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Journée Internationale des Migrants 2021: Message du Secrétaire Général de CGLU Afrique

Le 18 décembre de chaque année, les Nations Unies célèbrent la journée internationale des migrants.

Comme chaque année depuis 4 ans, CGLU Afrique saisit cette occasion pour rappeler au monde l’attachement des autorités territoriales d’Afrique au respect des droits de ces millions de personnes qui ont quitté leur ville, leur pays, leur continent, par choix ou par contrainte, dans l’espoir de trouver de meilleures opportunités et conditions de vie.

Les deux dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour les personnes migrantes : la pandémie de COVID-19 a d’autant exposé la plupart de ces personnes à des risques sanitaires que les mesures par les autorités publiques des différents pays ont rarement concerné les personnes migrantes. Les difficultés économiques et sociales liées à la pandémie ont rendu la vie des populations migrantes encore plus difficile, avec une montée de sentiments xénophobes et de rejet des migrants dans la plupart des pays d’accueil, et notamment des pays développés.

À l’occasion de la Journée Internationale des Migrants, CGLU Afrique réitère son appel aux collectivités territoriales africaines à adhérer à la Charte des collectivités territoriales d’Afrique sur la migration  et à adhérer au réseau africain des villes pour la migration.

CGLU Afrique appelle les autorités locales des villes et territoires d’Afrique à faire un plaidoyer auprès des gouvernements nationaux en vue de l’élargissement des compétences et des moyens des collectivités territoriales dans la gestion de la migration.

CGLU Afrique exhorte les gouvernements nationaux à œuvrer à la concrétisation des dispositions du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières, et faire des migrants des citoyens à part entière.

CGLU Afrique demande aux autorités territoriales d’être exemplaires dans le domaine de l’accueil des migrants et de la protection de leurs droits, ainsi que de mettre en place des mécanismes favorisant l’intégration des migrants au sein des sociétés et communautés d’accueil.

CGLU Afrique souhaite ardemment que la journée du 18 décembre soit mise à profit partout pour célébrer la contribution indéniable des migrants à la diversité culturelle des territoires, à la diffusion des connaissances et des savoir-faire, et à la promotion de la convivialité entre groupes humains, condition sine qua non en faveur de l’émergence d’un monde de paix et de concorde.

Le Secrétaire Général,
Jean Pierre ELONG MBASSI

Atelier des interventions de réponse et de reprise post-COVID-19 pour les migrants, Ville de Rabat

Après la ville d’Oujda en janvier dernier, c’était autour de la ville de Rabat de prendre part à l’atelier sur les interventions de réponse et de reprise post-COVID-19 pour les migrants, tenu le 12 février 2021 sous forme de webinaire. L’atelier organisé par CGLU Afrique en partenariat avec l’OIM et la ville de Rabat, entre dans le cadre du Projet « Vers une gouvernance migratoire partagée », qui est financé par la Mairie de Madrid. Le maire de Rabat, M. Mohamed Sadiki a procédé à l’ouverture des travaux en présence de : Mme Ana Fonseca, Cheffe de Mission de l’OIM au Maroc, M. Ahmed SKIM, Directeur des Affaires de la Migration au Ministère des Marocains résidents à l’étranger et des Affaires de la Migration, et M. François Yatta, Représentant le Secrétaire Général de CGLU Afrique, M. Jean Pierre Elong Mbassi. Une centaine de personnes ont pris part à la rencontre, dont une dizaine de présidents et secrétaires généraux d’associations de migrants.

L’implication des différents acteurs autour de la gestion de la question migratoire à l’ère COVID et Post-COVID souligne l’importance des collectivités territoriales dans la gouvernance migratoire selon Mme Ana Francesca, cheffe de Mission de l’OIM Maroc. « Ce projet nous donne une opportunité de nous réunir pour assurer la bonne gouvernance de la migration au niveau local. Le but est de protéger les migrants vulnérables. Le projet répond aux objectifs du Pacte mondial pour la migration et aux ODD. Sur ces deux volets, les collectivités territoriales jouent un rôle clé. Le programme vise à dynamiser tous ces liens dans l’interaction de ces acteurs au Maroc. Et cela avec une perspective de coopération Sud-Sud, Sud-Nord avec la ville de Madrid », a-t-elle expliqué.

