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Caucus Régional Afrique Australe de CGLU Afrique : Les Collectivités Territoriales de la région ont choisi leur représentant dans les instances de gouvernance de CGLU Afrique et exprimé leur rejet de la xénophobie (COMMUNIQUÉ DE PRESSE)

 

Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) a organisé son caucus régional pour la région de l’Afrique Australe à Pretoria (Afrique du Sud), les 14 et 15 mars 2022 au Capital Menlyn Maine Hotel.

9 des 10 pays de la Région ont participé à la réunion organisée en collaboration avec l’Association des Gouvernements Locaux d’Afrique du Sud (SALGA). Ces pays étaient représentés par les Présidents et Secrétaires Permanents des Associations Nationales des Collectivités Territoriales, ainsi que les Présidents des sections pays du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA), et un représentant des jeunes élus qui devraient faire partie du Réseau des jeunes élus locaux (YELO).

La cérémonie a vu la présence de Mme Thembisile Nkadimeng , Ministre adjointe, chargée de la Gouvernance coopérative et affaires traditionnelles (CoGTA); Cllr Bheki Stofile , Président de SALGA ; M. Jeffrey Sibisibi , Président de l’Association des Autorités Locales du Botswana (BALA) également Vice-Président de CGLU Afrique pour la Région Afrique Australe ; M. Joe Ager, Représentant du Gouverneur du Comté de Kisumu au Kenya ; et M. Jean Pierre Elong Mbassi , Secrétaire Général de CGLU Afrique.

Pour ce cinquième et dernier d’une série de caucus régionaux organisés en préparation de la 9ème édition du Sommet Africités qui se tiendra du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu au Kenya, les membres ont bénéficié d’une séance d’information intensive portant sur l’Agence Territoriale Afrique (ATA), un organe ad hoc destiné à faciliter l’accès des collectivités territoriales au marché financier. La session portant sur ATA s’est tenue en mode hybride et a donné aux autorités locales d’autres régions africaines l’opportunité de participer aux discussions. Un appel a été lancé pour mobiliser les collectivités territoriales volontaires à faire partie du Club des membres fondateurs de l’ATA, dont la réunion est envisagée dans le cadre du prochain Sommet Africités à Kisumu. Les Membres Fondateurs de l’ATA sont les 100 gouvernements infranationaux et locaux qui se sont portés volontaires pour participer à la société coopérative ATA en apportant 100 000 euros chacun afin de collecter 10 millions d’euros qui représenteront 50,1% du capital de l’ATA, ce qui en fait un outil contrôlé par les bénéficiaires des activités de cette société coopérative.

Le caucus a également abordé les priorités politiques dont la Région Afrique australe souhaite débattre lors des travaux d’Africités. Les participants au caucus ont également discuté et convenu des questions clés que les dirigeants des collectivités territoriales de la région de l’Afrique australe proposent de poser aux ministres et aux partenaires au développement afin d’améliorer leur capacité de prestation, et en particulier pour la mise en œuvre des ODD de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063 dans les villes intermédiaires d’Afrique. Les dirigeants des collectivités territoriales de la Région ont également discuté de leur contribution aux événements spéciaux qui se tiendront pendant le Sommet, à savoir : la Journée du climat ; la Journée de la Diaspora ; la Journée de la Culture ; la Journée Numérique ; la Journée du Développement Urbain ; la Journée du Logement ; la Journée de la Femme ; la Journée de la Jeunesse ; et le Forum Africités de l’Investissement. Le caucus régional a également demandé que soit lancée une réflexion à Africités à Kisumu sur le rôle des villes et territoires dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine ( ZLECAf ).

En outre, les participants ont publié une déclaration ferme contre la xénophobie. “Nous, les dirigeants des gouvernements locaux infranationaux d’Afrique australe réunis à Pretoria, République d’Afrique du Sud, sous les auspices de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), l’organisation panafricaine des collectivités territoriales, observons avec inquiètent les actions croissantes sans précédent et inacceptables contre les migrants menées dans le pays et d’autres sont prévues dans les semaines à venir ». ( Lire la déclaration complète ici ).

L’autre objectif du caucus était également de désigner les candidats de la Région Afrique Australe aux instances dirigeantes de CGLU Afrique, de REFELA, et  de YELO à élire lors des Assemblées Générales de ces entités prévues lors du Sommet Africités en mai 2022 à Kisumu, au Kenya. La région Afrique australe a désigné ses 9 candidats pour siéger au Conseil panafricain des collectivités territoriales, qui compte 45 membres au total (9 par région) ; ses 3 candidats pour siéger au Comité Exécutif de CGLU Afrique, qui compte 15 membres au total (3 par région), et son candidat à la Présidence de CGLU Afrique, qui compte 5 membres, (un Vice-Président par région). Le même processus a été suivi pour REFELA et YELO. Le caucus a également désigné le candidat de la région pour faire partie des 5 membres de la commission de gestion financière de CGLU Afrique, et le représentant de la région à la Commission électorale mise en place pour superviser les opérations électorales pour chacune des entités ci-dessus (CGLU Afrique ; REFELA ; et YELO). Le caucus a également désigné le candidat de la région de l’Afrique australe pour briguer le poste de coprésident mondial de CGLU.

Voici les nominés dans les différentes instances de CGLU Afrique, REFELA, et YELO et CGLU Monde.

CANDIDATS DE LA REGION AFRIQUE AUSTRALE AUX INSTANCES DIRECTRICES DE CGLU AFRIQUE

CONSEIL PANAFRICAIN
  Organisation désignée Membre suppléant
1 Association des autorités locales du Botswana (BALA) Association des gouvernements locaux du Zimbabwe
2 Association des Gouvernements Locaux d’Afrique du Sud (SALGA) Association des gouvernements locaux d’Eswatini
3 Ville de Kwe Kwe ANAMM  – Associação Nacional dos Municípios de Moçambique
4 Association des autorités locales de Namibie (ALAN) Ville de Livingstone
5 Association des collectivités locales du Malawi (MALGA) Ville de Windhoek
6 Ville de Matsapha – Eswatini Association des autorités locales du Lesotho (LALA)
7 Ville de  Massinga – Mozambique Association angolaise des autorités locales
8 Association des autorités locales du Lesotho (LALA) Ville de Gaborone
9 Association des gouvernements locaux de Zambie (LGAZ) Ville d’Ethekwini (Durban)
Comité exécutif
1 Association des autorités locales du Botswana (BALA) Association des gouvernements locaux du Zimbabwe
2 Association des Gouvernements Locaux d’Afrique du Sud (SALGA).) Association des gouvernements locaux d’Eswatini
3 Ville de Kwe Kwe, Zimbabwe ANAMM  – Associação Nacional dos Municípios de Moçambique
Vice-président de la Région Afrique australe
Association des autorités locales du Botswana (BALA)
 
Comité de gestion financière
  Association des gouvernements locaux du Malawi (MALGA) Ville de Windhoek
Commission électorale
  Ville de Mbabane – Eswatini  
CANDIDAT À LA COPRÉSIDENCE Mondiale de CGLU
  Cllr Bhekhe STOFILE

Président – Association des Gouvernements Locaux d’Afrique du Sud (SALGA).)

