ALGA forme sa première cohorte de facilitateurs en budget participatif
Le siège de l’académie africaine des collectivités locales (ALGA) de CGLU Afrique pour l’Afrique Francophone a accueilli du 27 février au 1 mars 2018, à Ouagadougou (Burkina), une session de formation internationale francophone sur le budget participatif (BP).
Douze participants de six pays africains (Côte d’Ivoire, Mali, Burkina, Cameroun, Sénégal, Togo) ont bénéficié de cette formation qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du collège du budget participatif d’ALGA.
A travers le partenariat signé entre CGLU Afrique, Enda Ecopop et l’OIDP Afrique (l’Observatoire Internationale pour la Démocratie Participative), la formation de cette première promotion de facilitateurs avait pour objectif principal la création d’un réseau de facilitateurs de référence en BP.
En effet, le BP fait partie des pratiques innovantes aujourd’hui en matière de participation citoyenne dans la gouvernance locale et de plus en plus de villes et communes en Afrique s’intéressent à cette pratique. On compte en moyenne 300 villes par an en Afrique qui souhaitent expérimenter l’approche.
Ainsi, en tant que porte-voix des élus locaux du continent, CGLU Afrique à travers son académie (ALGA) souhaite relever le défi de mettre à la disposition de ces collectivités territoriales, des personnes ressources qui puissent les accompagner dans ce processus.
La semaine de formation a permis aux participants d’être formés en 4 étapes : sur le contenu du BP, sur les outils et supports du facilitateur, sur la préparation des ateliers pilotes et sur la réalisation de ces ateliers pilotes.
La formation a été assurée par M. Bachir KANOUTE, Directeur Exécutif de ENDA ECOPOP et Coordinateur du Bureau Régional Afrique de l’OIDP. Impliqué dans le domaine depuis plusieurs années, cette session constituait la 9e promotion pour Enda Ecopop et l’OIDP Afrique.
Les facilitateurs ont notamment échangé sur les expériences de leur pays en matière de décentralisation, de processus budgétaire local et de participation citoyenne.
Au cours de la formation, ils ont appris que facilitateur du BP est un leader qui doit se focaliser sur la gestion de la mise en œuvre du processus de l’activité par le groupe afin d’atteindre les résultats attendus.
La mise en pratique des différentes notions a été au rendez-vous le 27 février avec des ateliers pilotes en compagnie de 12 élus de la commune de Ouagadougou.
Pour ce qui est des avantages liés à l’adoption et la mise en œuvre du budget participatif, il ressort que le BP :
– Contribue aux ODD (objectifs de développement durables) en tant que mécanisme facilitant une meilleure redistribution des richesses ;
– Permet l’appropriation locale de la décentralisation et de la démocratie locale ;
– Assure l’amélioration des recettes fiscales (particulièrement en Afrique).
Cette première promotion qui constitue les premiers membres du réseau de facilitateurs de référence en BP d’ALGA, sera rejointe au courant de l’année par les participants à la session de formation internationale anglophone sur le budget participatif.