« Nous avons beaucoup de femmes conseillères municipales et maires en Namibie», Leonard Jona, conseiller municipal

Le conseiller municipal Leonard Jona a représenté le Président de l’Association des Autorités Locales de Namibie (ALAN) au cours de la 14e session du Comité exécutif de CGLU Afrique (10 mai 2016, Rabat).  Dans cette interview, il révèle que les femmes sont bien représentées au niveau des collectivités locales en Namibie.

M. Jona, pouvez-vous nous dire sur quoi travaille votre association ALAN en ce moment ?  

Actuellement, nous nous attelons plus à assurer un plaidoyer afin d’influencer le changement de la législation en Namibie. En tant que pays, nous évoluons avec certaines lois qui datent de 1966, qui ont été créées pendant le régime de l’apartheid. Ainsi, ces lois ont créé des problèmes pour l’installation des autorités locales. L’autre volet sur lequel on travaille, est de permettre le renforcement des capacités de nos membres pour être en mesure de fournir des services de qualité en Namibie.

Comment CGLU Afrique peut vous aider au renforcement des capacités pour vos membres ? 

La Namibie a obtenu son indépendance il y a quelques années. Nous commençons tout juste nos activités en tant qu’association. Si nous pouvons assurer le renforcement des capacités de  notre association et de nos membres, ce serait bien. Le plus grand problème auquel nous devons faire face est la formation de nos ressources humaines. Nos dirigeants doivent être formés pour être en mesure de communiquer avec le reste du monde en termes d’élaboration des politiques. Nous avons également besoin d’aide sur le plan financier, bien sûr, il s’agit d’un besoin général et toutes les associations font face à ce problème. Par conséquent, nous avons besoin de renforcement de capacité sur les questions financières. Afin que nous puissions être en mesure de nous déplacer et assurer la formation de nos membres.

Pouvez-vous partager avec nous une bonne pratique dans votre communauté ? 

Nous avons certaines activités avec nos autorités locales. Nous nous concentrons plus sur le VIH. Nous avons un groupe de jeunes gens qui ont été formés pour se déplacer dans les quartiers afin de sensibiliser nos concitoyens sur les questions relatives au VIH. Nous avons remarqué que cette initiative a bien progressé et maintenant nous avons un certain nombre de personnes qui font cela depuis et nous avons un certain nombre de personnes qui ont des médicaments à travers ce programme lancé en 2015.

Vous avez plusieurs femmes conseillères municipales en Namibie ? 

Oui, nous en avons. Nous avons plusieurs femmes conseillères et plusieurs femmes maires. C’est un des domaines où nous montrons le bon exemple en matière de collectivités locales. Je ne sais pas combien de femmes conseillères, il y a, mais elles sont plus nombreuses que les hommes. Un des facteurs qui y contribue, c’est le fait que dans notre loi figure une clause qui stipule que si vous avez des conseillers, deux tiers d’entre eux devraient être des femmes. Dans la plupart des cas, nous avons sept conseillers pour une petite ville, ce qui signifie que trois d’entre eux devraient être des femmes.

Un dernier mot…. 

Les gouvernements africains devraient prendre les autorités locales très au sérieux. Dans la plupart des cas, ils ne considèrent pas les autorités locales comme partenaires en faisant certains politiques de haut niveau. Donc, en conséquence, la mise en œuvre est difficile et c’est pourquoi nous avons des politiques qui ne sont pas implémentées. Elles sont bonnes mais pas mis en œuvre.  C’est pourquoi nous devrions commencer par le bas pour aller vers le haut.