La deuxième partie du webinaire a été consacrée au partage d’expériences sur les réponses données à la population migrante de la ville de Rabat durant la pandémie. Ces actions ont notamment été menées par la ville de Rabat, l’OIM, le HCR, la Fondation Orient Occident, etc.

Il est à noter la création d’une application digitale pour aider les bénéficiaires à enregistrer leurs demandes. Il convient de souligner en outre que les réfugiés ont bénéficié de l’aide financière du HCR, la diffusion des matériels de sensibilisation pour faire face au COVID, le lancement de caravane psychologique, la mise en place d’un numéro vert ouvert à tous les migrants, le lancement de la Webradio (LiveRadio) pour sensibiliser et accompagner les migrants et demandeurs d’asile, la mise en place d’une cellule SOS Migrants, la distribution de paniers alimentaires et de recharges téléphoniques, la fabrication de masques sanitaires, le développement d’une plateforme de formation en ligne, etc.

Les actions sur le terrain se sont heurtées aux défis majeur de la crainte de certains migrants, de demander de l’aide et d’être arrêtés ou expulsés. En outre, plusieurs ne bénéficient pas du régime marocain d’aide médicale aux plus démunis (le “RAMED”), ont souligné les associations présentes.

Les associations demandent notamment :

  • Une sensibilisation des migrants à leurs droits fondamentaux ;
  • Un plaidoyer pour un financement local des associations d’aide aux migrants.

M. François YATTA, Directeur des programmes de CGLU Afrique, au nom du Secrétaire Général a remercié l’OIM, la Ville de Rabat, la Ville de Madrid, et les “associations locales de migrants qui font un travail de fourmi sur le terrain“.  Il a saisi l’occasion pour remercier le Royaume du Maroc pour la « mise en place de l’Observatoire africain des Migrations qui est un outil efficace pour gérer le phénomène de la migration. La valeur ajoutée de cet observatoire sera de mettre en place un processus de collecte d’informations multi-niveaux ».

Retrouvez l’intégralité du webinaire ci-dessous

Clôture du processus de consultation régionale du Forum mondial sur la migration et le développement (GFMD) 2020 en Afrique

 

 

La session de clôture officielle des consultations africaines du Forum mondial sur la migration et le développement (GFMD) s’est tenue le 23 juin pour les pays anglophones et le 25 juin pour les pays francophones, en présence des représentants des co-présidents du processus de consultation régionale (Émirats Arabes Unis et Union Africaine), des 3 experts thématiques et les représentants des 3 mécanismes du GFMD (société civile, les maires et le secteur privé).

CGLU Afrique et la ville de Ouagadougou ont pris la parole lors de cette session pour le compte du Mécanisme des Maires.

La session de clôture a été marquée par deux temps forts, d’abord le mot des représentants des différents mécanismes qui ont remercié les organisateurs pour la tenue de ces rencontres virtuelles ; ensuite l’échange sur les partenariats possibles entre les différents acteurs.

Le mécanisme des maires à mis en exergue 3 points :

  • L’importance des plateformes de dialogue multipartite nécessaire aux élus locaux pour trouver de nouveaux alliés et partenaires
  • Le rôle des élus locaux dans le changement du discours sur la migration, car étant à l’avant-garde de la gestion de la migration les collectivités territoriales, ont un impact sur la vie des migrants
  • La nécessité de ne pas oublier les migrants

Notons qu’en ce qui concerne les partenariats, l’Union Africaine a promis collaborer plus étroitement avec les collectivités territoriales sur la question de la migration en Afrique.

