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JOURNÉE AFRICAINE DE LA DÉCENTRALISATION ET DU DÉVELOPPEMENT LOCAL 2020 LES RECOMMANDATIONS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES AFRICAINES

 

CGLU Afrique a célébré la Journée africaine de la Décentralisation et du Développement Local le 10 août 2020, en organisant un Webinaire sous le thème retenu par l’Union Africaine: «La contribution des Collectivités Territoriales à la prévention des conflits et au maintien de la paix sur le Continent Africain». Le webinaire a enregistré la participation de quelque 140 personnes représentant plus de 50 Pays d’Afrique et hors Afrique.

La cérémonie officielle d’ouverture des travaux a été ponctuée par les discours de Monsieur Léandre Nzué, Président de CGLU Afrique (allocution lue par Monsieur Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique), Monsieur Mohamed Boudra, Président de CGLU, Président de l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) et Maire de la Ville d’Al Hoceima (Maroc), Monsieur Mohand Laenser, Président de l’Association des Régions du Maroc (ARM), Président du Conseil de la Région de Fès-Meknès (Maroc), et Monsieur Saâd Benmbarek, Président de l’Association Marocaine des Conseils des Préfectures et des Provinces (AMPCPP), Président du Conseil de la Préfecture de Rabat, Maroc.

Pour le Président de CLGU Afrique, la décision des Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union Africaine de célébrer la Journée africaine de la décentralisation et du développement local le 10 août de chaque année traduit leur volonté de faire de la décentralisation un modèle de modernisation de la gouvernance publique dans les pays Africains. «En adoptant la Charte africaine des valeurs et principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement local en juin 2014, nos chef d’États et de Gouvernement ont envoyé un message clair selon lequel  le pouvoir public a désormais deux volets : un national et un local. L’une des conditions primordiales pour lancer la dynamique de développement durable en Afrique c’est l’impératif de faire taire les armes sur le continent. Nous pensons que les autorités locales sont en première ligne aussi bien pour la prévention des conflits que pour le traitement des situations post-conflits, d’où l’importance de l’implication des collectivités locales. Les deux panels que nous aurons, traiteront deux demandes majeures des autorités locales en ce qui concerne le volet de la paix et de la sécurité sur notre continent : Nous appelons à l’implication des autorités territoriales dans le système d’alerte précoce au sujet des conflits mis en place par l’Union Africaine ; nous appelons à l’implication systématique des autorités locales dans les situations post-conflits pour construire la paix entre les communautés. J’espère que les travaux de ce webinaire nous aideront à voir le rôle indispensable des collectivités territoriales dans les préventions des conflits en Afrique », conclut le message de M. Léandre Nzué.

Monsieur Mohamed Boudra a tenu à féliciter CGLU Afrique de marquer de son empreinte cette célébration en sa qualité de « Président de la grande famille des collectivités territoriales du monde mais aussi en tant qu’africain. Cette journée est l’occasion de faire le bilan de la décentralisation. Je suis solidaire des collectivités du Niger, du Mali et du Burkina Faso qui ont subi récemment des attaques terroristes. Nous devons chaque jour convaincre nos gouvernements de l’importance de la réalisation de l’Agenda 2030 des nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’UA. Il est évident que les collectivités territoriales jouent un rôle quotidien pour la résolution des différents types de conflits en produisant les services nécessaires aux populations et en pratiquant la politique de proximité : la lutte contre le racisme et la xénophobie, et la lutte contre l’exclusion sociale à l’encontre des immigrés», confie Monsieur Boudra, Président de CGLU.

Pour Monsieur Mohand Laenser, les collectivités territoriales sont les premières à souffrir des conflits. « Le sous-développement, la pauvreté, l’analphabétisme, et la marginalisation sont autant de problèmes qui favorisent les conflits. En tant que gestionnaires des collectivités territoriales, notre rôle est extrêmement important, et ce dans tous les domaines. Si le développement est présent, c’est 80% des causes de conflits qui sont éradiquées ».

Pour sa part, Monsieur Saâd Benmbarek, a souligné l’importance de prendre à bras-le-corps la situation des enfants de la rue. «On ne peut pas construire la paix avec 30 millions d’enfants qui se baladent dans les rues africaines. Ces enfants font parfois partie des rebelles. Dans ce sens, je souhaite saluer la Campagne des villes africaines sans enfant de rue lancée lors du Sommet Africités 8 à Marrakech en novembre 2018 par le REFELA (Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique) et ayant pour Marraine Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem ».

Hommage à Feu Dr. Alioune Badiane

Les participant(e)s au webinaire ont observé une minute de silence à la mémoire de Dr. Alioune Badiane, ancien Directeur d’ONU-Habitat pour l’Afrique, décédé le 31 juillet dernier à Dakar. Dr. Alioune Badiane était l’un des défenseurs les plus influents du Nouvel Agenda Urbain en Afrique et appuyait la vision ainsi que toutes les causes de CGLU Afrique en tant que Conseiller spécial. Une commémoration en son honneur a été organisée le 4 août 2020 par ONU-Habitat. Une seconde commémoration est prévue le jeudi 13 août 2020 à 11:00 heures, heure de Rabat (GMT+1).

Rapport Introductif : “Promouvoir la résolution constructive des différends et des conflits en Afrique”

L’exposé introductif du webinaire a été présenté par Dr. Vasu Gounden, Fondateur et Directeur exécutif du Centre Africain pour la Résolution Constructive des Différends (ACCORD) qui a traité le thème : “Promouvoir la résolution constructive des différends et des conflits en Afrique”.

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Célébration de la journée africaine de la décentralisation et du développement local 2020 : “La contribution des Collectivités Territoriales à la prévention des conflits et au maintien de la paix sur le Continent Africain”

 

Le 10 août 2020, CGLU Afrique organise un webinaire à l’occasion de la célébration de la journée africaine de décentralisation et du développement local (JAD). La rencontre se tiendra en ligne de 14h à 16h 30,  autour du thème retenu par l’Union Africaine pour l’édition 2020 : “La contribution des Collectivités Territoriales à  la prévention des conflits et au maintien de la paix sur le Continent Africain”.

Ce thème s’inspire de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et de la décision des chefs de l’État du continent qui ont proclamé 2020 année de «Faire taire les armes : créer les conditions propices au développement de l’Afrique ».

CGLU Afrique salue le choix de ce thème qui se justifie d’autant que les conflits et les guerres affectent en priorité les populations et communautés au niveau des territoires. Lorsque des conflits violents surviennent les victimes trouvent souvent leurs premiers secours auprès des populations ou des autorités locales. C’est souvent les autorités territoriales qui prennent en charge l’accueil des déplacés ou des migrants du fait de situations de conflits ouverts ou de guerres. Les collectivités territoriales sont donc en première ligne aussi bien pour la prévention des conflits que pour le traitement des situations post-conflits.

En tant qu’organisation faitière des collectivités territoriales du continent, CGLU Afrique compte apporter sa contribution au cours de ce webinaire en explorant les deux sous-thèmes retenus par l’Union Africaine :

Sous-thème 1 : «La participation des collectivités territoriales d’Afrique au système d’alerte précoce sur les conflits de l’Union Africaine».

Sous-thème 2 : « La contribution des collectivités territoriales d’Afrique à la reconstruction de la paix et de la concorde entre communautés en situation Post Conflits ».

Ainsi, le premier panel abordera la question cruciale de l’implication des autorités territoriales dans le système d’alerte précoce sur les conflits mis en place par l’Union Africaine. Les participants réfléchiront sur comment améliorer le système d’alerte  précoce grâce à l’apport des collectivités territoriales, notamment :

  • Comment articuler les différents niveaux de la gouvernance publique et appliquer le principe de subsidiarité dans la prévention et la gestion des conflits, et dans le traitement des situations post-conflits ?
  • Quelle place les autorités locales devraient revendiquer dans ce système ?

