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REFELA : Plaidoyer pour l’engagement de plus femmes

 

 

 

Au cours du Forum Urbain Mondial, le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) a mené un plaidoyer pour assurer l’implication des femmes dans davantage d’instances de décision.  Mme Fatna El Khiel, Présidente du REFELA Maroc a insisté sur ce volet lors de son mot d’introduction à la session organisée par le réseau sous le thème « Rôle du REFELA de CGLU Afrique, dans la réussite de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) ».  Au cours de la session, Mme Khiel a présenté les 3 campagnes  du REFELA  : « Villes africaines sans enfants dans la rue », parrainée par la Princesse Lalla Meryem du Maroc ; « Villes africaines à tolérance zéro pour les violences faites aux femmes et aux filles » et la campagne des « villes africaines favorables à l’émancipation économique des femmes et au leadership féminin ».

Les femmes élues locales présentes à Abou Dhabi ont montré un intérêt aux actions du REFELA. Mme Bongile Mbingo, Conseillère municipale d’Ezulwini, (Eswatini , Ex Swaziland) est en charge de la mise en place du chapitre pays du REFELA à Eswatini. Le lancement officiel est espéré pour mars 2020. Le nombre de femmes engagées dans la gouvernance locale est très faible. « Il n’y a pas assez de femmes élues au sein des conseils municipaux. La plupart d’entre elles sont nommées. Dans notre conseil municipal nous sommes 02 femmes sur un total de 10 membres », confie Mme Bongile. Cette situation s’explique premièrement par le fait que les femmes ont peur d’aller battre campagne. De ce fait, elle se réjoui de l’existence du REFELA qui se présente comme une excellente plateforme pour apprendre des autres femmes élues locales du continent et aussi comme une ouverture pour permettre aux femmes élues locales de Eswatini de traiter des sujets rencontrer sur le terrain. Pour elle, la campagne REFELA prioritaire pour son pays est celle des « Villes africaines favorables à l’émancipation économique des femmes et au leadership féminin». (Voir son entretien vidéo ici )

« Il est temps que les femmes prennent le pouvoir », Mme Soham El Wardini, Maire de Dakar

Le maire de Dakar, Mme Soham El Wardini a lancé un appel aux femmes pour leur engagement dans la gouvernance locale. « Je demande aux femmes de se lancer toutes dans la gouvernance locale et même en politique. Vous savez qu’en Afrique, ce sont les femmes qui élisent les hommes. Pourquoi élire des personnes qui après vous laissent en rade ? Les femmes sont puissantes, elles dirigent le monde. Parce que tout ce que les hommes font, ce sont les femmes qui les poussent à le faire. Il est temps à présent que les femmes prennent le pouvoir ».

Découvrez son interview vidéo ci-dessous :

 

Au WUF, l’Afrique se prépare pour le sommet Afrique-France

 

 

 

Du 8 au 13 février 2020, CGLU Afrique a participé à la dixième édition du Forum urbain mondial (#WUF 10) tenue à Abou Dhabi aux Émirats Arabes Unis.  540 sessions ont eu lieu au cours du forum organisé par ONU-Habitat en partenariat avec le Département d’Abou Dhabi des municipalités et des transports, le Département d’Abou Dhabi de la culture et du tourisme, le Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, le Secrétariat général du Conseil exécutif et le Centre national d’exposition d’Abou Dhabi. Les participants issus des organisations internationales, des gouvernements nationaux, locaux et régionaux, du secteur privé, de la société civile, des universités et d’autres acteurs se sont entretenus sur les différents aspect du thème du forum : “Villes d’opportunités” : Connecter la culture et l’innovation”. 

Au cours des six jours du forum, le secrétaire général de CGLU Afrique, M. Jean Pierre Elong Mbassi a pris part à 9 sessions principales.

Lors de la réunion consultative des ministres africains du logement et du développement urbain tenue le 11 février, les participants ont commencé le processus de concertation pour par parler d’une voix et ils ont fait une revue de la préparation du Sommet Afrique-France dans un premier temps et sur le plan d’action stratégique 2020-2023 d’ONU-Habitat et les perspectives africaines en seconde partie. La rencontre qui s’est tenue en présence de Mme Minata Samaté, Commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine (UA) a découlé sur les principales recommandations suivantes :

– La stratégie africaine qui sera présentée lors du sommet Afrique-France de Bordeaux du 4 au 6 Juin 2020, devra mettre en avant les réalités du continent en identifiant les priorités africaines en matière d’urbanisation des villes ;

-Des solutions africaines devraient être proposées à cette rencontre en tenant compte des spécificités des villes de nos différentes régions (les zones en conflits, la migration, les changements climatiques, etc) ;

– Une dernière rencontre préparatoire doit se tenir au mois de mars afin d’harmoniser la position africaine en direction du Sommet Afrique-France.

Mme Minata Samaté a saisi l’occasion pour lancer un appel aux Etats membres de l’UA à ratifier les chartes initiées par son département : la charte africaine des valeurs et principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local (07 ratifications à ce jour) et la charte africaine sur le logement et le développement urbain.

Au cours de la rencontre, CGLU Afrique a  plaidé pour que  les gouvernements locaux et régionaux ne soient pas laisser en marge lors du sommet de Bordeaux  (voir la vidéo ici).

La session de CGLU Afrique sur la présentation de son programme « Les Capitales Africaines de la Culture », organisée le 12 février et la participation de CGLU Afrique à la session sur la localisation des ODD avec un focus sur la culture ont réitéré la place de la culture comme le quatrième pilier du développement dans les villes et collectivités territoriales, suivant l’agenda 21 de CGLU.

Cet axe défendu par les gouvernements locaux et régionaux  au WUF a bien été pris en compte dans la déclaration finale du forum au point 3. « Nous, les participants du WUF 10, sommes convaincus que la culture fait partie intégrante de la solution aux défis de l’urbanisation et à la réalisation du nouvel agenda urbain. L’environnement urbain, à son tour, a une influence sur la culture. La culture est une composante essentielle de l’identité locale, y compris le patrimoine, La créativité et la diversité ainsi que l’urbanisation doivent être planifiées, conçues et gérées de manière à renforcer cet aspect. La culture est considérée par certaines entités comme le quatrième pilier du développement durable et doit être un volet plus fort de la solidarité mondiale… ».

Prenant part à la session “Politiques d’utilisation et de régénération des sols” organisée par Climate Chance, M. Mbassi a souligné qu’en « Afrique le développement durable doit passer par les villes intermédiaires. La vitesse d’urbanisation du continent fait en sorte que les autorités n’ont généralement pas le temps de planifier ».