Les consultations africaines ont retenu les 4 points suivant :

  • Participation et partenariats : les politiques migratoires nationales et régionales doivent être conçues en coordination avec toutes les parties prenantes, y compris les autorités locales et régionales, la diaspora, la société civile et le secteur privé. Il est également nécessaire de tester de nouveaux partenariats dans lesquels les villes engagent directement avec les acteurs humanitaires et de développement et sont éligibles de directement bénéficier d’un soutien technique et financier.
  • Cadre juridique et accès aux ressources : dans la pratique, les gouvernements locaux sont ceux qui assurent l’inclusion des migrants dans la communauté locale. Cependant, ils manquent souvent du cadre juridique pour s’engager dans la gouvernance des migrations locales. Les cadres de gouvernance des migrations existants doivent inclure des actions et des ressources décentralisées.
  • L’importance des données au niveau local : il y a un manque de données fiables sur les vulnérabilités de la population, en particulier au niveau local.
  • Accès aux services : L’importance de donner l’accès à la protection et la sécurité sociale pour les migrants, indépendant de leur statut migratoire.

Lire l’intervention du Secrétaire Général de CGLU Afrique (en Anglais)  ici . 

Lire l’intervention du Maire de Ouagadougou (en Français) ici.

Lire le rapport complet (en français) ici

 

 

CGLU Afrique invite les collectivités territoriales à soutenir le plaidoyer de l’OOAM pour la ratification du protocole de l’UA sur la libre circulation des personnes

CGLU Afrique se joint au plaidoyer lancé  par l’Observatoire Ouest Africain des Migrations pour  la ratification du protocole de l’Union Africaine sur la libre circulation des personnes par les États membres de l’UA. La liberté de circulation est un droit au sens de la déclaration universelle des droits de l’Homme, et ce droit est essentiel au développement de nos collectivités territoriales.

CGLU Afrique invite les collectivités territoriales du continent via leurs associations nationales à porter ce combat auprès des gouvernements nationaux.  Les gouvernements locaux ont un rôle primordial à jouer pour faire aboutir ce protocole.

Ci-dessous le contenu du plaidoyer , mettant en lumière 5 arguments majeurs pour  mener à bien la mobilisation. 

Le protocole au traité instituant la Communauté Economique Africaine, relatif à la libre circulation des personnes, au droit de résidence et au droit d’établissement, a été adopté lors de la 30ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Africaine à Addis-Abeba (Ethiopie), le 29 janvier 2018. Vingt-et-un (21) pays l’ont signé, le 21 mars 2018, lors du sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Kigali (Rwanda). Pour entrer en vigueur, le protocole doit être ratifié par 15 Etats membres de l’Union Africaine. Le présent document est un exposé d’arguments élaborés par l’Observatoire Ouest Africain des Migrations pour plaider auprès des Etats la ratification dudit protocole.

1. Argument de l’intégration africaine

La libre circulation des personnes sur le continent Africain fut une des ambitions des pères des indépendances africaines qui souhaitaient revenir à la liberté de circulation que nos ancêtres avaient avant la colonisation et le partage de l’Afrique entre les puissances européennes. Dès la création de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963, et par la suite, avec la création de la Communauté Economique Africaine en 1991 puis de l’Union Africaine en 2002,  les dirigeants africains ont toujours insisté sur la nécessité de faciliter la mobilité des Africains sur leur sol.  Le protocole sur la libre circulation des personnes permet de réaliser ce rêve. La ratification du protocole sur la libre circulation des personnes par les Etats est donc un pas important pour la construction de l’intégration africaine.

2. Argument Humaniste

Tous les Hommes naissent libres et égaux. Mais tous les Hommes ne sont pas égaux face à la mobilité. En fonction de sa nationalité un citoyen Africain peut se voir refuser un visa ou le droit de voyager vers un autre pays africain. En outre, les exigences administratives et financières liées aux demandes de visa créent de nombreux obstacles qui conduisent les Africains à payer leurs billets d’avion à la dernière minute et très cher car le visa est délivré tardivement. Selon la Banque Africaine de Développement[1] , il est plus facile à un touriste américain de voyager en Afrique qu’ à un homme d’affaire Africain. L’entrée en vigueur du protocole permettra d’abolir une fois pour toute l’exigence de visa pour les Africains qui pourront ainsi visiter plus facilement l’Afrique afin de découvrir ses richesses culturelles et mener des échanges fraternels entre les populations.

3. Argument économique

Le lancement de la Zone de Libre Echange Continentale en Afrique (ZLECAf) est une opportunité historique pour faciliter le commerce, le tourisme et l’industrialisation sur le continent. La Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) estime que la mise en œuvre de la ZLECAf  fera progresser le commerce intra-africain de 52% d’ici 2022 avec une augmentation de 35 milliards de dollars par an[2].  Toutefois les bénéfices liés à cette zone de libre échange ne peuvent être atteints si les Africains ne peuvent circuler librement sur leur continent pour faire connaitre et vendre leurs produits. La création d’un marché unique du transport aérien en Afrique est également une avancée importante qui change l’avenir du continent Africain. L’abolition de l’exigence de visa pour les citoyens Africains qui voyagent sur le continent permettra à tout à chacun de pouvoir payer son billet d’avion en toute tranquillité pour effectuer son voyage. Cela conduira à l’augmentation des transports et des échanges commerciaux entre pays africains. Au vue des retombées économiques, les Etats Africains ont intérêt à ratifier le protocole sur la libre circulation en Afrique.

4. Argument de souveraineté et sécurité

Le protocole de l’Union Africaine sur la libre circulation des personnes ne met pas fin aux frontières des Etats ni à leur souveraineté sur leur sol. Les Etats Africains auront, selon les textes du protocole, le droit de contrôler et d’enregistrer les personnes qui entrent et qui sortent de leur territoire. L’apport du protocole se situe surtout dans la facilitation qu’il accorde à la mobilité des Africains sur le continent en leur permettant de voyager sans visa. Les Etats peuvent également, si la situation l’exige, évoquer des raisons de sécurité, de santé ou de protection de leur environnement pour restreindre l’entrée sur leur territoire de personnes jugées menaçantes pour la stabilité de leur pays. La ratification du protocole ne doit donc pas poser de problème aux Etats puisqu’il prend en compte les préoccupations sécuritaires des Etats. Il est aussi important de savoir que le protocole permet aux Etats de mettre en place, par phases successives, les engagements qui y sont liés en commençant d’abord par la libre circulation des personnes avant d’aboutir aux droits de résidence et d’établissement.

5. Argument scientifique

Les échanges universitaires, la reconnaissance des diplômes et des qualifications de la main d’œuvre sont pris en compte par le protocole. Ainsi grâce à la libre circulation des personnes, il y aura plus de mobilité pour les études, des échanges entre chercheurs, des offres de services saisonnier ou temporaire de personnes compétentes dans divers espaces en Afrique. Le protocole est donc bénéfique pour un meilleur partage des connaissances entre Africains, pour augmenter l’innovation technologique de même que le nombre de recherche scientifique interuniversitaire en Afrique.

[1] Africa Visa Openness Report : https://www.visaopenness.org/

[2] http://www.l-integration.com/2019/02/07/ratification-et-mise-en-oeuvre-de-la-zone-de-libre-echange-continentale-africaine-zlecaf-dans-lespace-ouest-africaine-la-cedeao-rassure-ses-etats-membres-et-les-invite-a-sarrimer/

Consultez le site de l’Observatoire Ouest Africain des Migrations 

Communiqué sur les attaques sur les migrants africains en Afrique du Sud

Les media et les réseaux sociaux montrent des images insoutenables de migrants africains attaqués en Afrique du Sud sous le prétexte qu’ils enlèvent le travail aux nationaux. On se rappelle que juste avant les élections générales tenues en mai 2019, de tels actes ont été également perpétrés, qui ont suscité une réaction de protestation indignée du doyen africain du corps diplomatique auprès de la République de l’Afrique du Sud. La récurrence régulière de ces actes de xénophobie dans un pays qui a bénéficié d’un élan de solidarité sans précédent des autres pays africains dans sa lutte de libération ne cesse d’interroger sur la nature de l’éducation politique et civique apportée par les autorités à leurs concitoyens.

Pour sa part, l’organisation des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique) dénonce ces actes qui ne grandissent pas ceux qui les posent et détériorent l’image de l’Afrique du Sud et de l’ensemble de l’Afrique.

CGLU Afrique rappelle que les leaders des gouvernements locaux et régionaux d’Afrique réunis à Johannesburg, Afrique du Sud, en décembre 2015, et à Marrakech, Maroc, en novembre 2018, ont adopté une charte des gouvernements locaux et régionaux d’Afrique sur la migration qui condamne sans ambiguïté tous les actes de xénophobie, de discrimination et d’injustices envers les migrants, et posent au contraire les autorités locales comme les protecteurs des populations migrantes dont elles sont garantes du bon accueil et de la bonne intégration au sein des communautés locales.

CGLU Afrique appelle en conséquence ses membres en Afrique du Sud à se conformer aux principes édictés par la Charte des gouvernements locaux et régionaux d’Afrique sur la migration et à agir sans délais pour protéger les droits des migrants qui vivent dans leur juridiction et faire traduire en justice les auteurs d’actes d’agression envers les migrants du seul fait qu’ils le sont, présenter des excuses officielles aux personnes, familles et communautés touchées par ces actes, et envisager d’éventuelles réparations et indemnisations à leur bénéfice.

CGLU Afrique est heureux de constater que SALGA a pris une position claire contre ces actes abominables, montrant la détermination de la communauté des collectivités territoriales d’Afrique du Sud à ne pas tolérer ces comportements honteux.

CGLU Afrique encourage SALGA et ses membres en Afrique du Sud d’engager sans délais un travail en profondeur d’éducation historique et civique ciblant les résidents de leur circonscription en collaboration avec les organisations de la société civile, pour mettre en place les conditions propices à la concorde entre migrants et communautés locales et au vivre ensemble en paix.

Jean Pierre Elong Mbassi,
Secrétaire Général de CGLU Afrique

 

Téléchargez le communiqué ici

La charte des collectivités territoriales d’Afrique sur la migration est disponible ici. 

Appel à l’Adhésion à la Charte des Collectivités Territoriales d’Afrique sur la Migration

La question de la migration est devenue un sujet de préoccupation au niveau des États nationaux comme de la communauté internationale. Les collectivités territoriales sont de manière générale le point de départ et le point d’arrivée des flux migratoires, et sont en conséquence appelées à jouer un rôle majeur dans la gestion de la migration. C’est pour cette raison qu’en prélude à la Conférence des Nations Unies organisée en
décembre 2018 à Marrakech ayant abouti à l’adoption du Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, la communauté des collectivités territoriales d’Afrique réunie lors de la Journée de la Migration tenue dans le cadre de la huitième édition du Sommet Africités en novembre 2018 à Marrakech a adopté la Charte des Collectivités Territoriales d’Afrique sur la Migration.

Lire la suite ici

Téléchargez le Formulaire d’Adhésion ici

Consultez la Charte des Collectivités Territoriales d’Afrique sur la Migration ici

La vérité sur la migration

« La coopération au développement peut-elle apporter des solutions » ? Entre le 4 et le 5 février, la Commission européenne a accueilli la 6ème édition du forum « Villes et Régions pour la coopération au développement».   Les villes et les régions du monde sont au cœur du développement durable et de nombreuses leçons et pratiques peuvent être partagées avec des pairs afin de résoudre certains problèmes critiques, allant de la pauvreté, de la sécurité alimentaire à l’égalité des sexes, en passant par le changement climatique.

Qu’est-ce que la Coopération au Développement ? Souvent décrite comme une aide au développement offerte par une région à une autre, généralement d’une région développée à une région en développement, elle consiste en une description large de l’action internationale entre deux villes ou régions qui peut consister en :

-Un soutien financier – ce que nous appelons traditionnellement «Aide»,

Un soutien au renforcement des capacités – Renforcement des capacités humaines ou organisationnelles,)

Un soutien technique et politique de partage -Un changement de politique – dont la décentralisation est une composante majeure .

