Rencontres virtuelles du réseau YELO Région Afrique du Nord & Afrique Centrale
Suite à la tenue des caucus régionaux de CGLU Afrique pour les régions Afrique Centrale et Afrique du Nord respectivement à Libreville, Gabon, les 25 et 26 octobre 2021 et à Luxor, Égypte, les 1er et 2 novembre 2021, et dans l’optique de la mobilisation des jeunes élus locaux en vue du Sommet Africités prévu à Kisumu au Kenya du 17 au 21 Mai 2022, le Secrétariat Général de CGLU Afrique a organisé 2 rencontres virtuelles des jeunes élus du réseau YELO.
Ces rencontres tenues le 22 novembre 2021 (Afrique du Nord) et le 15 décembre 2021 (Afrique centrale) avaient pour objectif d’aborder dans chacune des régions, les questions relatives à la mise en place des chapitres nationaux du YELO, et aussi certains aspects de la gouvernance territoriale, parmi lesquels, les défis rencontrés par les jeunes en général et par les jeunes élus.es en particulier.
En Afrique du Nord comme en Afrique Centrale, les jeunes semblent avoir une position de choix dans les constitutions. Au Gabon, au Cameroun, en Tunisie comme en Mauritanie, les jeunes sont des acteurs politiques dès l’atteinte de leur majorité qui est fréquemment fixé à 18 ans. Par contre, leur sélection pour accéder au monde politique ainsi qu’aux postes de responsabilité au sein des instances politiques dépendent des parties politiques.
Comme l’a souligné l’intervention de Mme Ibticem Aitalllah de la Municipalité de Sfax, en Tunisie, les jeunes élus occupent le plus souvent des responsabilités à la tête de commission de relative importance dans les conseils communaux. Cette réalité traduit un manque de confiance de la classe politique en la jeunesse d’où la nécessité d’un changement de paradigme. Les représentants de la Mauritanie, par la voix de Sidi Ahmed Mohamed El Hadrami, de la Commune de Teyaret, ont proposé une mise à niveau par la loi, afin de contraindre les partis politiques à mettre en avant de jeunes candidats sur les listes électorales.
Les jeunes élus locaux d’Afrique Centrale, notamment ceux du Gabon et du Cameroun, ont appelé à démystifier la politique, de manière à la rendre plus accessible aux citoyens ordinaires. Au cours de ces rencontres, les jeunes ont plusieurs fois insistés sur les conditions financières de leur participation aux échéances électorales qui restent, dans de nombreux pays Africain, trop élevé pour permettre une participation optimale des jeunes en politique.
Sur la question de la mise en place des chapitres nationaux du YELO dans chaque région, le Gabon à travers les représentants de Libreville et Port-Gentil, et les représentants de Nouakchott se sont engagés à entamer le processus de mise en œuvre du réseau. Ces chapitres nationaux permettront de structurer la contribution des jeunes en politique et dans le développement local. Ce réseau permettra de proposer des actions de formation et de sensibilisation au profit des jeunes, et permettra de construire avec les associations de jeunes élus un plaidoyer à l’attention des parties politiques.
Pour le sommet Africités, les jeunes élus d’Afrique du Nord ont proposé quelques thèmes de session, notamment :
- La gestion des déchets
- La digitalisation des services municipaux (créatrice emplois pour les jeunes)
- Le travail de proximité au niveau des quartiers et de nouveaux programmes de logements,
- L’entrepreneuriat des jeunes
- La création d’espaces dédiés aux jeunes (espaces culturels, sportifs, etc.)