 

Résultat du Caucus REFELA

Les 9 candidats de la Région Afrique Australe pour le Conseil Panafricain du REFELA

  Titulaire Suppléant
1 Municipio Mandlakazi (Mozambique) Assemblea BOANE (Mozambique)
2 Lobatse Town Council (Botswana) South East Council ( Botswana)
3  Otjiwarongo Municipality (Namibie) À confirmer
4 Lilongwe City (Malawi) À confirmer
5 Maseru City Council (Lesotho) Maseru City Council (Lesotho)
6 Lufwanyama District Council (Zambie) Shangombo (Zambie)
7 Lupane Municipality (Zimbabwe) Murewa (RDC )
8 Ezulwini Municipality (Eswatini) À confirmer
9 Ms. Flora Maboa Boltman (Afrique du Sud) Présidente de la Commission des femmes SALGA (Afrique du Sud)

Les 3 candidats de la région Afrique australe pour siéger au Conseil de REFELA

  Titulaire
1 Lobatse Town Council (Botswana)
2 Municipio Mandlakazi (Mozambique)
3 Lufwanyama District Council (Zimbabwe)

Candidats

  Vice-Président Régional du REFELA
1 Municipio Mandlakazi (Mozambique)
  Commission électorale
1 Ezulwini Municipality (Eswatini)

Résultat du Caucus YELO

Les 9 candidats de la région Afrique australe pour le Conseil panafricain de YELO

  Titulaire Suppléant
1 Chipata City (Zambie) À déterminer
2 Berea Kanana Council (Lesotho) À déterminer
3 Chegutu  (Zimbabwe) À déterminer
4 Blantyre (Malawi) À déterminer
5 Pigg’s Peak (Eswatini) À déterminer
6 À déterminer (Afrique du Sud) À déterminer
7  À déterminer (Afrique du Sud) À déterminer
8 À déterminer (Botswana) À déterminer
9 À déterminer (Namibie) À déterminer

Les 3 candidats de la région Afrique australe pour le Conseil de YELO

  Titulaire Suppléant
1 Chipata (Zambie) À déterminer
2 Chegutu (Zimbabwe) À déterminer
3 Blantyre (Malawi) À déterminer

 

  Vice-président régional de YELO
1 Chipata  (Zambie)

Contact presse:

Gaëlle Yomi : Tél : +212 6 10 56 71 45

e-mail : gyomi@uclga.org

www.uclga.org

Déclaration des dirigeants des collectivités territoriales de la région Afrique australe contre la xénophobie

RÉSURGENCE DES SOULÈVEMENTS XÉNOPHOBES

Nous, les dirigeants des collectivités territoriales d’Afrique australe, réunis à Pretoria, République d’Afrique du Sud, sous les auspices de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), l’organisation panafricaine de gouvernements locaux et régionaux, observons avec une profonde inquiétude l’action croissante, sans précédent et inacceptable, menée contre les migrants dans le pays, avec d’autres prévues dans les semaines à venir.

Notant que les défis relatifs aux migrants légaux ou illégaux sont aussi divers et contestables que les questions relatives à la nation, au nationalisme et à la citoyenneté.

Conscients de l’objectif de l’Union africaine d’unir et de promouvoir la solidarité entre les Africains, tel qu’il est conçu dans la Charte de l’Organisation de l’Unité Africaine et tel qu’il est en fait épousé par l’Agenda 2063 de l’Union africaine ;

Reconnaissant la Charte de CGLU Afrique sur la migration adoptée lors du Sommet Africités de Marrakech, Maroc, le 21 novembre 2018.

Reconnaissant que la migration et le déplacement des populations sont des phénomènes historiques et globaux qui affectent la planète entière, y compris l’Afrique, où près de 50 millions de personnes sont considérées comme migrantes ou déplacées ;

Nous notons avec inquiétude et déception, les tensions latentes alimentées par une rhétorique de division qui cherche à exploiter les niveaux profondément ancrés d’inégalité, de pauvreté et de chômage affectant de nombreux Sud-Africains comme base pour justifier une campagne hostile organisée et illégale contre les étrangers.

En tant que membres unis de la région de l’Afrique australe, unis dans notre diversité, nous condamnons fermement et sans équivoque cette mobilisation qui dévore les valeurs sur lesquelles le continent est fondé.

Toutes les formes de violence xénophobe et de discrimination à l’encontre des migrants tant sur le continent africain que dans d’autres régions. A cet égard, tout fonctionnaire ou citoyen qui tient des propos racistes ou xénophobes à l’encontre des migrants ou qui est impliqué dans le trafic et la traite des êtres humains doit être immédiatement traduit devant les autorités compétentes ;

Nous plaidons pour

La solidarité entre les pays africains pour promouvoir la tolérance envers les personnes déplacées et le traitement humain de leurs compatriotes ;

L’arrêt des pratiques d’afrophobies qui divisent et qui tendent à faire des compatriotes africains d’autres pays africains des migrants indésirables ;

La coopération et le traitement digne des autres Africains migrants ;

La libre circulation des personnes sur le continent ;

Travailler ensemble pour sensibiliser la population générale aux défis auxquels sont confrontés les migrants en vue d’étendre l’aide humanitaire à ces personnes et d’éliminer les attaques xénophobes, en promouvant le respect et l’acceptation.

 

Célébration de la journée internationale de la femme au siège de CGLU Afrique

En ce jour du 08 mars 2022, s’est tenue au siège de CGLU Afrique, une activité pour marquer la célébration de la Journée Internationale de la Femme.

Cet évènement s’est déroulé dans un climat de convivialité en présence du personnel disponible, dont une majorité de femmes. Malgré l’absence d’une partie du personnel en mission à Nairobi au Kenya pour le Caucus régional de l’Afrique de l’Est, qui se déroule les 7 et 8 mars, le Secrétariat général a mis à l’honneur le personnel féminin de l’Organisation.

