale.