Lancement du rapport : Dynamiques de l’urbanisation africaine 2025, co-rédigé par l’OCDE/CSAO, la BAD, Cities Alliance et CGLU Afrique

Le 6 mars 2025, a eu lieu le webinaire de lancement du rapport : “Dynamiques de l’urbanisation africaine 2025”. Rédigé conjointement par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest de l’OCDE (OCDE/CSAO), la Banque Africaine de Développement (BAD), CGLU Afrique et Cities Alliance, la publication fournit une vue d’ensemble des tendances de l’urbanisation en Afrique et vise à explorer les implications pour la planification urbaine, la gouvernance et le financement.    

Les travaux ont été modérés par Mme Nana Touré, Directrice, OCDE/CSAO. Après le mot d’ouverture de M. Greg Munro, Directeur de Cities Alliance, M. Philipp Heinrigs, Chef de division, OCDE/CSAO, a procédé à la présentation des deux premiers chapitres du rapport. Le troisième chapitre a été présenté par M. Julian Baskin, Conseiller principal en urbanisme à Cities Alliance, et M. François Yatta, Directeur des opérations et de l’assistance technique à CGLU Afrique. M. Stefan Atchia, Directeur, Division du développement urbain à la BAD, a partagé les points clés du chapitre 4. 

Le second panel a enregistré les interventions de : Mme Rohey Malick Lowe, Maire de Banjul (Gambie) et Présidente, Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA), Mme Kecia Rust, Directrice exécutive et fondatrice du Centre pour le financement de logements abordables en Afrique (CAHF) et Mme Ruth Nakatudde, Présidente de l’Association des urbanistes professionnels d’Afrique de l’Est (PUPAEA), urbaniste principale du district de Wakiso, experte technique du programme d’infrastructure de l’agglomération de Kampala. Le mot de clôture a été donné par M. Mike Salawou, Directeur, Département des infrastructures et du développement urbain à la BAD.  

Le Directeur de Cities Alliance, Greg Munro a souligné le fait que “Le monde s’africanise, il s’urbanise et il s’informalise. L’Afrique représentera 40 % de la population mondiale d’ici 2100. Le rapport présente les tendances en matière de planification urbaine et d’urbanisation. Il y aura 17 mégapoles en Afrique. Il faut préparer l’avenir, préparer la croissance urbaine, en tenant compte de la décentralisation intensive des Etats. Ce rapport est utile parce qu’il fournit une base de réflexion sur l’avenir”.   

Pour sa part, M. François Yatta a relevé le fait que “L’urbanisation n’est pas perçue comme une opportunité mais plutôt comme un risque en Afrique. Dans un grand nombre de pays africains la décentralisation financière n’a pas suivi le transfert des compétences aux collectivités territoriales. Seulement 4% de pays ont un système de transfert financier clair”.  

La maire de Banjul, Mme Rohey Malick Lowe, a lancé un appel aux institutions internationales pour plus de collaboration avec les collectivités territoriales en plaçant les femmes et les jeunes au centre des actions. “Dans la perspective de l’Afrique, où nous avons nos normes culturelles et traditionnelles, les femmes et les enfants sont les personnes les plus vulnérables. Si vous n’avez pas de données, vous ne pouvez pas travailler et planifier. La plupart des institutions qui ont un pouvoir financier veulent travailler avec le gouvernement central plutôt qu’avec le gouvernement local. Le gouvernement local n’est pas en tête de leur agenda, mais c’est là où se trouve l’impact. Les femmes maires meurent, elles sont épuisées, nous avons besoin de l’aide de nos partenaires internationaux. 92% de la population de Banjul est jeune. Les données sont un outil qui permet aux femmes de s’exprimer”, a-t-elle plaidé.  

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