À l’instar des organisations célébrant cette journée, les membres du personnel ont fait une séance photo en adoptant la posture choisie par les Nations Unies pour célébrer cette journée du 08 mars 2022, qui appelle à stopper et éliminer toutes actions, pensées ou idées de discrimination à l’égard des femmes.

#briserlespréjugés

À l’occasion de cette journée, la parole a été donnée à tous les collègues présents, afin d’avoir leur avis sur les questions suivantes : quel est le sens que vous donnez à cette journée ? et comment souhaiterez-vous qu’elle soit célébrée au sein de l’Organisation ?

Pour certains, cette journée doit être consacrée à la réflexion, l’évaluation, le bilan et l’orientation. Pour d’autres, cette journée est l’occasion pour toutes les femmes de se rappeler la place qu’elles occupent dans le processus de développement de l’humanité, en ayant conscience des avancées opérées dans la revendication de leurs droits et des problèmes qu’elles doivent encore résoudre.

Par ailleurs, elles ont toutes de façon unanime reconnues qu’elles sont complémentaires des hommes et non leurs rivales, afin de construire ensemble une société égalitaire, équitable et prospère.

C’est à la fin de ses échanges qu’on a distribué des packs symboliques à toutes les femmes présentes pour commémorer cette journée et partager une collation de clôture à 12h30.

 

Sommet Africités 9 : La ville de Kisumu accueille la plus grande rencontre avec l’Afrique des collectivités territoriales (COMMUNIQUE DE PRESSE)

La ville de Kisumu au Kenya va abriter du 17 au 21 mai 2022 la 9ème édition du Sommet Africités, sous le Haut Patronage de Son Excellence, Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya. Le thème retenu pour le sommet est : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Organisé tous les 3 ans sur une durée de 5 jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, le Sommet Africités est le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. Cet événement phare de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) organisé en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des Gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu va pour la toute première fois se tenir dans une ville intermédiaire.

Plus 5 000 participants sont attendus pour débattre autour des Agendas 2030 et 2063 qui appellent à l’urgence de réfléchir à une urbanisation résiliente et durable en Afrique, étant donné que d’ici 2050 la majeure partie de la population africaine vivra dans les villes, et que la majorité des citadins s’installeront dans des villes intermédiaires. L’amélioration des conditions de vie des populations africaines et la transformation structurelle économique et sociale du continent africain sont donc étroitement liées à la manière dont la réalisation des Agendas 2030 et 2063 sera abordée dans les villes intermédiaires africaines, qui sont à coup sûr les lieux où l’Afrique devra inventer sa propre approche et sa propre trajectoire de développement.

L’enjeu est de tirer les leçons de la grave crise sanitaire que le monde vient de connaître, des limites de l’écosystème planétaire, des avertissements du Groupe International des Experts sur le Climat (GIEC) sur l’impact des changements climatiques et l’ampleur des désordres et instabilités qui en résulteront, pour réfléchir à la définition d’une nouvelle trajectoire de développement pour l’Afrique. Cette trajectoire devrait d’emblée prendre en compte l’impératif de la bifurcation vers un mode de production et de consommation plus sobre en emprunts et rejets dans la nature, bas carbone, respectueux des équilibres entre les êtres humains et les autres espèces vivantes, socialement plus inclusif et plus juste, écologiquement plus durable, et globalement plus résilient.

Kisumu est donc le lieu choisi par la communauté des collectivités territoriales d’Afrique pour initier cette réflexion salutaire. Cette réflexion sera abordée lors des sessions thématiques, des sessions sur les politiques et stratégies locales, et des sessions ouvertes organisées au cours des trois premiers jours du Sommet. Elle sera aussi au cœur des débats et propositions des journées spécifiques organisés sur les grands sujets qui mobilisent l’attention des maires et leaders des collectivités territoriales du continent : Journée Climat ; Journée Diaspora ; Journée Digital ; Journée Culture ; Journée Planification Urbaine ; Journée Habitat ; Journée Femmes ; Journée Jeunes ; Forum Africités de l’Investissement.

Le Sommet Africités inclut un segment politique les deux derniers jours, au cours duquel ont lieu les rencontres des ministres, des maires et leaders des collectivités territoriales, des communautés économiques régionales, et des partenaires au développement. Ces rencontres vont considérer les propositions et recommandations des sessions thématiques, des sessions sur les politiques et les stratégies locales, et les sessions ouvertes. Elles se concluent par une rencontre de dialogue politique tripartite entre ministres, maires et leaders des collectivités territoriales et partenaires au développement dans l’objectif de définir et adopter une feuille de route sur la réalisation effective de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063.

Se tient en même temps dans le cadre du Sommet et sur le même lieu, le Salon international des villes et collectivités territoriales. Le Salon Africités offre aux institutions, opérateurs économiques, milieu universitaire et de la recherche, organisations de la société civile l’occasion d’exposer leurs expériences, savoir-faire, méthodes, outils, produits, en réponse aux demandes et besoins d’appuis aux collectivités territoriales pour la mise en œuvre de leurs mandats. Le Salon Africités permet également d’organiser des rencontres B2B avec les collectivités territoriales, qui pourront éventuellement déboucher sur la conclusion de contrats entre protagonistes.

Le Sommet se clôture par un dîner de gala au cours duquel seront distribués les attributs de membres d’honneur aux personnalités retenues par le comité exécutif de CGLU Afrique ainsi que les prix Africités octroyés aux collectivités ayant fait des réalisations remarquables pouvant inspirer leurs homologues.

Le sommet Africités 9 servira également de cadre pour l’assemblée générale élective chargée de désigner les membres des instances dirigeantes de l’organisation. En effet, l’assemblée générale élective de CGLU Afrique se tiendra le 19 mai 2022, précédée le 18 mai par les assemblées générales du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) et du Réseau des jeunes élu(e)s locaux d’Afrique (YELO).

Retrouvez toutes les informations : Présentation / Programme / Intervenants sur : www.africities.org

 

Contact presse : Gaëlle Yomi : media@africities.org

 

Nairobi accueillera le Caucus Régional d’Afrique de l’Est de CGLU Afrique (Communiqué de Presse)

Les 7 et 8 mars 2022, Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) organise son caucus régional pour la région Afrique de l’Est à Nairobi (Kenya) au Safari Park Hotel en collaboration avec le Conseil des Gouverneurs (CoG) du Kenya.

