CGLU Afrique présente le Fonds de Développement des Villes Africaines (FODEVA) à l’atelier sur le développement urbain intégré de la plateforme mondiale pour les villes durables
Le développement urbain durable et inclusif est la vision qui guide la Plateforme Mondiale pour les Villes Durables (Global Plateform for Sustainable Cities, GSPC). Dans le cadre de la mise en œuvre de cette vision, le GSPC a organisé en partenariat avec la Banque mondiale et la Banque Africaine de développement, un atelier sur le développement urbain intégré du 14 au 16 mai 2018 à Dakar (Sénégal).
Une centaine de personnes ont pris part à cet atelier parmi lesquels les représentants de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement (BAD) et d’une dizaine de pays d’Afrique.
La Plateforme mondiale pour les villes durables rassemble toutes les villes participantes et un large éventail d’entités qui travaillent sur les questions de durabilité urbaine pour créer une plateforme commune pour le savoir mondial et une approche intégrée fondée sur des données probantes.
Financée par le Fonds pour l’Environnement Mondial, la plateforme comprend actuellement 28 villes réparties dans 11 pays, dont une dizaine de ville d’Afrique (Accra, Johannesburg, Abidjan, Dakar, Djemnagio, Saint-Louis, Douala, Nairobi, Yaoundé et Dodoma). Ainsi, l’atelier de Dakar avait pour but de promouvoir des approches intégrées de développement urbain, de développement des capacités et d’échange d’expériences.
L’atelier a abordé les problématiques des données urbaines, de la mise en œuvre de la planification intégrée, de la mobilité urbaine en Afrique, de l’approche du «Transport Oriented Development » (TOD) , de la viabilité financière municipale, et du partenariat public-privé. Dans la partie sur la dimension financière, une présentation du Fonds de Développement des Villes africaines (FODEVA) a été faite par le directeur des programmes de CGLU Afrique, Dr. François Yatta. Le Fonds de Développement des Villes d’Afrique est conçu comme un fonds coopératif des principales villes d’Afrique (une vingtaine de villes au départ) qui s’engageraient à faire chacune une mise initiale pour le fonds de 100.000 Euros. Cette mise de fonds initiale devrait permettre de lever des ressources supplémentaires auprès des institutions de financement ou sur les marchés financiers. Le fonds est destiné à financer les investissements et services nécessaires pour faire face à la croissance rapide des villes du continent et rattraper le retard accumulé dans ce domaine ; et qui rend le fonctionnement actuel de la plupart des villes d’Afrique globalement inefficace. Les exigences pour y accéder devraient également aider à l’amélioration des performances et de la gouvernance financière des collectivités ; et à la promotion de choix d’investissement économiquement et socialement plus rentables et plus efficaces. L’appel à manifestation d’intérêt du FODEVA a été remis aux villes présentes à l’atelier.
En outre, la rencontre a également permis aux participants de tirer les enseignements de l’application de la démarche «Urban Sustainable Framework» ou Cadre de durabilité urbaine (CDU). Cette démarche est structurée en deux parties.
La première consiste à comprendre et atteindre la durabilité urbaine par une approche en quatre étapes qui inclut :
– Le diagnostic de la situation actuelle de la ville,
– La définition d’une vision pour le changement et l’établissement des priorités,
– Une approche de financement du plan qui démontre la viabilité budgétaire,
– Le suivi et évaluation.
La deuxième partie concerne le cadre de mesure du GPSC qui construit une compréhension commune de la durabilité dans le contexte urbain à travers deux catégories de dimensions.
Les dimensions habilitantes :
– La gouvernance et la planification urbaine intégrée,
-La viabilité budgétaire.
Les dimensions des résultats :
– Les économies urbaines,
– L’environnement et les ressources naturelles,
– L’action climatique et la résilience,
– L’inclusivité et la qualité de vie.
Les échanges ont permis d’explorer les bonnes pratiques de villes et les résultats positifs atteints.