Le deuxième panel s’appuiera sur les nombreuses situations post-conflits rencontrées sur le continent pour échanger sur le rôle qu’y joue ou qu’aurait pu y jouer les autorités locales pour le retour à la paix et à la concorde. Les participants élaboreront des propositions en répondant aux questions suivantes :

  • Comment s’assurer que tous les acteurs concernés sont bien des parties prenantes des pourparlers pour le retour à la paix ?
  • Quels mécanismes mettre en place pour que le retour à la paix soit l’affaire tous ?
  • Quel rôle spécifique faire jouer aux femmes et aux jeunes pour consolider la paix et la concorde entre groupes et communautés ?
  • Quelles initiatives prendre au niveau des autorités locales pour que le retour des tensions puisse être évité au maximum ?

Les travaux seront présidés par M. Léandre Nzué, maire de Libreville (Gabon) et Président de CGLU Afrique en présence entre autres : des présidents des associations nationales des collectivités territoriales, des représentants de l’Union Africaine, des représentants d’organisations internationales et des universitaires.

Il est à noter que la journée africaine de la décentralisation et du développement local a été décrétée par l’Union Africaine en 2012 avec la première célébration.  Et depuis 2014, les Chefs d’Etats et de gouvernements africains ont adopté la Charte africaine des valeurs et principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement local. Cette charte reconnaît les Collectivités Territoriales comme des Partenaires privilégiés des Gouvernements nationaux dans la promotion du bien-être des populations.

Les médias sont invités à couvrir le webinaire (Par retour d’email pour s’enregistrer) ou en suivant la retransmission en direct sur la page Facebook de CGLU Afrique , lundi 10 août 2020 de 14 h à 16h30.

Pour de plus amples informations veuillez contacter :

Gaëlle Yomi : Tél : + 212 610 56 71 45

E-mail : gyomi@uclga.org

Thème de la Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local (JAD) 2020 : « La contribution des autorités locales à la prévention des conflits et au maintien de la paix sur le continent »

 

La Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local (JAD) est célébrée le 10 août de chaque année. Pour 2020, l’Union Africaine a retenu le thème suivant : « La contribution des autorités locales à la prévention des conflits et au maintien de la paix sur le continent ».

Ce thème s’inspire de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et de la décision des chefs de l’État en proclamant 2020 année de « faire taire les armes : créer les conditions propices au développement de l’Afrique ».

Le département des affaires politiques de la commission de l’Union Africaine dans la note verbale d’information précise les sous-thèmes qui accompagnent la célébration de la JAD 2020.

“Sous-thème 1: «La participation des collectivités territoriales d’Afrique au système d’alerte précoce sur les conflits de l’Union Africaine».

Sous-thème 2: « La contribution des collectivités territoriales d’Afrique à la reconstruction de la paix et de la concorde entre communautés en situation Post Conflits ».

Comme chaque année, CGLU Afrique invite les collectivités territoriales du continent à marquer de leur emprunte cette célébration.

Consultez la note conceptuelle relative au thème et aux sous thèmes ici.  

Redéfinir le Partenariat UA-UE : Les perspectives des OSC, du secteur privé et des autorités locales

Préambule

Du 8 au 10 octobre 2018, Gaborone la capitale du Botswana, a abrité la réunion régionale africaine du Forum des Politiques sur le Développement (PFD). Le Forum des politiques sur le développement (PFD) est une plateforme multi-acteurs qui réunit des organisations de la société civile (OSC), le secteur privé organisé et les autorités locales (AL) de toute l’Afrique pour dialoguer sur des questions critiques de développement. Le PFD reconnaît la communication de la Commission Européenne de 2012 sur «Les racines de la démocratie et du développement durable», qui clarifie la définition des OSC dans toute leur diversité et leurs spécificités. Le PFD bénéficie de l’appui de la Commission Européenne et offre une plate-forme où les acteurs identifiés se réunissent avec les Etats membres de l’UE pour débattre des questions de développement. Le PFD régional est organisé sur une base tournante en plus d’une réunion mondiale annuelle.

L’édition 2018 du PFD-Afrique est axée sur les recommandations issues du Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) et de l’Union Européenne (UE) de novembre 2017; la vision du cadre proposé pour l’après-Cotonou et a également passé en revue le thème de l’année de l’UA sur la lutte contre la corruption.