Le caucus réunit les présidents et secrétaires permanents des associations nationales des collectivités territoriales des pays d’Afrique de l’Est, ainsi que les présidents des chapitres nationaux du Réseau des Femmes Elues Locales (REFELA) de la région et un représentant des jeunes élus âgés de 35 ans et moins.

Le caucus est organisé en préparation de la 9ème édition du Sommet Africités prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, Kenya. Le thème du sommet est : ” Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine “.

Le Sommet Africités de Kisumu verra également l’organisation de l’Assemblée Générale élective de CGLU Afrique au cours de laquelle le mandat des membres des instances dirigeantes de CGLU Afrique sera renouvelé.

Le caucus permettra aux membres de CGLU Afrique de la région Afrique de l’Est de définir les questions prioritaires qu’ils souhaitent mettre en avant lors du Sommet, ce qu’ils attendent du Sommet, et leurs candidats dans les différentes instances de CGLU Afrique. Chaque région doit désigner : 9 candidats parmi les 45 membres du Conseil Panafricain de CGLU Afrique élus parmi les membres de l’assemblée générale ; 3 candidats parmi les 15 membres du Comité Exécutif élus parmi les membres du Conseil Panafricain ; 1 candidat parmi les 5 membres de la Commission de Gestion Financière ; 1 Vice-président parmi les 5 membres de la Présidence élus parmi les membres du Comité Exécutif, et éventuellement 1 candidat au poste de Président de CGLU Afrique élu parmi les Vice-présidents de CGLU Afrique.

Le caucus permettra aux collectivités territoriales de la région Afrique de l’Est de définir leurs attentes vis-a-vis du Sommet, et de désigner leurs candidats aux différentes instances de CGLU Afrique.  Chaque région en effet doit désigner : 9 candidats parmi les 45 membres du Conseil Panafricain élus par l’assemblée générale ; 3 candidats parmi les 15 membres du Comité Exécutif, 1 candidat parmi les 5 membres du Commission de Gestion Financière, et 1 Vice-Président parmi les 5 membres de la Présidence, et éventuellement 1 candidat au poste de Président de CGLU Afrique. Le caucus va également désigner les candidats de l’Afrique de l’Est aux instances de gouvernance du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) et du Réseau des jeunes élu(e)s locaux d’Afrique (YELO).

L’ouverture officielle des travaux sera faite par le Secrétaire Principal du Ministère de la Dévolution du Kenya, lors de la cérémonie d’ouverture qui se tiendra le 7 mars en présence de :

  • Honorable Martin Wambora, Président du Conseil des Gouverneurs (CoG)
  • M. Uwimana Innocent, Vice-président de CGLU Afrique pour la région de l’Afrique de l’Est
  • Prof. Peter Anyang’ Nyong’o, Gouverneur de Kisumu, hôte de la 9e édition du sommet Africités
  • M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général, CGLU Afrique

Les médias nationaux et internationaux présents au Kenya sont invités à couvrir la cérémonie d’ouverture prévue le lundi 7 mars 2022 à 10 heures au Safari Park Hotel.

Contact Presse:

Gaëlle Yomi: Tel: +212 06 10 56 71 45

E-mail: gyomi@uclga.org   ,

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En route pour Africités 9 : La grande interview avec… l’honorable Peter Anyang’ Nyong’o, Gouverneur de Kisumu (Kenya): « Nous devons arriver à avoir au niveau continental une compréhension commune de ce que nous devons faire pour restructurer nos villes »

 

 

En direction du sommet Africités 9 prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu (Kenya) dont le thème est : « La contribution des villes intermédiaires africaines à l’Agenda 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », CGLU Afrique réalise une série d’interview avec les maires des villes intermédiaires du continent. Pour ce deuxième numéro notre invité est l’honorable Peter Anyang’ Nyong’o, Gouverneur de Kisumu (Kenya)Il révèle l’ambition de sa ville d’améliorer sa couverture verte, l’urgence pour les collectivités du continent d’accorder leurs violons pour faire face aux problèmes liés à la gouvernance en Afrique. La ville hôte d’Africités souhaite également que durant les 5 jours du Sommet, Kisumu soit une ville connectée avec l’accès Wi-Fi gratuit. Par avance l’honorable Peter Anyang’ Nyong’o souhaite aux participants, bienvenue à Kisumu, «la ville aux possibilités infinies ».

Bonne lecture et bonne écoute (la vidéo est disponible en anglais).

Pouvez-vous présenter votre ville ?

Kisumu est la troisième plus grande ville du Kenya, située presque sur l’Equateur, à l’Ouest de Nairobi, sur le Lac Victoria, deuxième plus grand lac d’eau douce dans le monde. Ainsi, l’industrie de la pêche est l’une des plus importantes du comté de Kisumu, dont je suis le Gouverneur. Kisumu est également connue pour sa population sportive, avec des jeunes qui excellent au football, au hockey et à d’autres sports, et qui ont remporté plusieurs médailles lors de matches africains et internationaux. En tant que ville intermédiaire, Kisumu va abriter la 9ème édition du Sommet Africités. La population de cette ville augmente et nous pensons qu’elle atteindra facilement les 3 millions d’ici 2050. L’une des raisons pour laquelle cette population augmente est l’économie croissante. Le comté a un secteur agricole fort qui approvisionne les villes en produits agricoles pour la consommation, mais aussi l’exportation dans la région de l’Afrique de l’Est. Nous parlons donc d’une ville très dynamique, animée et divertissante. Kisumu est typique des villes qui se trouvent sur de grandes quantités de ressources en eau. En 2010, la nouvelle Constitution a restructuré le système de gouvernement. Nous disons que nous avons 48 gouvernements au Kenya, l’un est national, et les 47 restants sont des comtés, séparés mais interdépendants. Kisumu fait partie de ces systèmes de gouvernement par défaut, avec 13 autres comtés autour du Lac Victoria, alors nous avons formé une communauté culturelle et économique appelée le Bloc Economique de la Région du Lac pour créer une synergie dans notre développement à travers les 14 comtés, car nous faisons du commerce et communiquons entre nous. Nous sommes aussi géographiquement liés à nos pays voisins : au moins 4 autres comtés autour du Lac Victoria sont des frontières qui touchent l’Ouganda et la Tanzanie. Ainsi, la création du Bloc Economique de la Région du Lac, dont le siège se trouve à Kisumu, nous donne le potentiel d’une meilleure intégration et d’une meilleure croissance économique dans le futur. Kisumu est certainement une porte d’accès à un large marché, un épicentre de beaucoup d’activités. La plupart des gens y vont pour se rencontrer, participer à des conférences, et investir dans le logement ainsi que dans d’autres secteurs d’activités… Kisumu opère plus ou moins comme la capitale du Bloc Economique de la Région du Lac.

