Atelier des interventions de réponse et de reprise post-COVID-19 pour les migrants, Ville de Rabat

Après la ville d’Oujda en janvier dernier, c’était autour de la ville de Rabat de prendre part à l’atelier sur les interventions de réponse et de reprise post-COVID-19 pour les migrants, tenu le 12 février 2021 sous forme de webinaire. L’atelier organisé par CGLU Afrique en partenariat avec l’OIM et la ville de Rabat, entre dans le cadre du Projet « Vers une gouvernance migratoire partagée », qui est financé par la Mairie de Madrid. Le maire de Rabat, M. Mohamed Sadiki a procédé à l’ouverture des travaux en présence de : Mme Ana Fonseca, Cheffe de Mission de l’OIM au Maroc, M. Ahmed SKIM, Directeur des Affaires de la Migration au Ministère des Marocains résidents à l’étranger et des Affaires de la Migration, et M. François Yatta, Représentant le Secrétaire Général de CGLU Afrique, M. Jean Pierre Elong Mbassi. Une centaine de personnes ont pris part à la rencontre, dont une dizaine de présidents et secrétaires généraux d’associations de migrants.

L’implication des différents acteurs autour de la gestion de la question migratoire à l’ère COVID et Post-COVID souligne l’importance des collectivités territoriales dans la gouvernance migratoire selon Mme Ana Francesca, cheffe de Mission de l’OIM Maroc. « Ce projet nous donne une opportunité de nous réunir pour assurer la bonne gouvernance de la migration au niveau local. Le but est de protéger les migrants vulnérables. Le projet répond aux objectifs du Pacte mondial pour la migration et aux ODD. Sur ces deux volets, les collectivités territoriales jouent un rôle clé. Le programme vise à dynamiser tous ces liens dans l’interaction de ces acteurs au Maroc. Et cela avec une perspective de coopération Sud-Sud, Sud-Nord avec la ville de Madrid », a-t-elle expliqué.

La deuxième partie du webinaire a été consacrée au partage d’expériences sur les réponses données à la population migrante de la ville de Rabat durant la pandémie. Ces actions ont notamment été menées par la ville de Rabat, l’OIM, le HCR, la Fondation Orient Occident, etc.

Il est à noter la création d’une application digitale pour aider les bénéficiaires à enregistrer leurs demandes. Il convient de souligner en outre que les réfugiés ont bénéficié de l’aide financière du HCR, la diffusion des matériels de sensibilisation pour faire face au COVID, le lancement de caravane psychologique, la mise en place d’un numéro vert ouvert à tous les migrants, le lancement de la Webradio (LiveRadio) pour sensibiliser et accompagner les migrants et demandeurs d’asile, la mise en place d’une cellule SOS Migrants, la distribution de paniers alimentaires et de recharges téléphoniques, la fabrication de masques sanitaires, le développement d’une plateforme de formation en ligne, etc.

Les actions sur le terrain se sont heurtées aux défis majeur de la crainte de certains migrants, de demander de l’aide et d’être arrêtés ou expulsés. En outre, plusieurs ne bénéficient pas du régime marocain d’aide médicale aux plus démunis (le “RAMED”), ont souligné les associations présentes.

Les associations demandent notamment :

  • Une sensibilisation des migrants à leurs droits fondamentaux ;
  • Un plaidoyer pour un financement local des associations d’aide aux migrants.

M. François YATTA, Directeur des programmes de CGLU Afrique, au nom du Secrétaire Général a remercié l’OIM, la Ville de Rabat, la Ville de Madrid, et les “associations locales de migrants qui font un travail de fourmi sur le terrain“.  Il a saisi l’occasion pour remercier le Royaume du Maroc pour la « mise en place de l’Observatoire africain des Migrations qui est un outil efficace pour gérer le phénomène de la migration. La valeur ajoutée de cet observatoire sera de mettre en place un processus de collecte d’informations multi-niveaux ».

Retrouvez l’intégralité du webinaire ci-dessous