Le Forum a abordé le développement urbain durable par le biais de jumelages, de couplages et de mises en relation des Autorités Locales et Régionales de l’UE et des pays partenaires, y compris des villes et des régions d’Afrique.

L’évènement de deux jours a non seulement initié des discussions et un débat sur la coopération et le développement, mais il a également mis en lumière des initiatives de partenariat fructueuses, notamment les Platforma Awards, qui visent à récompenser les meilleurs projets de développement de ville à ville et de région à région, en assurant la promotion de la coopération décentralisée.

Les villes de Roeselare (Belgique) et Dogbo (Bénin) ont reçu le premier prix pour leur programme d’enregistrement des naissances en commun et après six ans, Dogbo est devenue une référence dans le domaine de l’état-civil au Bénin, un pays où plus de 40% des naissances ne sont pas enregistrées.

Le Maire de Dogbo, Vincent Codjo Akakpo, a évoqué les avantages de la coopération au développement et a encouragé les villes et régions d’Afrique à explorer les possibilités de tels partenariats pour favoriser le développement durable.

Jean-Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique, a amené une délégation de l’Afrique à participer à un certain nombre de discussions sur des sujets d’intérêt, y compris celui de la migration.

Parmi les sujets d’actualité entre l’UE et l’Afrique, CGLU Afrique a organisé un événement parallèle sur le thème « Coopérer autour de la migration » afin de fournir une plateforme pour interagir et générer des idées et des recommandations à l’attention des institutions européennes sur cette importante question. On parle aujourd’hui de migration comme s’il s’agissait d’un phénomène nouveau, mais cela se produit depuis l’aube des temps, à partir de « l’incroyable périple humain » qui a marqué la première sortie de l’être humain en dehors de l’Afrique il y a quelque 60 000 ans, et voilà que nous en parlons ici en 2019 comme s’il s’agissait de quelque chose de nouveau.

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Lire le rapport du Side Event.

Forum des Villes et des Régions pour la Coopération au Développement 2019 : CGLU Afrique invite à réfléchir sur le thème : « coopérer autour de la migration »

Bruxelles, la capitale Belge accueille du 4 au 5 février 2019,  le forum des villes et régions pour la coopération au développement. Co-organisé par la Commission européenne et le Comité Européen des Régions, le forum vise à renforcer le dialogue politique entre les institutions européennes et les autorités locales et régionales d’Europe et des pays partenaires.

CGLU Afrique prendra une part active aux travaux qui verra la présence de son secrétaire général, Monsieur Jean Pierre ELong Mbassi. Au cours de la première journée le 4 février, il assurera le rôle de rapporteur  lors du débat ouvert sur les partenariats pour le développement urbain durable.  Durant la deuxième journée de la rencontre, le 5 févier, CGLU Afrique organisera un side event ayant pour  thème : « Coopérer autour de la migration ».

En effet, la migration fait partie des défis structurels et conjoncturels auxquels font face les Collectivités Territoriales africaines au quotidien. Lors de la 8e édition du Sommet Africités (20-24 novembre 2018), les Collectivités Territoriales Africaines ont adopté la Charte des collectivités territoriales d’Afrique sur la migration où elles s’engagent d’une part à « Faire respecter les droits des migrants dans sa localité, à faciliter leur intégration pacifique au sein des communautés locales d’accueil, et à promouvoir la cohésion et la convivialité entre les communautés d’accueil et les populations migrantes” et d’autre part, à “Attirer l’attention des États sur le fait que c’est le droit d’aller et venir qui stabilise les flux migratoires, et par conséquent à demander à tous les États de faciliter l’octroi de visas d’entrée et de circulation légaux aux populations migrantes afin de tarir la source des migrations illégales et clandestines ».