Les villes intermédiaires occupent une place stratégique dans l’urbanisation en Afrique. D’ici 2050 la majorité des nouveaux urbains s’installeront dans des villes de moins de 500 000 habitants. Comment se prépare votre municipalité à ce changement ?

Nous nous préparons à ce changement, notamment à travers un plan géophysique local et détaillé de la ville, pour savoir exactement où habite la population, quelles ressources naturelles et quelles infrastructures nous avons, et quels problèmes nous rencontrons en terme d’utilisation des terres et de contrôle environnemental, car l’environnement est une problématique très importante. Pendant la pandémie Covid-19, nous avons ressenti le besoin de raviver l’agriculture urbaine, car l’accès au marché au-delà de Kisumu était devenu difficile, mais la population devait se nourrir. Vous savez, les êtres humains sont très innovants. Soudainement, la culture du maïs a émergé dans la ville et a permis aux habitants de s’assurer des repas tous les jours. Nous nous sommes également rendu compte, lors de cette pandémie et des confinements, au cours desquels les habitants ne pouvaient pas aller au centre-ville pour accéder aux centres commerciaux et autres établissements, que la population a besoin d’accéder à ces endroits dans leurs propres quartiers. En concordance avec notre plan géophysique spécial pour la planification urbaine que nous avons déjà initié, les quartiers doivent être intégrés dans cette planification, et pas juste en termes d’appartements, mais aussi en termes de besoins quotidiens : marchés, terrains de jeux, centres de santé… Pour que les habitants de ces quartiers soient le plus autonomes possible. Nous ne pouvons pas faire cela sans technologie. Nous en avons besoin pour percevoir nos revenus, par exemple. Nous avons besoin d’internet pour collecter les données. Ainsi, la méthode du papier et du stylo, qui a ses propres désavantages, est dans le passé. Pendant le Sommet Africités, nous voulons faire de Kisumu une ville connectée et y déployer l’accès Wi-Fi gratuit. Tout le monde pourra l’utiliser pour s’informer et communiquer, ce qui est beaucoup plus simple que l’utilisation d’une cabine téléphonique pour passer un appel.

Pensez-vous que les villes comme la vôtre font suffisamment l’objet d’attention de la part des politiques publiques ?

C’est l’une des raisons pour laquelle nous avons un Comité des Affaires Urbaines et de Développement Urbain dans le Conseil des Gouverneurs. Il est très important car nous avons conscience de la nécessité de créer un gouvernement décentralisé, même si nous avons la Loi sur les Zones Urbaines et les Villes, dédiée aux problèmes locaux. Le gouvernement n’a pas encore assimilé le fait que la planification et le financement des villes pour leur développement est une question très importante dans les comtés comme le notre. Nous devons aussi nous préparer pour la croissance des petites villes, qui s’accroîtront de façon exponentielle dans le futur. Par conséquent, il faut tenir compte des besoins des habitants et œuvrer en faveur du développement urbain à travers la planification et le financement. C’est à prendre en considération dans la loi relative à la Répartition des Recettes dans la Constitution, qui sert à répartir ces recettes entre le gouvernement central et les comtés. Notre comité dépend largement de la Banque Mondiale pour le développement urbain, mais nous ne pouvons pas dépendre indéfiniment de projets financés par des donateurs; les ressources pour le développement urbain doit être disponible dans les trésoreries des comtés selon la loi sur la Répartition des Recettes.

Le Sommet Africités 9 sera crucial pour les villes intermédiaires …

Absolument ! Pendant le Sommet, il sera important de comparer nos expériences à celles d’autres villes africaines, pour répondre aux questions suivantes : Quel est le mode de financement des zones urbaines dans les autres parties de l’Afrique ? Comment les villes comptent faire face à la question des zones urbaines en pleine croissance ? Avons-nous, Kényans, des leçons à partager avec les autres pays ? Et quelles leçons ont-ils à partager avec nous ? Les réponses aideront l’Afrique à former une base commune de connaissances et d’idées sur les problématiques liées aux zones urbaines. Je pense que cela est très important, car par exemple, le partage d’expérience par le Burkina Faso pourrait être utile au Kenya.

Le Sommet Africités 9 prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu (Kenya) place les villes intermédiaires au cœur du débat, avec le thème : « La contribution des villes intermédiaires africaines à l’Agenda 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ». Quels sont vos attentes pour cette rencontre qui regroupe les collectivités territoriales ainsi que les institutions financières, les organisations de la société civile et les partenaires au développement à l’échelle continentale et internationale?

Je m’attends à ce que nous arrivons, au niveau continental, à une compréhension commune de ce que nous devons faire pour restructurer nos villes et faire face aux problèmes liés à la gouvernance en Afrique. Dans certains pays, les gouvernements locaux jouissent d’un grand pouvoir et d’énormément de ressources provenant de leurs gouvernements centraux : certains pays dédient 40% de leur budget national aux gouvernements locaux, que ce soit des Etats ou des Provinces. Par exemple, le Nigéria a un système de gouvernement fédéral avec des Etats, alors que l’Afrique du Sud a des provinces qui n’ont pas autant de pouvoir politique que les Etats du Nigéria. Au Kenya, nous avons des comtés. Lors du Sommet, nous devons nous demander, quelle différence cela fait-il si nous avons telle modèle de gouvernement local, plutôt qu’un autre ? Y a-t-il un modèle qui marche le mieux en Afrique ? Ou devrions nous nous attendre a une multiplicité de systèmes, dépendant de l’histoire de chaque pays ? Cette multiplicité assure-t-elle quand même un futur aux citoyens qui habitent dans les villes intermédiaires ? Surtout si ces villes deviennent rapidement des métropoles, car elles ne seront pas indéfiniment des villes intermédiaires. Cette transition devra être minutieusement gérée et financée si nous voulons éviter certains problèmes rencontrés par les métropoles africaines, comme la congestion urbaine et le manque de logement. Si vous voulez construire un métro dans une ville très dense, cela coûtera très cher ! J’ai toujours dit que nous ne devons pas attraper la grippe de Mumbai (ancienne Bombay en inde) : lorsque cette ville a voulu construire un métro, c’était très difficile, car elle a connu une croissance importante sans que la construction d’un métro ne soit envisagée à temps. Par contre, la ville de Mexico, qui est très grande et très dense, n’a pas eu de difficultés à construire un métro souterrain. Nous avons besoin de ces leçons pour savoir si nous devons envisager certaines choses que nous aurons besoin de faire au fur et à mesure que nos villes prennent de l’expansion, et ceci pour moins cher parce que nous nous serons justement préparés à l’avance.