  1. Observations

Le PFD Afrique a été marqué par des discussions exhaustives sur des questions cruciales de développement et de gouvernance. A la fin des trois jours, le PFD a observé ce qui suit:

  1. Une relation mutuelle et équilibrée entre l’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE) est essentielle pour que les deux puissent jouer un rôle de premier plan dans la gouvernance mondiale, présentement et à l’avenir. Cependant, cette relation doit être davantage cultivée et exploitée efficacement pour un bénéfice mutuel et pour encourager des résultats significatifs.
  2. Le PFD en tant que plateforme multi-acteurs devrait être un modèle cherchant à faciliter le dialogue sur les questions transversales de développement et à soutenir les plateformes clés qui promeuvent le partage de connaissances et d’informations entre les deux continents.
  • Les changements climatiques représentent un véritable défi pour les deux continents et perturbent déjà les moyens de subsistance.
  1. Les inégalités croissantes sur les deux continents est une question de préoccupation politique et sociale pour une paix et un développement durables.
  2. L’Afrique a une population jeune qui peut être un dividende ou une explosion démographique. Cette population jeune manque souvent des compétences et aptitudes requises pour exprimer son ingéniosité et jouer le rôle qui lui revient dans le développement global de ses sociétés et de son continent d’une manière générale.
  3. L’existence et la mise en œuvre de cadres et de mécanismes institutionnels favorisant des systèmes de gouvernance efficaces font défaut et/ ou ne sont pas pleinement appliquées dans de nombreux pays. Ces pays affichent également très peu de volonté politique correspondante en vue d’introduire et de mettre en œuvre de tels systèmes.
  • Le développement au niveau national n’est pas inclusif et n’atteint pas tous les recoins du pays de manière à assurer qu’aucun citoyen ne soit laissé pour compte.
  • Le leadership joue un rôle fondamental dans la détermination de la trajectoire de développement des Etats. Les défis en matière de leadership de qualité peuvent être directement attribués à la lenteur du développement.
  1. La corruption et les flux financiers illicites sont préjudiciables à tout le monde, dans la mesure les ressources qui sont destinées à l’intérêt général d’énormes populations sont détournées à des fins personnelles. La réalisation globale à la fois de l’Agenda 2063 et des Objectifs de Développement Durable (ODD) est confrontée à des menaces existentielles et de réalisation en raison de la corruption généralisée.
  2. L’évolution du contexte mondial de la migration a de profondes répercussions sur les dynamiques socioculturelles. L’Instrument de Voisinage, de Développement et de Coopération Internationale de l’UE (NDICI) et le futur Pacte Mondial des Nations Unies sur la Migration offrent une excellente opportunité de réengagement sur ces questions.
  3. Le Plan d’Investissement Européen proposé pourrait contribuer au développement de l’Afrique. Cependant, l’implication du secteur privé local est demeurée jusqu’à présent limitée.
  • L’Accord de Partenariat de Cotonou de 20 ans, vient à terme en février 2020. Les prochaines négociations de l’accord post-Cotonou offrent une occasion unique pour la redéfinition du partenariat UA-UE.
  1. Recommandations

Dans un esprit de dialogue et de partenariat du PFD, les recommandations suivantes ont ainsi été formulées:

  1. Les futurs partenariats UA-UE, y compris les sommets biannuels des Chefs d’Etat et de Gouvernement, devraient adopter une approche multi-acteurs qui garantisse que la voix, les contributions et les priorités de tous les acteurs soient intégrées à tous les mécanismes. L’Union Africaine et l’Union Européenne devraient prendre des mesures pour s’assurer qu’elles s’alignent sur leur vision future de l’orientation du partenariat et de son impact.
  2. L’UA et l’UE devraient, de leur propre initiative, créer et soutenir des modèles de développement mutuellement bénéfiques, qui se traduiront directement par une nette amélioration du bien-être politique et socio-économique de leurs populations respectives. Ces modèles devraient inclure des cadres de développement qui adhèrent au principe SMART, et qui établissent des liens clairs entre les initiatives et leur impact.
  • Un engagement multi-acteurs et multi-niveaux visant à promouvoir une appropriation plus large et à renforcer la portée des acteurs locaux dans toutes les sphères de la société devrait être initié. Par conséquent, une approche PFD devrait également être mise en œuvre au niveau national pour assurer que les voix et les préoccupations importantes représentant la masse critique de sociétés soient correctement prises en compte.
  1. Compte tenu des défis persistants du changement climatique, le partenariat doit adopter une approche durable pour renforcer les interventions d’adaptation et d’atténuation à tous les niveaux. Le partenariat devrait également appuyer la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national, telles qu’elles sont prescrites et convenues aux termes de l’Accord de Paris.
  2. Le partenariat UA-UE devrait s’efforcer de faire délibérément de l’inclusion et de la justice un objectif prioritaire à tous les niveaux.
  3. Le partenariat UA-UE devrait accorder une plus grande attention à la réalisation d’investissements adéquats au profit de la jeunesse du continent, en la formant aux compétences requises, en offrant des opportunités et l’espace propice indispensable pour transformer le continent à une ère numérique et à une économie du savoir.
  • Le partenariat UA-UE devrait promouvoir des environnements propices qui encouragent la contribution de tous les acteurs en vue de construire des cadres institutionnels efficaces nécessaires à une gouvernance et à un développement efficaces sur tout le continent.
  • Le renforcement des structures locales et la promotion d’initiatives de développement inclusif devraient être au cœur des efforts nationaux visant à mettre en œuvre à la fois l’Agenda 2063 et les Objectifs de Développement Durable (ODD).
  1. Le partenariat UA-UE devrait promouvoir la mise en place d’institutions résilientes et d’un leadership capable, en mesure de produire des résultats de développement.
  2. Les efforts de lutte contre la corruption doivent aller au-delà des vœux pieux. Le partenariat UA-UE devrait faire progresser les efforts visant à utiliser les mécanismes existants pour lutter contre la corruption et les flux financiers illicites et, si nécessaire, encourager la création de nouveaux mécanismes.
  3. Le partenariat UA-UE devrait promouvoir une compréhension plus profonde des questions de migration et un narratif descriptif commun qui supprime la contestation innée entre les points de vue opposés sur la migration, perçue d’une part comme une question exclusivement de sécurité et d’autre part une question multidimensionnelle des droits de l’homme.
  • La mise en œuvre du PEI devrait créer un environnement commercial favorable fondé sur un dialogue structuré entre toutes les parties impliquées, y compris le secteur privé local, afin de garantir des avantages mutuels ainsi qu’un développement économique inclusif.
  • Les négociations relatives à l’accord post-Cotonou devraient être entreprises d’une manière opportune et tenir compte des enseignements tirés de la mise en œuvre de l’accord initial de 20 ans, ainsi que de la dynamique et des réalités changeantes des parties signataires. Les pays africains doivent ancrer leurs négociations dans les visions et objectifs généralement adoptés, notamment l’Agenda 2063, l’Agenda 2030 et la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLEC) pour l’Afrique, et élaborer la meilleure stratégie pour les réaliser.

 

  1. Conclusion

Le PFD-Afrique était un point de ralliement pour faire avancer le dialogue sur le développement et la gouvernance entre les acteurs clés. Le Forum, à l’instar des autres éditions précédentes, a connu la participation active, entre autres, des institutions régionales, des syndicats, des fondations, de la diaspora, d’organisations de la société civile et du secteur privé organisé.

Le forum a fourni aux partenaires pertinents une plate-forme pour renforcer les engagements en faveur de relations mutuellement acceptables et bénéfiques entre l’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE). A cet effet, le Forum a relevé que les lacunes identifiées au sein des cadres de travail actuels tel qu’ils sont constitués demeurent sujets à un engagement accru avec les acteurs pertinents car le débat demeure permanent pour améliorer les relations futures et promouvoir des sociétés plus sûres, plus justes et plus équitables pour tous.