Le side event « Coopérer autour de la Migration » a pour objectif principal de susciter une conversation intelligente et sereine sur le contenu de la Charte des collectivités territoriales d’Afrique sur la migration et sur les stratégies à même de faire de la migration une réelle opportunité pour les différents acteurs et parties prenantes concernés.

Objectifs spécifiques et résultats attendus :

  • Situer la place et le rôle des Collectivités Territoriales dans le débat mondial, africain et européen relatif à la migration ;
  • Mettre en avant le rôle et responsabilités des villes et territoires dans la gestion des flux migratoires et l’accueil des réfugiés et migrants, que ce soit dans les pays d’origine, de transit ou d’accueil ;
  • Identifier et échanger sur les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de gestion de la migration au niveau local, et notamment identifier les besoins en renforcement des capacités des élus locaux ;
  • Voir dans quelle mesure le partenariat et la coopération décentralisée peuvent s’avérer des leviers stratégiques pour changer la perception d’une migration de crise à une migration-opportunité ;
  • Mettre en place des actions communes et concertées au niveau territorial et local répondant aux besoins des réfugiés et des populations locales et aux engagements pris au niveau international ;
  • Identifier les axes stratégiques à porter par les gouvernements locaux et régionaux européens et africains et autour desquels articuler le dialogue politique avec les instances européennes, notamment dans le cadre de la négociation Post Cotonou qui comportera un chapitre fondamental sur la migration, en rappelant que la Charte des Collectivités Territoriales d’Afrique sur la migration comporte en effet des éléments clairs là-dessus.

Agenda provisoire 

Modérateur : Monsieur Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique

Panel :

  • Mme Soham Elwardini, Maire de la ville de Dakar, Sénégal
  • Mr Mohamed Anako, Président du Conseil Régional d’Agadez, Niger
  • Mme Rhissa Feltou, Maire de la Commune d’Agadez, Niger
  • Mr Adama Guindo, Maire de la ville de Kayes, Mali
  • Mme Zandile Gumede, Maire de la Ville de Durban, Afrique du Sud
  • Mr Omar Hjira, Président du Conseil Communal d’Oujda, Maroc
  • Mme Célestine Ketcha Courtès, Présidente du REFELA, Cameroun
  • Mr Aboubacrine CISSE, Maire de la ville de Tombouctou, Mali
  • Mr Anyang Nyong’o, Gouverneur de Kisumu, Kenya
  • Mme Claire Mandouze, Conseillère Spéciale de CGLU Afrique

 

Lire la note conceptuelle du Side Event.

Fiche d’inscription.

Visitez le site du forum.

Pour plus d’information, prière de  contacter :

Dr Najat Zarrouk, Directrice de l’Académie Africaine des Collectivités Territoriales de CGLU-Afrique

Email : najat_zarrouk@yahoo.fr

Mobile : +212 (0)661 120 552

Mme Lova Ramilijaona, de ALGA

Email : lramilijaona@uclga.org

Mobile: +212 (0) 658 33 30 27

 

Appel à l’action pour la journée mondiale des réfugiés

  • Le 20 juin est la journée mondiale des réfugiés — comment allez-vous soutenir la campagne #AvecLesRefugiés ?
  • Signer la pétition #AvecLesRefugiés.
  • Visitez la carte de solidarité #AvecLesRefugiés pour voir les actions mondiales en faveur des réfugiés !

En tant que membre de la coalition #AvecLesRefugiés, CGLU Afrique est fière de soutenir cette campagne et encourage les villes et territoires africains à passer à l’action et à signer la pétition de solidarité avec les réfugiés.

Villes solidaires :

La campagne #AvecLesRefugiés du HCR invite également les villes du monde entier qui s’emploient à promouvoir l’inclusion, à soutenir les réfugiés et à rassembler les communautés, à signer une déclaration de solidarité #AvecLesRefugiés avant la journée mondiale des réfugiés, le 20 juin.

Veuillez consulter la déclaration et la note explicative ici et remplir le formulaire à la fin pour soumettre votre soutien.