Le défi mondial du changement climatique ne peut être atteint que par la territorialisation des Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Comment votre municipalité s’y prend pour faire face aux conséquences du changement climatique dans le quotidien de vos populations ?

Ce n’est pas facile, car nous n’avons jamais envisagé les effets du changement climatique. Personne ne l’a fait, alors nous ne pouvons pas faire semblant d’avoir des réponses à ces questions, mais nous devons faire face à ce problème. Nous improvisons là où nous pouvons, et prenons des mesures drastiques pour prévenir les conséquences futures si nous le devons. Il est nécessaire pour nous de comprendre comment le changement climatique nous affecte, et si nous pouvons éviter ce changement climatique, ou seulement mitiger ses effets si nous ne pouvons pas l’éviter. A l’instant, nous pouvons certainement l’éviter, car nous en connaissons les causes. L’une d’elles sont les émissions de carbone. Nous pouvons les réduire à notre niveau, dans notre ville, Kisumu, où les motocyclettes sont le moyen de transport le plus populaire, mais aussi, les plus grands polluants. Nous ne pouvions pas les bannir, mais nous pouvons les rendre sans danger pour l’environnement, pour cela, nous sommes en train d’adopter graduellement des motocyclettes électrique qui fonctionnent à l’énergie propre. Deuxièmement, nous devons améliorer la couverture verte de notre ville. La première chose que nous avons faite lorsque nous sommes arrivés était de rénover nos parcs et de les protéger contre l’empiètement et la destruction, à une période où le manque d’espace verts à Kisumu était alarmant. Troisièmement, le changement climatique a récemment causé l’élévation du niveau d’eau du Lac, ce qui a nui aux activités économiques au bord du lac. Des maisons, écoles et hôtels ont été détruits, et il y a eut une grande perte de développement dans la zone riveraine, que nous devons protéger maintenant. Nous devons assurer que pendant que nous combattons les émissions de carbone, nous protégeons également nos ressources en eau, pour que nous puissions gérer l’élévation du niveau d’eau des rivières et des lacs, comme nous l’avons fait auparavant.

Comment les villes intermédiaires comme la votre peuvent contribuer à la création de richesse nationale, au développement économique local et à la démocratie locale ?

Comme je vous l’ai dit, le Kenya est composé de 48 gouvernements, un national et 47 comtés, ce qui veut dire que les comtés sont là où les gens vivent. Un Kenyan vit dans un comté, une unité décentralisée. C’est là où il travaille et crée de la richesse. L’addition totale de la création de richesse dans tous les comtés représente le PIB national, justement parce que les activités productives et la création de richesse se passent dans ces comtés. Cela peut être parce que le gouvernement central stimule l’investissement dans ces comtés, mais il se peut aussi que cette création de richesse soit initiée par les comtés eux-mêmes, à travers leurs propres politiques et programmes de développement. Dans le cas où le PIB du Kenya connaîtra un essor exponentiel, les deux niveaux de gouvernements, qui sont interdépendants, doivent s’engager dans la création de richesse, au niveau local et régional. C’est très important pour l’économie du Kenya et du comté. Je vous donne l’exemple du port, que le comté de Kisumu ne pouvait réaliser seul, et a du recourir aux ressources mises à disposition par le gouvernement central. La richesse créée dans le port peut facilement être comptée dans le PIB du comté, mais c’est en réalité dans le PIB de la nation qu’il sera compté. Si nous créons un environnement propice à l’investissement dans le secteur public et privé, cela contribuera à la création de richesse dans le comté et à la croissance de son PIB, ce qui est pris en compte par l’Autorité de la Statistique kényane. Une corrélation existe entre les bonnes politiques économiques, de meilleurs systèmes de responsabilisation des comtés et le taux de croissance du PIB du comté, qui se distingue du PIB national. Nous devons avoir de bonnes politiques, notamment dans le secteur agricole, car c’est la plus grande partie de notre économie. Nous sommes capables de produire des épices, dont le volume est faible et le prix élevé. Leur volume est faible car il est possible de cultiver des épices sur un petit bout de terre et sans autant de travail intensif comparé aux cultures qui requièrent un grand terrain. En plus, les épices rapportent beaucoup. Nous devons alors repenser le secteur agricole de Kisumu, car un secteur qui dépend entièrement de produits agricoles de gros volume et à bas prix ne réussira pas dans la concurrence sur le marché : le coût de la transportation est élevé. Imaginez devoir exporter du maïs vers l’Arabie Saoudite, cela coûtera cher et prendra du temps, alors qu’il est possible de rapidement envoyer nos épices dans un avion vers l’Arabie Saoudite et gagner beaucoup d’argent, c’est pour cela que nous devons penser à une nouvelle façon de faire croître le PIB de notre comté.

Les villes intermédiaires jouent un rôle important dans l’urbanisation rapide dans les pays en voie de développement, l’équilibre des territoires, la fourniture des services aux populations environnantes, la création d’emplois et la génération de revenus, et l’atténuation de l’immigration rurale, plutôt que les grandes villes. Pouvez-vous partager l’expérience de votre ville sur ces aspects ?

Avant l’amélioration des infrastructures au Kenya, les citoyens de la région allaient travailler à Mombasa ou Nairobi. Ils travaillaient sur les chemins de fer, au port de Mombasa, dans les plantations de Thika… Des policiers et des professeurs travaillaient également dans les grandes villes comme Nairobi. Il y avait une exportation importante de main d’œuvre de notre région, et ces personnes qui allaient travailler ailleurs ne revenaient même pas pour Noël. Ils revenaient finalement au moment de la retraite, et ce qu’ils ont gagné au cours de leur vie était investi dans les villes où ils avaient travaillé. Mais récemment, avec la décentralisation, il y a un mouvement inverse de ressources humaines. Des kényans qui ne sont pas forcément des résidents de Kisumu viennent investir dans la ville, nous avons constaté un retour d’expertise et de compétences dans le comté. Cela est très intéressant, car nous pouvions supposer que ces personnes qui reviennent pourraient créer du chômage, mais en réalité, ils reviennent car ils ont de l’argent pour investir, et cela va créer de l’emploi. De plus en plus de gens restent dans les zones rurales de Kisumu car ils doivent produire des aliments pour les nouveaux venus, c’est un marché en expansion à la campagne. Ceux et celles de la classe moyenne quittent Nairobi et reviennent à Kisumu pour construire des maisons. Une seule personne a besoin d’un gardien, d’un cuisinier et d’un employé de maison. Il s’agit de trois employés pour une maison. Vu le nombre de maisons en construction dans certaines zones, le nombre d’emplois créés n’est pas négligeable.

