Le concept Smart City accessible aux différentes communes en Afrique
La conférence «Plateformes Smart Cities et données de la ville» s’est tenue le jeudi 07 avril 2016 à Casablanca, au siège de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).
D’entrée, les enjeux du développement des plateformes urbaines ont été présentés aux participants de l’évènement organisé par E-madina et Maroc Numeric Cluster.
«La notion de plateforme peut s’ouvrir aux citoyens par la plateforme collaborative. Aujourd’hui il est temps que la ville détermine sa politique autour des données», dira Phillippe Baudouin, responsable de la Practice Smart City-Unité Territoires Numérique à IDATE DigiWolrd.
Les actions menées dans ce sens dans la région du Grand Casablanca ainsi que les perspectives à venir ont été au cœur des échanges des deux panels au programme :
-Les données urbaines : un capital immatériel à valoriser ?
– Les plateformes des données pour la Smart City.
Intervenant au sein du premier panel, Saad Azzaoui, Directeur Patrimoine Lydec (Lyonnaise des eaux de Casablanca) a partagé avec CGLU Afrique, sa vision selon laquelle le concept «Smart City» n’est pas réservé au grande commune du continent africain.
Lydec qui gère la distribution d’eau, d’électricité, la collecte des eaux usées et pluviales et l’éclairage public pour la Région du Grand Casablanca (Communes urbaines de Casablanca, Mohammedia et Aïn Harrouda) a développé des outils qui permettent d’optimiser les investissements et les ressources naturelles dans la zone.
«Souvent ont lie ville intelligente aux moyens, hors on n’a pas besoin de beaucoup de moyens, dit d’emblée Saad Azzaoui. Une ville intelligente est une ville qui facilite la vie à ses citoyens, c’est une ville où j’ai accès à la donnée facilement où je peux me déplacer facilement, où il y a une communication entre l’élu, les décideurs, les autorités et les citoyens». Ainsi, pour lui, «les petites communes sont également concernées par le concept de ville intelligente. Il faut mieux comprendre le besoin des populations et adapter les techniques qu’on va utiliser en fonction des moyens qu’on a. C’est ce que nous avons fait avec le grand Casablanca», dit-il.
Cette approche participative qui place le citoyen au cœur du dispositif nécessite du temps. Durant deux ans, à travers le projet «ville de demain», Lydec a pu travailler directement avec les élus, les associations de quartier pour mettre à disposition de la région du Grand Casablanca, les outils : swart invest (évalue les besoins en investissement, l’application permet le suivis de plus de 500 chantiers en cours dans la région), Smart Water (l’application permet de moduler le réseau d’eau) et Smart Energy (permet de moduler le réseau d’éclairage public et démunie les factures énergétiques).
Le modèle du Grand Casablanca est transposable ailleurs, selon Azzaoui. Toutefois, il faut tenir «compte des réalités du milieu. Il ne faut pas copier des modèles», précise-t-il.
Les résolutions de cette rencontre «Plateformes Smart Cities et données de la ville» seront restituées sous forme d’un livre blanc à paraître courant juillet 2016.