Quel est votre message d’invitation aux participants du 9ème Sommet Africités?

Bienvenue à Kisumu, la ville aux possibilités infinies, alors que nous entamons notre quête pour la renaissance de l’Afrique et des villes intermédiaires, qui deviendront les métropoles du continent dans les 20 prochaines années.

 

Yawa Kouigan : Celle qui balise la voie pour relever le défi de la décentralisation !

En 2019, le Togo a vécu un tournent majeur dans son processus de décentralisation avec la tenue des premières élections municipales depuis 1987.  Parmi ces nouveaux édiles, Mme Yawa Kouigan est élue maire de la Commune Ogou 1 (Atakpamé). Première femme à occuper ce poste, elle parviendra le 15 novembre 2020, à gagner la confiance des maires du pays en étant élue présidente de la Faîtière des communes du Togo (FCT), entité portée sous les fonds baptismaux le même jour en remplacement de l’Union des Communes du Togo.

Sous son leadership, la FCT enchaîne des actions de plaidoyer et de renforcement des capacités pour le positionnement des élus locaux au cœur de l’action communale à l’échelle nationale et internationale.

Lors de la COP 26, la porte étendard des 117 communes du Togo a pris une part active aux débats à Glasgow au sein de la délégation de CGLU Afrique afin de plaider pour la territorialisation des Conditions Déterminés au Niveau National (CDNs). « Nous croyons fermement qu’en territorialisant nos plan climat nationaux, nous obtiendrons une action locale avec de meilleur résultat », avait-elle confiée.

En une année et quelques mois d’existence, la FCT se fraie un chemin pour renforcer son rayonnement sous régional et international.

Le 15 février 2022, Mme Yawa Kouigan a placé les jalons pour une coopération décentralisée Sud-Sud entre la FCT et l’Association nationale des communes du Bénin (ANCB). C’était lors d’une visite de travail de l’ANCB au Togo. Les deux parties prévoient de coopérer dans les domaines de la fiscalité et de l’assainissement.

Toujours dans le registre de la coopération décentralisée, la présidente de la FCT a reçu le 22 février 2022, l’ambassadrice de France au Togo, Jocelyne Caballero.  La diplomate a confié vouloir contribuer à la mise en relation avec des communes françaises. L’entretien a porté sur les compétences des communes, espace de démocratie de proximité doté de la clause de la libre administration ainsi que de ressources propres qui doivent leur permettre de contribuer au développement des territoires.

Pour Mme Kouigan les communes doivent devenir de vrais relais pour accompagner le gouvernement du Togo « dans ses ambitions de développement à travers la décentralisation. La gestion municipale doit répondre aux aspirations de la population ». Tel est l’objectif que veut impulser sous son magistère la présidente de la FCT, afin de déblayer le chemin de la décentralisation.

Bio express

Mme Florence Yawa KOUIGAN est née en 1979. Juriste et avocate à la Cour entre 2007 et 2009, elle est titulaire d’une Maîtrise en droit privé option droit des affaires et en Corporate Communication à l’Université de Lomé. Elle a été respectivement conseiller juridique et chargée de secrétariat général d’ECOBANK puis assistante de coordination de la MOE-UE. Ancienne responsable de la commission de communication à la CENI, Yawa Kouigan occupe actuellement le poste de directrice de la Communication adjointe à la présidence de la République togolaise.

Suivre les actualités de la FCT ici

Sources :  1, 2 , 3 , 4 , 5, 6 , 7

Webinaire sur la Gouvernance Métropolitaine en Afrique : « Apprentissage par les Pairs à partir d’Expériences Locales »

Le 17 février 2022, l ’Académie Africaine des Collectivités Territoriales (ALGA) de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et son Partenaire Metropolis ont organisé leur 4ème webinaire sur la Gouvernance Métropolitaine en Afrique : « Apprentissage par les Pairs à partir d’Expériences Locales ».

Ce programme d’apprentissage a porté sur un contenu pédagogique conçu par Metropolis et ses « alliances » et ont été l’occasion pour les participant (e)s de comprendre la réalité métropolitaine et comment la gouvernance métropolitaine dans une perspective de genre peut être la clé pour faire face aux défis et aux menaces qui pèsent sur nos métropoles.

Le premier webinaire a porté sur « Les Modèles de gouvernance métropolitaine » ; les caractéristiques de modèles de gouvernance à savoir : le financement, les compétences, la représentation démocratique, les relations multi-niveaux et les principaux défis et stratégies pour promouvoir une forme de gouvernance métropolitaine avec une perspective de genre.

Le deuxième webinaire avait pour thème « Le droit à la ville métropolitaine dans le cadre du Nouvel Agenda Urbain et de l’Agenda 2030 » et a mis l’accent sur l’importance de reconsidérer le droit à la ville dans un contexte métropolitain qui reflète la réalité actuelle des dynamiques urbaines. Quant au troisième webinaire, il a servi d’espace pour présenter, partager et discuter de certaines études de cas basées sur une perspective africaine.

Ce dernier round du programme a été l’apprentissage par des pairs des Métropoles entre autre la ville du Caire, Nouakchott, Lomé, Tunis, Rabat, Abidjan, Kigali et la ville de Harare. 90 participant (e)s ont pu bénéficier de cette session d’apprentissage.

Suivre l’intégralité des échanges ici.

Colloque international sur la Gouvernance et le Développement Local 

Du 11 au 13 février 2022, l’Académie Africaines des Collectivités Territoriales Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), a organisé en partenariat avec l’Université Al Akhawayn et la Commission de l’Union Géographique (UGI) un colloque international en mode hybride, sous le thème « la Gouvernance et le Développement Local ». Ce colloque a réuni une quarantaine de chercheurs des universités et de praticiens venus des pays d’Afrique, d’Europe et des Etats Unis d’Amérique (Maroc, France, Angleterre, Ghana, Irlande, Tanzanie, USA, Tunisie et du Cap vert) pour débattre des problématiques liées aux politiques de gouvernance locale et des stratégies actuelles de développement qui peuvent contribuer aux Objectifs de Développement Durable (ODD). Les communications du colloque étaient centrées sur ces quelques problématiques :

– Penser grand mais agir localement : évaluation réflexive des principales initiatives nationales

– Que mesurons-nous et comment ? Données et indicateurs pour la gouvernance locale

– Citoyenneté et gouvernance participative : dimensions politiques et géographiques

– Changement climatique et pandémies : résilience, atténuation et adaptation

– Gouvernement territorial et mondialisation.

Ce colloque a été l’occasion pour les participant (e)s de porter une analyse scientifique sur les diverses initiatives du Maroc visant à réduire la pauvreté et les inégalités sociales et à fournir des services essentiels aux communautés marginalisées. Parmi celles-ci, figurent l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), les besoins de planification du développement local (Plans Communaux de Développement), et plus récemment le Nouveau Modèle de Développement. Des initiatives qui offrent de grandes opportunités pour remodeler l’organisation spatiale des régions, et pour résoudre les problèmes chroniques locaux d’infrastructure et d’investissement. Il était question également d’en tirer les leçons de ces expériences similaires du Maroc dans les autres pays du Sud.

Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA 2022): Faire passer la culture de la sphère des pétitions de principes à une pratique et une politique locale grâce à l’action des villes et collectivités territoriales

L’organisation faîtière des collectivités territoriales d’Afrique, Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) a célébré le 24 janvier 2022, la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro-descendante (JMCA). A cet effet un atelier d’échange en ligne a été organisé autour du thème retenu par l’UNESCO : “ La culture, élément d’expression de l’identité Africaine”.

Le panel de discussion était composé de : Mme Asmaa Rhlalou, Présidente du Conseil de la Commune de la Ville de Rabat, M. Abdelilah AFIFI, Secrétaire General du Ministère marocain de la Culture  M. Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique, M. John Ayité Dossavi, Président du Réseau Africain des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels (RAPEC), M. Alain Bidjeck, Directeur du Movement Of Creative Africa (MOCA), Forum des Cultures d’Afrique et des Diasporas en France, M. Raoul Rugamba, CEO Africa in Colors, Secteur des Industries Culturelles Créatives et Numériques du Rwanda et dans la Région des Grands Lacs, M. Monceyf Fadili, Essayiste, auteur de (Rabat, un printemps confiné), Sa Majesté Ness Essombe, Secrétaire Général de l’Union des Autorités Traditionnelle d’Afrique et M. Mustapha Moufid, Directeur du Département Culture, Migration, Paix et Sécurité de CGLU Afrique.

Les différentes interventions ont mis en relief quatre niveaux de problématique pour inviter les participants aux débats.

  • Celle de la contribution de l’Afrique à la culture universelle. L’Afrique a une profondeur culturelle très importante mais c’est la plus absente du registre du patrimoine universel.
  • Celle de la perte de l’identité culturelle africaine, matérialisée par l’ignorance des jeunes de leurs origines et traditions.
  • Celle de la sous exploitation des industries créatives et culturelles qui constituent un angle mort du développement des pays africains. Ces industries créatives et culturelles et leur pendant numérique sont pourtant extrêmement importantes au développement économique.
  • Celle de la Fondation des relations des pays africains d’abord sur la reconnaissance du patrimoine culturel commun à faire revivre via la coopération Sud –Sud autour de la culture. Le but étant que la culture participe à la prise de conscience de ce que l’Afrique apporte au monde.

« Le Patrimoine culturel constitue un levier fondamental de la vie humaine qui participe non seulement à la promotion de la paix, à l’équilibre, à la continuité et à l’harmonie des sociétés humaines, mais il s’avère surtout une opportunité stratégique pour la promotion d’une croissance économique soutenue, partagée et durable, comme le signale l’Objectif du Développement Durable n° 8 » Mme Asmaa Rhlalou, Maire de rabat.

Les échanges avec les participants ont débouché sur des apports et des perspectives riches. Les recommandations suivantes ont été formulées à l’endroit des collectivités territoriales d’Afrique :

-Intégrer la culture comme une composante du développement économique : cela passe par la promotion et la formation des nouveaux métiers à la culture ;

– Identifier et classer les sites culturels d’abord à l’échelle nationale, ensuite à l’échelle africaine, puis à l’échelle universelle. Ces sites ont une vocation matérielle et immatérielles il doit avoir sur ce point un effort des politiques publiques mais aussi un effort des collectivités territoriales. Cela doit se faire à partir du local vers le national ;

– Créer à travers CGLU Afrique, une plateforme africaine de la culture ;

– Assurer une Production d’œuvres culturelles entre chaque session de célébration de la JMCA afin d’avoir un fonds culturel commun pour dénicher et favoriser des talents en une année ;

– S’appuyer sur les diasporas africaines ;

–  Développer l’art culinaire africain.

Dans son message de conclusion le secrétaire général de CGLU Afrique a réitéré la volonté des villes, collectivités territoriales et leurs associations nationales de porter à bras le corps le chantier du contenu culturel de la vie quotidienne africaine.  « Nous voulons que ce chantier soit porté par les collectivités territoriales, parce que la plupart des créateurs vivent premièrement dans les collectivités territoriales et jusqu’à présent les collectivités territoriales n’ont pas été très regardantes vis-à-vis des jeunes créatifs, de la culture.  Nous voulons que grâce à l’action des collectivités territoriales, la culture quitte la sphère des pétitions des principes, des injonctions nationales ou internationales pour devenir une pratique et une politique locale.  Dans tous les sommets Africités nous avons une journée culture et une journée diaspora. Nous avons aussi une journée digitale. Pour cette 9e édition du Sommet Africités 9 prévue du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu au Kenya, je nous invite à poursuivre ces échanges dans le cadre de la journée culture.  Parce que ce chantier qui s’ouvre ne doit plus s’arrêter jusqu’à ce que les africains se reconnaissent dans leur culture et que le monde reconnaisse l’apport de la culture africaine à la culture de l’universelle », a plaidé M. Jean Pierre Elong Mbassi.

Les propositions issues de cet atelier seront également remontées au président en exercice de l’Union Africaine, Son Excellence Félix Tshisekedi.

Pour rappel la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro-descendante (JMCA) a été proclamée en novembre 2019 par l’UNESCO lors de la 40ème session de sa Conférence Générale. La JMCA est célébrée chaque 24 janvier, date qui coïncide avec celle de l’adoption le 24 janvier 2006 de la Charte de la renaissance culturelle africaine par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine. Cette célébration est le résultat des efforts menés par le Réseau Africain des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels (RAPEC) avec l’appui de CGLU Afrique.

Pour de plus amples informations veuillez-contacter :

Gaëlle Yomi : Tél : + 212 610 56 71 45

E-mail : gyomi@uclga.org